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Pas de Police de Sécurité du Quotidien pour Perpignan

Article mis à jour le 8 février 2018 à 22:10

C’est en novembre dernier que Jean Marc Pujol avait candidaté pour faire de Perpignan une ville pilote pour la  nouvelle Police Sécurité du Quotidien (PSQ). Un dispositif qui vise à déployer plus d’effectifs sur le terrain et qui succède à la police de proximité de Lionel Jospin très controversée. Réactions de l’adjointe à la sécurité, du chef de cabinet de Jean Marc Pujol et du chef de file de la principale opposition municipale, Louis Aliot, à l’annonce des zones choisies pour mener l’expérimentation de la nouvelle PSQ.

♦ « À Perpignan nos quartiers ne peuvent être qualifiés de reconquête républicaine » selon Chantal Bruzi
La Préfecture des Pyrénées Orientales adressait une information aux rédactions du département indiquant « la création d’un groupe de contact chargé en zone gendarmerie d’améliorer les relations avec la population ». Pour les 9 quartiers prioritaires de Perpignan, le Préfet précise que « les efforts seront accentués ».

Pour Chantal Bruzi, adjointe à la sécurité de Perpignan, « il ne s’agit pas d’une déception ». Elle nous confie que les 30 quartiers choisis étaient ceux les plus difficiles et où, par exemple, « les gens n’osent plus sortir de chez eux, ce n’est heureusement pas le cas ici. À Perpignan nos quartiers ne peuvent être qualifiés de reconquête républicaine », comme ceux retenus pas le Ministre de l’intérieur Gérard Collomb.

Concernant les 30 quartiers qui seront déployés d’ici à 2020, Chantal Bruzi rappelle que « Perpignan est toujours candidate pour plus de sécurité » avant de conclure : « cela ne nous empêchera de fonctionner. Nous continuerons de mettre l’accent sur les quartiers difficiles mais sans renforts… ».

Le directeur de cabinet de Jean Marc Pujol, interprète cette décision en rappelant que « notre travail nous permet de ne pas avoir de quartier où une reconquête républicaine est nécessaire ». Michel Sitja nous rappelait que « Perpignan est la Ville qui a vu la plus grande  augmentation de ses effectifs ces dernières années et une des premières pour sa police en rapport avec sa population ».

Pour Louis Aliot, Front National, les élus qui ont soutenu Emmanuel Macron sont les « dindons de la farce »
Le principal groupe d’opposition municipale de Perpignan, réagissait par l’intermédiaire de son chef de file Louis Aliot en s’interrogeant pour savoir « si le Ministre de l’Intérieur Gérard Colomb, n’a pas tout simplement oublié les Pyrénées-Orientales… « . Qualifiant les élus qui avaient soutenu Emmanuel Macron de « dindons de la farce… ».

Actions ciblées sur 30 quartiers et 20 départements
Chacun de ces territoires est assorti d’enjeux spécifiques, tels que :  La lutte contre les « Trafics de stupéfiants en hausse et l’économie souterraine » pour les quartiers nord de Marseille ou l’importante hausse de la délinquance et l’augmentation de 100% du port d’armes sur les quartiers sud de Lille.

Une réponse spécifique en fonction des enjeux de chaque zone. À Aulnay sous bois dans le 93, par exemple, la création d’une brigade territoriale de contact, une synergie renforcée avec la police municipale, la lutte contre les nuisances du quotidien et l’amélioration de l’accueil des victimes sont les nouveaux apports sur le terrain. Des dispositifs censés répondre, entre autre à la hausse de 14% des violences physiques sur les quartiers de « Gros Saule » et les « Beaudottes » qui comptent 20 000 habitants.

 

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