Article mis à jour le 1 décembre 2019 à 14:03
Jean-Marc Pujol, élu en mars 2014 face à Louis Aliot, nous livre son « analyse politique » pour les élections municipales de 2020. « S’il n’y pas quelqu’un capable de réunir à la fois Les Républicains, les centristes et la République En Marche, le risque de voir Monsieur Aliot maire de Perpignan est très fort ».
♦ 2014-2020 : Retour vers le passé
En 2014, la liste portée par Jean-Marc Pujol comptait parmi ses colistier Romain Grau, élu depuis, sous l’étiquette En Marche député de la 1ere circonscription. Ce dernier, dès le mois de Mai 2018, annonçait sa candidature aux Municipales de 2020. Jean-Marc Pujol rappelle : « N’oublions pas que contre nous, avec Monsieur Romain Grau sur ma liste, le Front National a fait 35% au 1er tour, et nous 30%. Si Madame Ripoull avait fait 10%* et si le Parti Socialiste** ne s’était pas retiré, peut être je ne serai pas devant vous aujourd’hui ». Louis Aliot a quant à lui également présenté sa candidature, non seulement aux municipales de 2020, mais aussi aux élections européennes de 2019. Alors qu’il a abandonné son mandat de député européen pour entrer à l’Assemblée Nationale, une question se pose. En cas de victoire aux municipales de 2020, de quel mandat démissionnerait-il ?
♦ « Je n’ai jamais changé, j’ai toujours milité au centre droit depuis 40 ans »
Dixit Jean-Marc Pujol interrogé sur sa proximité avec le mouvement « Libres » de Valérie Pécresse**. « Idéologiquement, je suis dans l’axe d’une droite européenne. Je crois beaucoup en l’Europe et en Valérie Pécresse. Je suis également proche de Christian Estrosi [JMP est membre du mouvement de C.Estrosi, La France Audacieuse]. C’est une droite qui s’assume, c’est une droite ouverte et pro-européenne. J’ai toujours été là-dedans, je suis quelqu’un de droite et pour l’Europe, c’est aussi simple que ça ! ».
A la question claire de savoir si Jean-Marc Pujol vise la double investiture Les Républicains et La République En Marche ce dernier répond : « Exactement ! Si ce n’est pas moi, je soutiendrai celui qui est capable de réunir ces deux investitures. Mais je pense être celui qui peut obtenir les deux investitures […] Moi je suis modeste, le risque à Perpignan est l’élection du Front National et s’il y a plusieurs listes, c’est Monsieur Aliot qui sera élu maire ». Outre sa personne, Jean-Marc Pujol cite également Jean Castex, qui selon lui pourrait également réunir cette double investiture. Pour Jean-Marc Pujol, « il a un profil très intéressant« . Mais il met en garde : « celui qui fera l’union aura des chances. Sans union, c’est fini ».
♦ Remaniement en vue au sein du conseil municipal ?
Jean-Marc Pujol a choisi de « tout restructurer »… A l’occasion du départ de son directeur de cabinet, Michel Sitja, le Maire de Perpignan et Président de Perpignan Méditerranée Métropole a fait le choix de « re-périmètrer » les délégations de ses adjoints.
Depuis 2014, le conseil municipal a peu changé. Brice Lafontaine, Romain Grau, Pierre Barbé se sont plus adjoints pour des raisons diverses et propres à chaque situation. Quant à Maïté Sanchez-Schmid, elle a intégré les adjoints délégués au maire en février 2015. Désormais, les grand projets à venir et le départ de Michel Sitja, qui officiait à la Mairie et à PMM, incitent Jean-Marc Pujol à réorganiser ses équipes. Pour information, Perpignan dénombre 19 adjoints, dont 4 maires de quartier parmi les 55 conseillers municipaux (13 élus d’opposition). Légalement, le maire pourrait, compte tenu du nombre d’habitants, aller jusqu’à 20 adjoints (16 adjoints et 4 maires de quartiers).
« Il faut une délégation sur les grands projets. Ces projets que l’on doit porter vont être très lourds : la grande salle omnisports, l’université en centre ville, l’implantation du palais de justice, la nouvelle prison. Des projets qu’il faut suivre de près ».
Deux directeurs de cabinet pour remplacer Michel Sitja. De source sûre, il y aura deux directeurs ou directrices de cabinet : un pour la ville, un autre pour PMM. Des noms d’élus circulent, mais Jean-Marc Pujol assure ne pas avoir encore pris sa décision.
« Je suis en train d’y travailler, car ce n’est pas que mon directeur de cabinet. Je restructure la totalité des services de la métropole et de la ville de Perpignan. Ça ne touchera pas uniquement mon directeur de cabinet, je repérimètre aussi les délégations. Je l’ai expliqué à mon équipe. L’idée est que je suis toujours sur la transmission et la continuation. Je veux mettre aux responsabilités des quadras que j’ai déjà dans mon équipe et qui réussissent dans ce qu’ils font. Je crois qu’il est nécessaire au bout d’un moment de renouveler dans des fonctions d’organisation interne, de cabinet, de communication de direction ».
*Mme Ripoull, a manqué de 80 voix la possibilité de maintenir sa liste pour le second tour. Depuis, elle mène avec son association Perpignan Equilibre, entre autres, une bataille systématique contre tous les projets d’installation ou d’agrandissement de surfaces commerciales en périphérie de Perpignan. Dès avril 2017, elle déclarait pour Perpignan Equilibre : « Nous préparons dès maintenant pour 2020, un projet différent et neuf pour Perpignan ».
** En 2014, la liste du Parti Socialiste portée par Jacques Cresta avait choisi de ne pas se maintenir pour le second tour.
*** Valérie Pécresse sera reçue par Jean-Marc Pujol pour une réunion publique vendredi 19 octobre à 18h30 à la salle Al Sol.
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