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Louis Aliot rate la présidence de la Communauté Urbaine au profit de Robert Vila maire LR de Saint-Esteve

Election du President de la Communauté Urbaine de Perpignan

Article mis à jour le 13 juillet 2020 à 19:30

Après plus de 3 heures de séances, 2 suspensions, 2 tours de scrutin et 1 désistement, Robert Vila l’emporte face au nouveau maire Rassemblement National de Perpignan Louis Aliot. Ce dernier doit se contenter de la 5e vice-présidence.

♦ Le Maire du Barcarès Alain Ferrand – Faiseur de roi

Par sa candidature d’outsider, celui que la presse nationale surnomme « le Balkany du Roussillon » a donné des sueurs froides à Robert Vila … et des espoirs à Louis Aliot. Lors du premier tour de scrutin, Alain Ferrand a réussi à rallier 18 grands électeurs ; alors que sa commune ne compte qu’un seul conseiller. Avec un groupe de 31 conseillers communautaires, Louis Aliot ne reçoit que 30 voix ; quand Robert Vila, dont la commune affiche 3 conseillers, a obtenu 38 votes.

Immédiatement après le dépouillement, Louis Aliot a demandé une suspension de séance durant laquelle les tractations sont allées bon train pour convaincre Alain Ferrand ; l’enjeu étant pour Louis Aliot de pas être exclu de l’instance décisionnaire qu’est la Communauté de Communes. Un temps, a circulé la rumeur que le premier magistrat de Perpignan aurait pu se désister ; et ainsi faire élire Alain Ferrand. Mais cette rumeur s’est révélée infondée.

Alors que le vote devait reprendre pour un second tour, c’est Alain Ferrand qui a demandé une nouvelle suspension pour entamer de nouvelles négociations ; cette fois-ci avec le camp de Robert Vila.

Au retour du Maire du Barcarès et compte tenu des apartés ostentatoires avec les maires Les Républicains, la messe semblait dite. Effectivement dans les instants qui ont suivi, Alain Ferrand prenait la parole au pupitre pour appeler de ses vœux à une gestion représentative de tous et bienveillante sur le territoire.

Au début du second tour, les forces en présence avaient changé

Et le scénario qui circulait depuis bien avant le second tour des municipales s’est vérifié.

Robert Vila prend la présidence de la Communauté Urbaine de Perpignan-Métropole succédant ainsi à Jean-Marc Pujol. C’est la première fois depuis la création de cette institution qu’elle sera présidée par un élu non issu de la majorité municipale de Perpignan.

Le vote des vice-présidents qui suit immédiatement l’installation du Président voit la candidature de Monsieur Alain Ferrand proposée par Robert Vila. Il sera finalement élu 1er vice président au 3e tour de scrutin face à Louis Aliot. Il prend ainsi sa revanche par rapport à 2014, où Jean-Marc Pujol ne lui avait cédé aucune vice-présidence.

À propos du désistement d’Alain Ferrand, Louis Aliot déclare : « vous savez il rêvait depuis de longues années d’être vice-président, alors… ».

♦ L’enjeu de la Communauté Urbaine – Perpignan cornerisé ?

Élu président, Robert Vila déclarait dans son discours sa volonté de « travailler tous ensemble. Les intérêts de nos communes se croisent. Travaillons ensemble constituons une équipe soudée, unie pour défendre le territoire ».

À l’adresse des Perpignanais, le nouveau président de la Communauté Urbaine, tentait de rassurer : « Les Perpignanais comme tous les autres habitants des 35 communes ne seront pas oubliés, loin de moi Monsieur le Maire (NDLR Louis Aliot) cette pensée ».

Après ce discours, Louis Aliot rétorque : « Les promesses sont faites pour ceux qui y croient, et moi je n’y crois pas depuis longtemps. Les conciliabules qu’il y a eus avant cette élection de président ont bien démontré qu’il y avait une volonté d’écarter les élus de la majorité de Perpignan ». Il interrogeait également le nouveau président : « Comptez vous confier une vice-présidence à un élu de la majorité ? ».

