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Municipales 2026 à Perpignan : Agnès Langevine et son équipe lancent leur campagne en s’adressant aux jeunes

Municipales 2026 à Perpignan : Agnés Langevine et son équipe lancent leur campagne en s'adressant aux jeunes

Article mis à jour le 21 novembre 2025 à 08:38

Ce 20 novembre, à Perpignan, Agnès Langevine a tenu sa première conférence de presse en tant que candidate aux municipales de mars prochain. Entourée d’étudiants, de jeunes actifs, d’enseignants et d’acteurs du monde associatif, la cheffe de file de Place publique a détaillé les mesures qu’elle mettrait en place pour la jeunesse si elle accédait à la mairie en 2026.

Une entrée en campagne marquée par un message : redonner confiance aux jeunes Perpignanaises et Perpignanais et lutter contre un sentiment d’absence d’avenir.

Le constat d’une jeunesse fragilisée à Perpignan 

Dès l’ouverture de la conférence, Agnès Langevine a justifié ce premier volet de programme par un constat largement relayé lors de ses rencontres de terrain : « si nos enfants ou nos petits-enfants veulent réussir, ils doivent quitter la ville ». Celle qui est aussi vice-présidente de la Région Occitanie évoque un « désintérêt total » de la municipalité actuelle pour la jeunesse dans sa politique jeunesse.

Autour de la table, les membres de son équipe ont rappelé qu’un enfant sur deux vit à Perpignan dans un foyer en grande difficulté sociale. Un contexte qui pèse sur l’accès au sport, à la culture, à la santé et, in fine, sur les résultats scolaires des élèves de la ville. Des résultats en moyenne inférieurs à ceux du département et de la région selon Raymond Carpinelli enseignant du lycée Maillol.

Les futurs colistiers d’Agnès Langevine ont planché sur plusieurs propositions 

La première série de mesures vise la petite enfance. L’équipe de la candidate propose, entre autres, la création de nouvelles places en crèche, mais aussi une halte-garderie mobile déployée dans les quartiers. Objectif : répondre à une offre jugée insuffisante et « lever le verrou ». Aux côtés d’Agnès Langevine, Fanny Reboul, directrice d’un centre de formation, souhaite aussi mettre en place des médiateurs de la petite enfance inspirés du modèle suédois de Malmö, chargés d’aller vers les familles et d’éviter le « silotage institutionnel ». « On aimerait vraiment arriver à leur redonner du sens, redonner une visibilité, redonner de la confiance, » précise Fanny Reboul.

L’équipe de la liste « Agnès Langevine pour Perpignan » articule ses propositions pour les enfants scolarisés autour de la « sécurité alimentaire » et de « l’égalité scolaire ». Dès 2027, chaque élève pourrait bénéficier d’un petit-déjeuner gratuit, d’une ouverture des écoles dès 7 h, et d’un kit de fournitures scolaires offert à l’entrée en CP.

La rénovation des écoles figure aussi parmi les priorités : adaptation des bâtiments à la hausse des températures, création d’« oasis » végétalisées autour et à l’intérieur des établissements, et requalification des abords pour en faire de véritables lieux de vie partagés avec les habitants.

Agnès Langevine veut « faire de Perpignan une vraie ville étudiante »

Pour les étudiants et jeunes actifs, les préoccupations se concentrent sur le logement, l’alimentation et la mobilité. La candidate propose d’améliorer la visibilité des cursus existants à Perpignan, de faciliter l’accès au logement étudiant et de soutenir davantage les associations étudiantes, qui « pallient aujourd’hui le manque de services publics ». Un axe de mobilité douce relierait les deux campus universitaires à la gare. Les horaires des bibliothèques et médiathèques seraient élargis pour s’adapter aux rythmes d’étude.

Également dans les cartons, la création d’un fab-lab et d’une salle e-sport, le développement des espaces jeunes et un festival gratuit au mois de juin.

Interrogée sur le coût de ces propositions, Agnès Langevine a annoncé la publication prochaine d’un contre-budget lors du débat budgétaire municipal, évoquant la nécessité de « finances saines » et de recours renforcé aux fonds européens, encore « insuffisamment mobilisés » par la ville, selon elle.

Une multitude de propositions, mais, pour le moment, une gauche encore désunie

Si les idées fusent, pour le moment, trois listes à gauche sont toujours en lice. Une dispersion qui pourrait handicaper sérieusement les chances d’accéder au second tour. Mais selon Agnès Langevine, les gens rencontrés sur le terrain ne s’intéressent pas à ces questions. Il n’en demeure pas moins que la liste dirigée par le socialiste Mathias Blanc et celle d’Agnès Langevine visent peu ou prou le même électorat.

« Je ne fais pas campagne contre Mathias Blanc, notre objectif est de battre Louis Aliot », rétorque Agnès Langevine qui se veut rassurante. « Notre responsabilité à Mathias Blanc, au Parti socialiste et à Place publique, mais aussi à toutes celles et ceux qui nous font confiance, c’est évidemment de trouver un chemin et une stratégie gagnante. »

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