Article mis à jour le 7 août 2021 à 18:24
Après l’avis du Conseil constitutionnel sur la pass sanitaire, les manifestants sont à nouveau descendus dans les rues. À Perpignan, ils étaient entre 4.000 selon la police et 6.500 selon un observateur habitué des manifestations. Selon notre logiciel de comptage, le chiffre avoisinait les 5.500 personnes. Le mot d’ordre lancé sur les réseaux sociaux de revêtir des vêtements blancs n’a pas été complètement respecté ; même s’ils étaient nombreux à arborer une blouse blanche en hommage aux soignants.
♦ Le journal l’Indépendant ciblé par les manifestants
Une foule très bigarrée, autant par les panneaux que par les symboliques. S’il y avait de nombreuses revendications anti-gouvernementales, le cri de ralliement était surtout « Liberté ». Parmi les manifestants quelques-uns ont harangué la foule devant le siège du journal l’Indépendant. Aux cris de « Collabos », « menteurs » ou « vendus ». Le siège du journal était même maculé d’une croix gammée, d’une banderole « Médias intox » fabriquée avec des lettres aussi jaunes que les gilets, ou encore « coupable, responsable ». Des mots en référence avec l’affaire du sang contaminé ; où Laurent Fabius avait été mis en cause en tant que Premier ministre. Pour rappel, ce dernier est depuis 2016, président du Conseil constitutionnel.
Devant le siège de l’Indépendant, la police a vérifié l’identité de deux jeunes hommes cagoulés. Ils étaient extirpés du cortège, sous les huées des manifestants. Selon un policier de la Brigade Anti Criminalité, ils allaient être conduits au poste pour vérification de leur identité.
Parmi la foule, des vacanciers venus montrer leur exaspération face au pass sanitaire. Mais qui ne cautionnaient nullement l’amalgame avec l’étoile jaune « non vacciné » ; ou quelques panneaux comparant le pass sanitaire et le régime nazi. Rencontré dans la foule, cette commerçante de Saint-Cyprien qui décline toute appartenance politique ; y compris aux Gilets jaunes.
Un moment de tension est intervenu quand les manifestants ont tenté de défiler devant les fenêtres de la Préfecture. Empêchés par des forces de police, les manifestants entonnaient la Marseillaise et scandaient « Macron démission » ou « Liberté ». Pour faire baisser la tension et disperser la foule, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène.
♦ Gilet Jaune ou juriste ? Vous qui manifestez à Perpignan, qui êtes-vous ?
En partenariat avec le chercheur Nicolas Lebourg, nous avons mis en place un questionnaire en ligne. Objectif ? Mieux connaître la sociologie des manifestants à Perpignan. Si vous souhaitez répondre au questionnaire, cliquez sur ce lien ou sur l’image ci-dessous. Les analyses et résultats de l’enquête seront publiés sur notre site.
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