Robert Vila, sans répondre clairement à cette question, faisait comprendre qu’il souhaitait que les maires n’ayant pas obtenu une vice-présidence puissent siéger au bureau des élus. Avant de conclure et en laissant place au vote des vice-présidents : « Je m’engage à ce que nous puissions peu à peu, continuer à donner une image et une identité au-delà de notre région. Cette communauté a atteint l’âge adulte ; et il nous appartient à tous d’être des grands garçons et des grandes filles, d’être responsables et de prendre notre avenir en main ».

♦ Louis Aliot avait déjà anticipé l’a défaite à la Communauté Urbaine de Perpignan-Métropole

Le développement économique, le transport, la voirie, l’assainissement autant de compétences dévolues à la Communauté Urbaine. Le maire de Perpignan voit ainsi une partie de sa gouvernance lui échapper. Et il le déplore, mais Louis Aliot avait anticipé ce scénario. Il compte pour contrer les pertes de compétences dévolues à la Communauté Urbaine, créer des commissions au sein de la municipalité, par exemple pour le développement économique.

Louis Aliot avait également anticipé la défaite à cette élection pour la présidence de la communauté urbaine ; et la perte des indemnités afférentes. La veille, lors du premier conseil municipal de cette nouvelle mandature, il avait fait voter une hausse de ses indemnités de 17%. Les indemnités de maire passent dès lors à 5.000 euros mensuels brut ; contre 3.889 euros pour son prédécesseur.

Cette hausse avait consterné l’élu d’opposition Bruno Nougayrede. Ce dernier déclarant : « Je suis là pour vous dire de renoncer à l’augmentation de cette indemnité. Vous devez renoncer. Sinon ce sera malheureusement votre Fouquet’s. Ça vous suivra durant toute la durée de votre mandat ».

Ce à quoi Louis Aliot rétorquait : « Monsieur le conseiller, je ne vais pas cumuler deux indemnités, de maire de Perpignan et de l’agglomération. Le maire de Perpignan cumulait deux indemnités ; moi, selon demain, je modulerai l’indemnité de l’agglomération en fonction de cela. Contrairement à ce qu’à fait Monsieur Pujol ».

♦ Les vice-présidents de la Communauté Urbaine de Perpignan-Métropole

  • 1er vice-président, Alain Ferrand, Maire du Barcarés
  • 2e vice-président, Laurent Gauze, élu à Rivesaltes.
  • 3e vice-président, Alain Dario, Maire Peyrestortes.
  • 4e vice-président, Stéphane Loda, Maire de Canet-en-Roussillon.
  • 5e vice-président, Louis Aliot, Maire de Perpignan. Le Maire Rassemblement National de Perpignan l’emporte au 3e tour de scrutin face au candidat de Robert Vila, Philippe Fourcade ; et malgré le retrait de la candidature de Jean Vila.
  • 6e vice-président, Gilles Foxonet, maire de Baixas.
  • 7e vice-président, François Rallo élu au 3e tour face à Alain Got, Maire de Saint-Laurent de la Salanque.
  • 8e vice-président, Nicolas Barthe, maire de Toulouges, seul candidat en lice.
  • 9e vice-présidente, et première femme élue en tant que vice-présidente, Laurence Ausina, Maire de Bompas.
  • 10e vice-président, Jean-Claude Torrens, Maire de Saint-Nazaire.
  • 11e vice-présidente, Jacqueline Irlès, Maire de Villeneuve de la Raho l’emporte au second tour face à Alain Got et après le retrait de Roger Rigall Maire de Llupia. Alain Got subit sa seconde défaite dans sa volonté d’obtenir une des 15 vice-présidences de Perpignan-Métropole.
  • 12e vice-présidente, Armelle Revel-Fourcade, Maire du Soler est élue face à Jean-Claude Pinget, élu de la majorité de Louis Aliot.
  • 13e vice-président, Jean-Charles Moriconi, Maire de Pollestres.
  • 14e vice-président, Marc Médina est élu face à Xavier Baudry, élu de la majorité de Louis Aliot.
  • 15e vice-président, Théophile Martinez, Maire de Cases de Pène.

Revoir l’intégralité de la session.

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