Article mis à jour le 29 juillet 2025 à 09:13
Dans l’optique des élections municipales de mars 2026, l’ensemble des adhérents de Place publique des villes de plus de 40 000 habitants étaient appelés à se prononcer. Et à Perpignan, c’est le référent Olivier Romero et Françoise Coste qui ont été préférés à Agnès Langevine. Photo © Daniel Perron pour Hans Lucas.
Mais selon, cette dernière – également membre de l’Assemblée politique nationale de Place publique – ce vote ne serait que consultatif et la décision des investitures sera prise par les instances nationales le 4 août prochain.
À Perpignan, deux visions stratégiques pour les élections municipales de 2026
Les deux vice-présidents de la Région Occitanie portent chacun une vision bien différente pour cette élection municipale à Perpignan. À l’échelle locale, ce vote illustre un clivage stratégique net. D’un côté, Olivier Romero défend l’intégration de Place publique au sein de la plateforme citoyenne « Perpignan Autrement ». De l’autre, Agnès Langevine propose une démarche d’union de la gauche derrière sa propre candidature, comme en 2020 où elle avait été soutenue par les socialistes, écologistes et Place publique.
Avec 64 % des voix, la proposition de convergence dans un mouvement collectif a été majoritairement retenue, contre 36 % pour celle incarnée par Langevine. Une participation estimée à 74 % des adhérents a été enregistrée, selon les informations recueillies. À noter qu’à Perpignan, contrairement à d’autres villes, deux candidatures concurrentes étaient soumises au vote.
Contactée par téléphone, Agnès Langevine a confirmé qu’elle ne souhaitait pas réagir avant la décision du 4 août : « La gauche est déjà très divisée, et rentrer dans une logique d’attaques ad hominem, ça affaiblit tout le monde », explique la vice-présidente chargée de l’Écologie auprès de Carole Delga, présidente socialiste de la Région Occitanie. Agnès Langevine rappelle également que ce vote local ne préjuge pas des investitures : « C’est Place publique, au niveau national, qui désignera les chefs de file pour chaque ville le 4 août prochain. »
Quelle stratégie de la gauche face à Louis Aliot pour reconquérir la mairie de Perpignan ?
Depuis 2020, Perpignan est la plus grande ville de France dirigée par un maire Rassemblement national. Un symbole qui donne à cette échéance municipale une résonance particulière. Si la gauche espère reconquérir la mairie, elle devra composer avec un paysage fragmenté, où l’union reste fragile, notamment avec les Écologistes ou les Insoumis.
Pour un adhérent local interrogé, « Perpignan est la seule ville où il y avait deux candidatures différentes pour mener Place publique ». Une situation inédite qui traduit à la fois la vitalité du débat interne… et les incertitudes sur la stratégie gagnante pour battre Louis Aliot.
Made In Perpignan est un média local, sans publicité, appartenant à ses journalistes. Chaque jour, nous enquêtons, vérifions et racontons les réalités sociales, économiques et environnementales des Pyrénées-Orientales.
Cette information locale a un coût. Et pour qu’elle reste accessible à toutes et tous, sans barrière ni influence, nous avons besoin de votre soutien. Faire un don, c’est permettre à une presse libre de continuer à exister, ici, sur notre territoire.
- Municipales 2026 à Perpignan : les adhérents Place publique choisissent leurs chefs de file - 29 juillet 2025
- Pyrénées-Orientales : Les autorités se félicitent de « résultats exceptionnels » contre le trafic de tabac - 28 juillet 2025
- Revue de presse du 27 juillet, ils ont parlé de Perpignan et des Pyrénées-Orientales - 27 juillet 2025