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Municipales 2020 – France Insoumise et Parti de Gauche 66 refusent d’embarquer sur « le radeau de la méduse »

Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 15:34

C’est pour annoncer leur rentrée politique, ce 20 août à Thuir, que Francis Daspe, Catherine David et Mickaël Idrac ont organisé une conférence de presse à Perpignan. Mais aussi pour se démarquer de l’appel du Parti communiste, naturellement son allié, à les rejoindre au sein d’une liste portée par une personne non marquée politiquement. En l’occurrence, Jean-Bernard Mathon, figure de la défense du patrimoine local avec l’association ASPAHR.

♦ L’union des gauches avec le Parti socialiste ? No way

En 2014, le divers gauche, Axel Belliart, avait obtenu 1,89% des voix exprimées soit 719 bulletins de vote. Le NPA et Lutte Ouvrière ne parvenaient pas non plus à réaliser un score leur permettant de peser dans le débat politique. Respectivement le NPA recueillait 2,24% quand LO avait convaincu 1,01% des votants.

Malgré cette arithmétique, le Parti de Gauche ne veut en aucun cas entendre parler d’une liste qui pourrait à un moment où un autre intégrer le Parti socialiste. Selon le trio du Parti de gauche 66, « dans toutes les réunions auxquelles nous avons assisté, le fait que le PS ne soit pas le bienvenu a été avancé par tout le monde ». Le NPA, Génération et même par une partie des écologistes. Néanmoins, si le Parti communiste renonçait à intégrer le PS dans l’équation, il se pourrait que le radeau ne soit plus voué à couler.

Francis Daspe de déclarer : « On ne veut pas se faire prendre en otage par les partis qui nous imposeraient le Parti socialiste. Un PS qui va toujours plus loin dans la casse des services publics. On ne peut pas se moquer des électeurs ! » Cette volonté d’intégrer à tout prix le PS, ne serait rien d’autre qu’une tactique politique du PC pour espérer conserver des conseillers départementaux lors des prochains élections départementales de 2021.

♦ Jean-Bernard Mathon : « un premier de cordée qu’on irait chercher à tous prix tant qu’il n’est pas encarté »

Un autre point d’achoppement est LA ou LES figures qui pourraient porter une hypothétique liste des gauches. Le PG66 goûte assez mal la sortie unilatérale du Parti communiste qui se cache derrière une personnalité non encartée comme prétexte pour répondre au désamour des partis politiques. « On ne veut pas de prétexte comme Jean-Bernard Mathon, nous voulons que la tête de liste puisse être mise ne débat, et aujourd’hui ce n’est pas possible ». Doctorant spécialiste des migrationsMickaël Idrac est lui-même candidat en binôme pour porter cette liste.

Francis Daspe réfute le fait qu’il s’agisse d’une question d’aura ou de personnes. Pour lui, seules les idées comptent. Quant à Jean-Bernard Mathon, pour le Parti de gauche, ils sont allés chercher n’importe quelle figure locale à partir du moment qu’elle n’était pas encartée. L’ancien président de l’association de défense du patrimoine roussillonnais, aurait également l’avantage selon Francis Daspe d’être facilement contrôlable.

♦ Observatoire de la vie quotidienne …

L’Observatoire de la vie quotidienne est une déclinaison de la démarche nationale lancée par la France Insoumise “contre la pauvreté sous toutes ses formes”. Mickaël Idrac, lors de son lancement en 2017, déclarait que “L’Observatoire citoyen de la vie quotidienne [avait] fait de la lutte contre la pauvreté sa priorité. Redonner du pouvoir d’achat aux citoyens de Perpignan par des politiques locales constitue le fil rouge de son action. L’égalité républicaine ne doit plus être un vain mot : tous les acteurs ont à organiser concrètement une juste répartition des richesses. Plus que jamais, la mise en scène du bien-vivre est à l’ordre du jour à Perpignan”. 

La méthode se veut basée sur l’écoute et toujours suivie de propositions.

Le Parti de gauche envisage dès le mois de septembre la création de fédérations populaires, une assemblée insoumise communale pour Perpignan. Un lieu où l’on parlera stratégie politique et politicienne. Mickaël Idrac de rappeler que « La France Insoumise est une dynamique citoyenne par essence qui a pour objectif de fédérer le peuple, c’est un outil au service de la population et des luttes ».

♦ Les problématiques de Perpignan ?

« Urgence sociale, urgence démocratique, urgence écologique, urgence culturelle, le bien vivre… Perpignan est une ville pauvre. Par les politiques locales peut-on régler en partie le problème du pouvoir d’achat des gens ? » Autant de points qui feront le programme du Parti de Gauche et de la France Insoumise pour les élections municipales.

Transports gratuits avec une haute qualité de service contrairement à d’autres candidats qui, eux, proposent la gratuité. Mais qui, selon Mickaël Idrac, réduiront à coup sûr la fréquence des bus.

Interrogé sur une éventuelle conduite en cas de non-qualification pour le second tour et de risque d’élection du Front National, le parti de gauche déclare : « nous serons responsables et conséquents ». 

♦ René Revol maire insoumis de Grabels dans l’Hérault à la MJC de Thuir

Le Parti de Gauche 66 effectuera sa traditionnelle rentrée politique mardi 20 août à Thuir à partir de 18 heures. René Revol interviendra sur le thème : « Municipalités, quel avenir en commun ? L’avenir en commun étant la ligne de la campagne présidentielle et législative de 2017. Preuve que nous avons une cohérence dans notre démarche. »  

À moins d’un an des élections municipales de mars 2020, les réflexions porteront sur les principaux enjeux liés aux politiques dans les municipalités au service de ruptures démocratiques, écologiques et sociales.

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Maïté Torres