Ce 30 octobre, la gauche autoproclamée de « rupture » présentait à Perpignan sa tête de liste pour l’élection municipale de mars 2026. Mickaël Idrac portera la liste « Perpignan changez d’air » soutenue par La France Insoumise, Les Écologistes et Génération.S. Au-delà de l’annonce de leur tête de liste, les militants ont lancé un appel à celles et ceux qui voudraient intégrer la liste présentée au scrutin des 15 et 22 mars 2026.
Mickaël Idrac l’universitaire spécialiste des migrations
Si les adjoints de Louis Aliot raillent le manque de notoriété de certains candidats de gauche, Mickaël Idrac a tenu à rappeler son militantisme à gauche depuis 10 ans. « Professionnellement, je mène une carrière scientifique de haut niveau. J’enseigne dans des universités dans plusieurs pays d’Europe, d’Amérique du Nord. Je suis spécialiste des migrations de populations. »
Le candidat précise qu’il incarne ce dont les Perpignanais et Perpignanaises ont besoin : « des élus qui sont loin des casseroles judiciaires et des salons feutrés de Paris. » La tête de liste tacle les voyages nombreux du maire sortant et ses démêlés judiciaires qui viendront percuter la campagne. En effet, le jugement en appel de l’affaire dite des assistants parlementaires du FN et pour laquelle Louis Aliot a écopé de 18 mois de prison et trois ans d’inéligibilité se tiendra du 13 janvier au 12 février 2026. Un sujet qui sera largement exploité par les opposants au vice-président du RN.
Au-delà des démêlés judiciaires de l’actuel édile de Perpignan, Mickaël Idrac insiste : « je suis l’antithèse de Louis Aliot. » L’aspirant maire se dit capable « de contredire en permanence » le maire quand il sera sur « le territoire du mensonge ». Ou quand « il exprimera sa volonté de monter les Perpignanais les uns contre les autres. » Mickaël Idrac incarne selon lui « le visage de tous nos citoyens qui n’en peuvent plus de l’extrême droite. »
Une gauche de « rupture » pour changer d’air à Perpignan
Aux côtés de Mickaël Idrac, Nicolas Berjoan, le secrétaire régional d’Europe Ecologie Les Verts. Ce dernier décline le programme dit de « rupture » que portera la liste « Perpignan, changez d’air ! ».

« Nous pensons que ceux qui sont attachés à la ville et la voient sombrer vont se retrouver dans notre posture, celle du changement, » l’écologiste présente les quatre axes de la campagne des municipales : amélioration du pouvoir d’achat, arrêt de la course au bitume, démocratie participative et fin des politiques mémorielles partisanes.
« Nous voulons revenir au consensus républicain sur ces questions. La politique culturelle doit être plus ouverte, moins partisane, plus participative et plus populaire dans tous les sens du terme. Nous ne voulons plus de cette politique d’affichage mémorielle qui a transformé Perpignan en une sorte de balise pour l’extrême droite française. »
À Perpignan, la gauche divisée affiche son objectif : « gagner »
Perpignan, changez d’air !, est loin d’être la seule liste à tenter de séduire l’électorat de gauche à Perpignan. Le socialiste Mathias Blanc avec « Perpignan autrement », et la probable candidature d’Agnès Langevine pour Place publique sont aussi sur ce créneau. Mais pour Mickaël Idrac, « l’objectif est de gagner » et de faire revenir la gauche à la mairie de Perpignan. « La gauche fait des bons scores, des scores très forts, quand elle présente un programme de rupture. »
En 2024, lors des législatives, sur le canton de Perpignan, le Nouveau Front Populaire arrivait en seconde position derrière la candidature du Rassemblement National, idem pour les élections Européennes. En revanche lors des municipales de 2020, les partis qui sont aujourd’hui réunis derrière la bannière « Perpignan, changez d’air » avaient fait liste à part, aucune de ces formations n’était présente au second tour. « Avec les Insoumis, nous avons tiré les leçons des dernières élections municipales », conclut Nicolas Berjoan.
Pour mémoire, en 2024, la France Insoumise, les Écologistes, les Socialistes, les Communistes et Place publique portaient des candidatures communes sous la bannière « Nouveau Front Populaire ».
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