Article mis à jour le 21 novembre 2016 à 09:13
À Perpignan, comme partout en France, la vague François Fillon s’est abattue sur la ville. Avec plus de 39%, il prend une sérieuse avance pour remporter cette première primaire de la droite et du centre. Les perpignanais ont placé Nicolas Sarkozy en seconde place avec plus de 31% des suffrages reléguant à la troisième place Alain Juppé, qualifié pour le 2ème tour grâce à un score national de 28,6% des voix. Ci-dessous les déclarations de Jean-Marc Pujol, soutien de Nicolas Sarkozy et Marie-Thérèse Sanchez Schmid, soutien de François Fillon ainsi que les projections pour le second tour et les conséquences pour les investitures des législatives.
♦ « Le vote Fillon ressemble à celui d’une France silencieuse comme aux USA »
Déclarait Jean-Marc Pujol, soutien de Nicolas Sarkozy. Le Maire de Perpignan qui s’exprimait avant la fin des résultats définitifs « Je le soutenais (Nicolas Sarkozy) depuis toujours et je ne me voyais pas changer de cheval au milieu de la course, mais j’estime beaucoup François Fillon. (rappelant qu’il avait pris position en l’invitant lors de la bataille pour la tête du parti contre Jean-François Copé). Je suis déçu mais je m’incline, comme les sportifs, devant le vote des électeurs. Je parle sous le coup de l’émotion mais ma position a toujours été de soutenir Nicolas Sarkozy…
« Je sens l’émergence d’un vote pour quelqu’un qui n’était pas très marqué, un peu comme au USA, l’émergence de quelqu’un totalement inattendu ». Jean-Marc Pujol avait pourtant fait une campagne appuyée pour l’ancien Président de la République, adressant le 3 novembre dernier un courrier à ses « amis » indiquant le « besoin d’un homme d’envergure avec un véritable projet pour la France, c’est pourquoi je vous demande d’apporter votre soutien … à Nicolas Sarkozy ».
Un département qui compte de nombreux partisans de Nicolas Sarkozy, pas suffisamment toutefois pour le mettre en tête du scrutin : pour preuve le meeting du mois de septembre dans lequel le candidat était acclamé telle une rockstar. Jean-Marc Pujol expliquait la défaite de son candidat « Je crois qu’il a payé ses cinq ans de mandat et les attaques contre lui ».
♦ « La constance et la cohérence entre l’homme et le discours ont payé »
Déclarait Maïté Sanche-Schmid, avec un petit sourire de jubilation « Je suis agréablement surprise par l’ampleur du résultat, mais pas étonnée. La constance et la cohérence entre l’homme et le discours ont payé. Maintenant, il faut travailler toute cette semaine pour avoir une belle victoire dimanche prochain. Je suis persuadée que François Fillon est le mieux placé pour rassembler tout le monde ». La militante de la première heure de François Fillon recevait de nombreuses félicitations, certains faisant « état d’une revanche à prendre ». Faisant référence à la campagne pour la tête du parti les Républicains66 perdue face à François Llieta, soutenu par l’ensemble des ténors de la droite locale.
♦ Les projections pour le 2ème tour, effet sur les investitures des législatives ?
Les deux qualifiés pour le second tour du dimanche 27 novembre sont donc François Fillon et Alain Juppé. Sans préjugé du vote du second tour et après les appels de Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire, à se reporter François Fillon ce dernier peut, mathématiquement remporter cette primaire face à Alain Juppé. À Perpignan, cela semble encore plus probable compte tenu du faible score du maire de Bordeaux. Alain Juppé n’a obtenu qu’un peu plus de 23% des voix à Perpignan, 21,4% dans le département. Le porte-parole du candidat localement et premier adjoint de la ville de Perpignan, Romain Grau, n’a pas pu faire basculer la ville malgré les soutiens de nombreux élus. Romain Grau qui, selon certains, tablait sur une victoire de son candidat pour faire modifier les investitures aux législatives de 2017, risque fort de voir la candidature de son rival Daniel Mach confirmée sur la 1ère circonscription de Perpignan.
♦ Même si mathématiques les jeux semblent faits … il ne faudrait toute de même pas préjuger du vote. En effet, le noyau de fervents supporters de Nicolas Sarkozy se déplacera-t-il malgré l’absence de son champion ? À la lecture des nombreuses publications sur les réseaux sociaux appelant à se « mobilier contre celui qui ne serait guère mieux que François Hollande », on pourrait croire que les Sarkozistes catalans ont déjà pris position et restent mobilisés pour l’alternance.
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