Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 14:08
« En marche« , du nom du nouveau mouvement lancé par Emmanuel Macron, ministre de l’économique depuis août 2014. Comme une réponse à l’immobilisme, aux reculs du gouvernement auquel il appartient. Une envie de rassembler les énergies, d’avancer au centre de l’échiquier politique. En face, « Nuit Debout » appellation que donne les jeunes ou moins jeunes à leur ras-le-bol, à leur sentiment d’être floués par une politique qu’ils rêveraient révolutionnaire. Un mouvement qui se rêve comme celui des indignés espagnols qui ont conduit à la création d’un parti, Podemos, qui aujourd’hui, joue les arbitres pour former un gouvernement en Espagne (situation de blocage pour former un exécutif suite aux dernières élections). Un mouvement qui fera ses premiers pas à Perpignan samedi 40 Mars !
Est ce le début du printemps français, à l’instant des printemps arabes qui a vu les populations le lever et lutter pour gagner leur liberté de parole démocratie. Le printemps de tous les dangers pour la classe politique, traditionnelle, qui tente de garder les choses sous contrôle et sous cloche.
Depuis la fin du mois de mars, les choses se bousculent, on sent un fourmillement, comme un mouvement sismique souterrain qui secoue, d’abord mollement puis plus fortement, la léthargie qui, jusque là, avait plongé les syndicats, les agriculteurs, les jeunes dans un calme apparent. Depuis le début du quinquennat de François Hollande seul le mouvement contre le mariage pour tous et les bonnets rouges bretons ou les zadistes de notre dame des landes avaient bousculé ou tenté de secouer le gouvernement, chacun d’entre eux avec des résultats diamétralement opposés.
Depuis la loi travail (la loi el Khomri) qui devait à l’origine être portée par Emmanuel Macron, a joué comme un aiguillon face à une jeunesse qui se sent désemparée, non entendue, non considérée ou seulement anxieuse face à une société qui apparaît de moins en moins sécurisante, voire effrayante !
La loi travail a mis les jeunes dans la rue et comme le dentifrice quand il est sorti du tube difficile de le faire réintégrer son emballage ! Malgré le recul de la loi travail et des mesures qui avaient été présentées comme permettant de fluidifier le marché du travail et contribuer au déverrouillage du marché du travail, cette loi est devenue un prétexte à revendication pour tout le reste, la précarité, le manque de transparence des élites, un ras-le -bol. Un ras-le-bol comme l’expression utilisée par Martine Aubry, qui incarne ce socialisme d’avant, pour qualifier Emmanuel Macron (EM).
EM, pour #En Marche, ces 2 mots qui peuvent, soit accompagner le retour en grâce, (malgré un taux d’impopularité recors du chef de l’état), soit contribuer à la chute inexorable de sa courbe de popularité.
« En Marche », comme l’homme qui marche, ce jeune énarque de moins de 40 ans qui a fait ses armes dans le privé, au sein de la banque d’affaire Edmond de Rothschild. Il incarne une 2ème gauche, celle du courant DSK, Delors, résolument tournée vers l’international et qui a grandi avec les nouveaux outils du numérique, précisait Raphaëlle Bacqué du journal Le Monde. Un homme qui vient du privé et applique les méthodes du privé, qui réussi alors que tant d’autres ont échoué à appliquer les préconisations du rapport Attali, pourtant commandé par le précédent Président de la république. De nombreuses propositions qui font parti de la loi Macron.
Un mouvement que le jeune loup de la politique veut trans-parti, Ni de droite, Ni de gauche, Raphaëlle Bacqué déclarait « Les gens ne sont plus figés dans une posture de vote ou un parti, s’il arrive à incarner un vrai changement, un espoir, il peut rassembler beaucoup de monde »… »Il a compris qu’une élection se gagnait au centre. Il écarte les deux extrêmes de l’échiquier politique » Christophe Barbier, précisait qu’il incarnait « à lui seul l’UMPS, le Ni-Ni tant décrié par certains ».
Un mouvement qui invite ces jeunes de la #Nuit Debout d’utiliser leur audace pour bâtir la France de demain, il veut « ouvrir des fenêtres là où il n’y en a pas », comme pour laisser surgir les énergies qui fourmillent en France.
Christophe Barbier, du magazine l’Express, comparait Emmanuel Macron à JFK, ou Blair… À suivre pour l’évolution dans le temps de ces deux mouvements, qui s’opposent sur de nombreux points mais qui pourraient se rassembler tant dans leur forme que sur l’énergie qu’ils semblent vouloir dégager.
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