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Psychose d’Hitchcock – Le film au lien aussi mystérieux que méconnu avec la ville de Perpignan

Psychose Hitchcock Institut Jean Vigo Sébastien Rongier

Article mis à jour le 12 décembre 2019 à 15:00

Psychose à l’Institut Jean Vigo ! La cinémathèque de Perpignan profite de la sortie du dernier essai de Sébastien Rongier pour projeter sur grand écran le classique d’Alfred Hitchcock. L’auteur viendra le 19 décembre pour présenter sa vision de cette œuvre d’exception. Un film au lien aussi mystérieux que méconnu avec la ville de Perpignan. En effet, le tableau Suzanne et les vieillards de Willem de Meiris, élément clé de Psychose, fut confié au musée Hyacinthe Rigaud par le Louvre en 1952. La peinture sera ensuite dérobée en juillet 1972 et jamais retrouvée.

♦ L’effet Psycho ou l’influence de la mythique scène de la douche d’Hitchcock

Sébastien Rongier s’intéresse aux formes de duplication et aux relations entre les formes artistiques. Il aime écrire sur le cinéma, la littérature, la philosophie ou les arts. Il a déjà publié plusieurs romans et essais et dernièrement, un récit. Membre du comité de rédaction de remue.net, il publie de nombreux articles sur le 7e art et la littérature.

Son dernier essai, Alma a adoré (Psychose en héritage), est consacré au film le plus fou du maître du suspense. Il y explique les conséquences de ce qu’il appelle l’effet Psycho ce qui correspond aux nombreux hommages faits à la scène de la douche. Brian de Palma, Gus van Sant, Francis Ford Coppola, David Fincher, ils ont tous été influencés par la mythique scène de la douche. L’auteur n’hésite pas à écrire à la première personne pour décrire ce que le chef-d’œuvre produit sur lui.

Il livre également plusieurs anecdotes qui démontrent que Psychose est une œuvre multiple et complexe. S’inspirant de Kant et Roland Barthes, Sébastien Rongier viendra livrer sa vision personnelle de cette œuvre à l’Institut Jean Vigo le 19 décembre à 19h30. Une rencontre suivie de la projection de Psychose.

Dans son essai, Sébastien Rongier propose une analyse de multiples lectures afin de démontrer qu’une œuvre peut être tellement attractive qu’elle ouvre un dialogue infini. À ce propos, Jean-Christophe Ferrari, journaliste à Transfuge, confie : « Est-ce convaincant ? Absolument ! On termine la lecture de Alma a adoré avec la conviction que, par bonheur, nous n’en aurons jamais fini avec Psychose. Hitchcock aurait adoré ! »

♦ Le tableau Suzanne et les vieillards, élément clé de Psychose

Psychose est incontestablement la référence en ce qui concerne les films mettant en scène des psychopathes. L’histoire est assez simple : Marion Crane disparaît alors qu’elle tentait de s’enfuir avec une grosse somme d’argent. Son fiancé, sa sœur ainsi qu’un détective privé partent à sa recherche. Le dernier endroit où elle a été aperçue est un motel tenu par Norman Blates. Mais le scénario est habile, les scènes sont cultes, le décor est impressionnant. Et la musique de Bernard Herrmann participe grandement au suspense. Un incontournable !

En tant que collectionneur et amateur d’art, Hitchcock aimait faire des références picturales dans ses films. Psychose n’échappe pas à la règle. Le tableau Suzanne et les vieillards de Willem de Meiris apparaît même comme un élément clé du film. Il représente un épisode de l’Ancien Testament, dans lequel Suzanne, une jeune femme, prend son bain. Deux vieillards l’observent avant de lui faire des propositions malhonnêtes qu’elle refuse. Elle est alors accusée d’adultère et condamnée à mort.  

Dans le film, le tableau se situe dans la chambre de Norman Bates. Il cache un trou creusé dans le mur qui lui permet d’espionner sa future victime, Marion Crane, se déshabillant pour la dernière fois avant de prendre sa douche. C’est donc un écho au tableau de Willem de Meiris qui représente le voyeurisme et la frustration sexuelle. Dans son film Psycho, Gus van Sant remplacera ce tableau par Le Verrou de Fragonard qui fait allusion aux mêmes pulsions sexuelles. 

♦ Le mystère du tableau volé au musée Hyacinthe Rigaud résolu par Sébastien Rongier ?

Mais, confié au musée Hyacinthe Rigaud par le Louvre en 1952, Suzanne et les vieillards a été dérobé en juillet 1972… D’après Sébastien Rongier, le coupable pourrait être un cinéphile catalan… C’est le seul tableau qui a été volé ce jour-là. Si les doutes subsistent concernant le coupable, une chose est sûre, le tableau lui, n’a jamais été retrouvé… 

François Bon, écrivain, affirme que « Psychose commence à Perpignan ». Il explique que le livre de Sébastien Rongier lui a permis d’en apprendre plus sur l’œuvre d’Hitchcock. Il insiste sur le parallèle assez intéressant entre le vol des 40.000 dollars de Marion Crane et le vol du tableau Suzanne et les vieillards au musée de Perpignan. François Bon évoque un travail de l’après-film, valable pour tous les films de Hitchcock. C’est cette capacité de transposer le film dans le réel. 

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Pauline Garnier