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Mairie de Perpignan : une élue de la majorité RN claque la porte avec fracas

Mairie de Perpignan : une élue de la majorité RN claque la porte avec fracas

Article mis à jour le 31 octobre 2023 à 19:31

Conseillère municipale discrète déléguée à Perpignan Ouest, Charlotte Cailliez claque la porte de la majorité de Louis Aliot. Elle dénonce, via un mail adressé aux élus, un fonctionnement municipal «aux mains d’une cour de favoris.» 

Une fidèle du Front National puis du Rassemblement National

Dans le mail adressé depuis sa boîte mail mairie de Perpignan, Charlotte Cailliez rappelle que son intention de démissionner n’est pas nouvelle. Une décision qu’elle avait reporté suite à la nomination de Frédéric Bort. Cette fidèle du Rassemblement National auquel elle réitère son attachement, avait espoir que Frédéric Bort «redresse la barre» au sein de la gestion municipale. Charlotte Cailliez qualifie Frédéric Bort de «clairvoyant» et «courageux» «ce qui n’est pas monnaie courante à la mairie» enfonce-t-elle.

Mais le limogeage du bras droit du maire a précipité la démission de Charlotte Cailliez. Elle dit avoir constaté dès l’été 2022, «que le fonctionnement de la mairie était aux mains d’une cour de favoris, mettant les autres élus à l’écart (ce qui est malsain à mon sens)». L’élue dénonce «l’attitude méprisante» de l’élu à la culture. Elle pointe également du doigt une «séance d’insultes» qui serait survenue le 14 juillet 2022.

André Bonet réfute les accusations et regrette cette démission

Contacté par téléphone, André Bonet revient sur la séquence qui serait selon lui à l’origine du malentendu. Pour la soirée anniversaire du cercle algérianiste qui s’est tenue le 25 juin 2022, la table du maire étant complète, André Bonet aurait été chargé par la cheffe de cabinet (absente ce jour-là) de placer quelques élus à une autre table. Selon l’adjoint à la culture, tout serait parti de cet incident. «J’ai bien vu qu’elle ne me parlait plus depuis cette date, et quand je l’ai rencontré le 14 juillet, elle a dit que je l’avais humiliée.». Quant au phénomène de cour, André Bonet indique que le bureau du maire est ouvert à tous les élus sans distinction.

«Je me suis engagée pour Louis Aliot, le RN et Perpignan, pas pour Véronique Lopez, ni André Bonet»

L’élue, qui réitère son attachement au parti à la flamme, indique avoir voulu rejoindre la liste de Louis Aliot «sans aucune ambition», mais parce qu’on est venu la chercher. «Il paraît qu’il y avait besoin de gens de terrain. Sans avoir jamais prétendu être une as de la politique, et encore moins des réseaux sociaux, je ne voulais cependant pas me défiler et j’ai décidé d’apporter ma contribution.»

Charlotte Cailliez décrit une mise à l’écart de la part de ceux qui disent «aime(r) le peuple et les petites gens mais pas au point de leur faire confiance et de travailler avec eux ; d’ailleurs on sait leur rappeler d’où ils viennent et on confie les manettes aux personnes rompues à la politique et aux intrigues (sens premier). Il est possible aussi de jouer des coudes pour se faire une place mais c’est un trait de caractère qui n’est pas donné à tout le monde.»

Contacté ce jour, le maire de Perpignan, n’a pour l’instant pas répondu à nos sollicitations.

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