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Pyrénées-Orientales : le duo dévastateur vent et sécheresse inquiète les Pompiers

Pyrénées-Orientales : le duo dévastateur vent et sécheresse inquiète les Pompiers

Article mis à jour le 8 juin 2023 à 18:08

Face à la situation de sécheresse exceptionnelle dans le département des Pyrénées-Orientales, les pompiers sont en alerte maximale concernant les feux de forêts. Lundi 15 mai, ils ont alerté sur le risque d’incendie «très sévère» dans les prochains jours. Les hommes du feu ont également insisté sur les comportements à adopter pour éviter tout départ de feux.

Le préfet, Rodrigue Furcy, avait prévenu, «il y a un risque de grande ampleur concernant les incendies». Et de rappeler qu’après l’incendie de Cerbère, «deux fois plus d’incendies étaient déjà à déplorer par rapport à la même période en 2022». Ce lundi 15 mai, ce sont le préfet, le Procureur de la République, Jean-David Cavaillé, et le Colonel Éric Belgioïno, directeur départemental du SDIS 66 qui se sont réunis face aux risques d’incendie en cours. Le département est placé par les indicateurs météorologiques en vigilance feux de forêts avec un «risque très sévère», précise Rodrigue Furcy, et ce, jusqu’au mercredi 17 mai, en attendant une nouvelle évaluation de la situation. Pour prévenir des incidents à venir, les pompiers mettent d’ores et déjà en place « un dispositif de type estival».

Enclenchement du dispositif estival pour prévenir les feux dans les Pyrénées-Orientales

Afin de réduire les risques d’incendie, le préfet déclare qu’«un dispositif préventif type estival est d’ores et déjà mis en place pendant la durée de la vigilance» ; ce dispositif complète la cellule de crise sécheresse. Éric Belgioïno détaille ces moyens mis en alerte, tours de guet ou déploiement de patrouilles de l’Office national des forêts.

Dès le 16 mai, depuis plusieurs départements du sud de la France, entre 60 et 100 sapeurs-pompiers supplémentaires viendront doubler les effectifs du Sdis66. Pour le dispositif aérien, «un hélicoptère bombardier d’eau (HBE) a été déployé, et est stationné à l’aéroport de Perpignan». Cinq Canadair et de trois Dash viennent compléter ce dispositif préventif. Actuellement, ces avions sont situés à Nîmes.

De la pédagogie pour atténuer les risques

Le Colonel Éric Belgioïno rappelle que «dans 90% des cas, les départs de feux sont d’origine humaine» ; 40% d’origine criminelle et malveillante, 50% accidentels. Et notamment, les jets de mégot. Pour atténuer les risques, lors de la conférence de presse, Préfet, procureur, et pompiers ont rabâché l’importance d’adopter les bons comportements. Mais le Procureur de la République, Jean-David Cavaillé, a tenu à rappeler les risques encourus pénalement.

«Ce sont des peines très lourdes qui peuvent aller de deux ans de prison pour des départs de feux involontaires, à des dizaines d’années pour des incendies volontaires», détaille-t-il. Il annonce aussi l’«installation d’un groupe local de traitement des incendies, fin mai, pour identifier les auteurs de départ de feux». La gendarmerie détaille quant à elle le déploiement d’une patrouille de prévention en lien avec l’ONF, le Groupe Environnement Massif (GEM), composée de réservistes de la gendarmerie.

Pourquoi la pluie n’a pas réduit les risques d’incendie ?

Malgré la pluie des jours précédents, le risque d’incendie ne s’est pas atténué. «Les précipitations ont retardé l’échéance d’alerte d’un jour seulement», précise Rodrigue Furcy. Actuellement, le faible taux d’humidité, le vent ainsi que la sécheresse des sols et des végétaux «sont des facteurs propices aux feux», poursuit-il. La tramontane qui souffle entre 80 et 110Km/heures depuis ce lundi matin accélère encore l’assèchement des sols et des végétaux rendant propices les départs de feu. Sans compter l’effet accélérateur du vent sur les flammes.

Concernant les questions de débroussaillement et d’élagage, chaque particulier doit s’occuper de l’entretien dans un rayon de 50 mètres autour de chez soi, y compris chez le voisin. «C’est une obligation légale», rappelle le préfet. Dans le département, le débroussaillage devait être réalisé au 15 mai, mais même si le préfet «espère que cela a déjà été fait», il exhorte ceux qui auraient été tentés de le réaliser cette semaine «de ne pas le faire ces prochains jours». En clair, la débroussailleuse qui pourrait créer une étincelle en percutant une pierre est priée de rester au garage.

À situation exceptionnelle, mesures et restrictions exceptionnelles !

Après les restrictions d’eau, les sanctions en cas de manquement et le déploiement d’une véritable police de l’eau, c’est désormais une «police du feu» qui aura la charge de contrôler le bon comportement de tout un chacun pour réduire les risques d’incendie.

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Hugo Hancewicz