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Les jeunes des Pyrénées-Orientales se sont-ils exilés à Toulouse et Montpellier ?

10/11/2017, Montpellier, France, Opéra Comédie au centre historique © Arnaud Le Vu / MiP

Article mis à jour le 26 août 2022 à 17:55

Les pôles des grandes aires d’attraction des villes françaises ont attiré massivement les jeunes. Les familles ont choisi les couronnes car les logements y sont plus adaptés. Les cadres ont une préférence pour les plus grands pôles. Enfin, les retraités sont plus nombreux dans les petites aires et hors de l’attraction des villes.

Ces différences s’expliquent notamment par les contraintes budgétaires, les profils des habitants et leurs choix de vie. Qu’en est-il des jeunes des Pyrénées-Orientales ? Quels ont été leur choix ? Métropoles, couronnes, aires de taille moyenne ?

♦ S’exiler à Toulouse et Montpellier pour étudier et trouver un premier emploi

Les jeunes de 15 à 29 ans représentent 17% de la population d’Occitanie. En revanche, ils représentent 20% de la population des aires d’attraction de Montpellier et Toulouse. Les jeunes sont donc plus présents dans les pôles que dans les couronnes. L’attractivité des pôles s’explique par la présence des lieux d’étude (universités de Toulouse et de Montpellier) et par la facilité à trouver un premier emploi.

Le pôle de Montpellier concentre ainsi 29% de jeunes dans sa population ; suivi de Toulouse avec 27% de jeunes de 15 à 29 ans.

Plusieurs autres pôles, de taille plus petite, comme Albi, Rodez et Tarbes où l’on retrouve des établissements d’enseignement supérieur, regroupent plus de 20% jeunes dans leur population.

Part des 1 5-29 ans dans la population totale des aires d'attraction des villes (en %) - Source : Insee, recensement de la population 2017 © INSEE
Part des 15-29 ans dans la population totale des aires d’attraction des villes (en %) – Source : Insee, recensement de la population 2017 © INSEE

♦ Des logements en adéquation avec les besoins des jeunes

Outre les universités et les offres d’emploi, les jeunes préfèrent les pôles car le parc de logements est plus adapté à cette population. Bien souvent, un jeune vit seul et se loge dans un appartement de petite surface et en location.

Ainsi, les appartements constituent 60% des logements dans les pôles ; contre 16% dans les couronnes. En haut du classement des logements collectifs, on retrouve Montpellier avec 79%, puis Sète avec 77%. Viennent ensuite Toulouse et Rodez avec plus de 70% chacun.

15% des logements ont une superficie inférieure à 30m² dans le Pôle de Montpellier et 11% dans celui de Toulouse. A contrario, la région ne compte que 5% de logements ne dépassant pas les 30m².

10/11/2017, Montpellier, France, Illustrations centre historique Comédie Peyrou © Arnaud Le Vu / MiP / APM
10/11/2017, Montpellier, France, Illustrations centre historique Comédie Peyrou © Arnaud Le Vu / MiP

♦ Au niveau national, les 15-29 ans sont très présents dans les pôles

Ils y représentent 21% des habitants, la moyenne nationale s’élève à 18%. Ces jeunes sont également très nombreux dans les aires de plus de 200.000 habitants : ils constituent 24% des habitants de Lille, Nantes ou encore Montpellier.

Plus la taille de l’aire diminue et plus la part de jeunes qui y vit décroît. Elle est ainsi inférieure à 13% dans les communes hors attraction des villes. Il en est de même en Occitanie, les zones plus rurales et éloignées des villes semblent être désertées par les jeunes de 15 à 29 ans. En revanche, dans ces communes qui échappent à l’attraction d’une ville (on en dénombre 1.387 en Occitanie), 1 habitant sur 3 est retraité. 

Plus on s’éloigne de la commune-centre et plus la taille du logement augmente. Dans les pôles des aires, 64% des résidences principales ont une superficie supérieure à 60m² ; contre 87% dans les couronnes. Au final, la part des logements de grande surface augmente lorsque la taille de l’aire diminue. Il est donc plus facile de se loger dans un grand logement dans une petite ville. C’est pour cette raison que ce sont généralement des couples sans enfant ou des retraités qui occupent ce type de logement.

Caractéristiques des habitants et des logements selon les territoires, par rapport à la moyenne régionale (en %) © INSEE
Caractéristiques des habitants et des logements selon les territoires, par rapport à la moyenne régionale (en %) © INSEE

♦ Des critères révisés au fil de la vie de famille

Lorsque les jeunes ont terminé leurs études et souhaitent désormais se consacrer à leur vie de famille, leurs ambitions changent.

L’arrivée d’un enfant au sein du couple entraîne de nouveaux besoins. Les couples souhaitent élever leur enfant dans un logement confortable et si possible qui leur appartient.

Par conséquent, les familles s’éloignent des pôles pour accéder à la propriété. 70 à 80% des ménages sont propriétaires de leur logement dans les couronnes ; contre seulement 50% dans les pôles. On relève une exception : les jeunes couples sans enfant ont une préférence pour les pôles des grandes aires.

Familles monoparentales

Les couples avec enfants choisissent majoritairement de s’installer dans les couronnes. Plus l’aire est grande et plus les couples avec enfant y sont nombreux : 35% des adultes dans la couronne de Toulouse, 32% dans celle de Montpellier, et 29% en moyenne dans les couronnes plus petites. 

Dans les pôles, ils ne sont que 22%, quelle que soit la taille de l’aire. Enfin, les cadres, sont attirés par les pôles de grande taille (ils sont 29% des actifs à Toulouse et 23% à Montpellier contre seulement 15% en moyenne en Occitanie). Deux raisons à cela : le prix du foncier et les emplois qui sont proposés dans ces zones.

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Pauline Garnier