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Les agriculteurs attaquent l’arrêté du Préfet des Pyrénées-Orientales

Les agriculteurs attaquent en justice l'arrêté du Préfet des Pyrénées-Orientales

Article mis à jour le 27 janvier 2024 à 09:01

Alors que les agriculteurs bloquaient ce 14 avril la RN 116, ils annoncent attaquer en justice l’arrêté préfectoral pris le 5 avril dernier.

Modifié suite à un nouveau communiqué de presse du 17 avril. Le collectif qui avait prévu d’attaquer le décret préfectoral devant le juge des référés a finalement annulé son action. En effet, la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales déclare : «Le Préfet a repris les discussions avec la profession agricole. Il en est ressorti un engagement formel écrit de sa part intervenu samedi 15 avril à 18h. Du fait de cet engagement qui permet de trouver un meilleur équilibre entre les récoltes, les arbres, les exploitations agricoles et la protection des populations civiles, nous avons décidé de suspendre cette procédure afin de poursuivre nos travaux de concertation avec l’administration.»

Le juge des référés en arbitre des usages de l’eau dans les Pyrénées-Orientales

Ce 14 avril, la Chambre d’Agriculture Pyrénées-Orientales diffuse un communiqué de presse précisant, qu’avec l’Association des Canaux à l’Aval de Vinça et 150 agriculteurs, elle saisit le juge des référés pour suspendre l’arrêté préfectoral du 5 avril dernier. Un arrêté qui portait dérogation sur le débit réservé de la Têt et «afin de sécuriser les usages pour les prochaines semaines.» 

Concrètement, la décision visait à restreindre «les volumes d’eau lâchés dans la Têt à l’aval du barrage de Vinça afin d’augmenter le remplissage de cette réserve. Cette décision porte le débit réservé sur la Têt de 1.500 l/s à 1.000 l/s au niveau du point T6 pour une période d’un mois.»

En apparence, cet arrêté permettait de prélever une plus grande quantité d’eau dans le fleuve. Or, ces prélèvements supplémentaires au milieu naturel ne sont pas destinés à l’usage agricole. Une situation que dénonce la Chambre d’agriculture. «Cet arrêté conduit, en réalité à une réduction significative du volume prélevable, et donc à une situation plus contraignante encore pour les canaux d’irrigation et leurs usagers que la situation d’avant.» Les agriculteurs dénoncent «une décision condamne les récoltes, les vergers et les agriculteurs de ce département.» ; et annoncent «une situation est tout simplement insupportable pour les agriculteurs en raison des dommages graves et directs qu’ils vont subir et les conduire à la faillite.»

En l’absence de pluie, les conflits d’usage de l’eau s’intensifient

Outre la colère des agriculteurs, ce vendredi 14 avril est aussi le premier jour où quatre communes des Pyrénées-Orientales procèdent à des distributions d’eau en bouteille pour la consommation humaine.

En effet, les communes de Bouleternère, Saint-Michel de Llotes, Corbère et Corbère-les-Cabanes ont été contraints de cesser de prélever l’eau sur le forage en raison d’un niveau trop bas. Dans l’attente de la validation de l’eau potable issue du nouveau forage, les habitants ne doivent pas consommer l’eau du robinet. Les élus des communes concernés ont prévu des distributions d’eau en bouteille, en raison d’un pack par personne et par semaine.

En parallèle, les pompiers qui font ont d’ores et déjà fait face à plusieurs incendies, cherchent également des solutions pour pallier le manque d’eau. Avec la Préfecture, ils réfléchissent à un réseau de stockage stratégique et d’urgence, mais aussi de nouveaux points d’eaux accessibles pour remplir leurs camions-citernes utilisés sur les feux de forêts.

À propos de ces points d’eau, le capitaine Olivier Cyprien déclarait au micro de BFMTv : «les points d’eau sont cartographiés sur notre système d’alerte ce qui permet aux sapeurs pompiers ou au commandant d’avoir l’information en temps réel. On est obligés de revoir notre stratégie pour pouvoir s’adapter et préparer la saison feu de forêts.» 

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Maïté Torres