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Sécheresse : Les nappes souterraines des Pyrénées-Orientales toujours dans le rouge

France, Villeneuve-de-la-Raho, 2023-05-01. Illustration of the leisure lake that evaporates every week a little more. A historic drought is hitting the Pyrenees-Orientales. Dry rivers, dry lakes, villages without drinking water, agriculture in survival mode, the territories of the Tet and the Agly are at the highest level of alert. According to the Prefect, there is not enough water to cover all uses by the end of the summer. The restrictions will be regularly updated to adapt to the level of available resources. Not to mention the need to fight fires and the increased consumption due to the tourist season. Photograph by Arnaud Le Vu / Hans Lucas.
France, Villeneuve-de-la-Raho, 2023-05-01. Illustration du lac de loisirs qui s evapore chaque semaine peu plus. Une secheresse historique frappe les Pyrenees-Orientales. Fleuves a sec, lacs asseches, villages approvisionnes en eau potable, agriculture en mode survie, les territoires de la Tet et de l Agly sont au niveau d alerte le plus eleve. Selon le Prefet, il n y a pas assez d eau pour couvrir tous les usages d ici a la fin de l ete. Les restrictions seront regulierement actualisees pour s adapter au niveau de la ressource disponible. Sans oublier les besoins pour lutter contre les incendies et la consommation accrue par la saison touristique. Photographie de Arnaud Le Vu / Hans Lucas.

Article mis à jour le 25 juin 2024 à 10:52

Alors que le mois de mai 2024 s’achève avec un cumul de précipitations bien supérieur à mai 2023, les nappes souterraines restent dans le rouge. Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), les nappes des Pyrénées-Orientales affichent un niveau plus bas en mai 2024 que le mois précédent.

Les restrictions d’usage de l’eau sont définies par un arrêté préfectoral en vigueur jusqu’au 31 mai 2024, qui devrait être reconduit.

Dans les Pyrénées-Orientales, trois zones sont toujours en niveau de crise

Selon le Syndicat mixte de la plaine du Roussillon qui mesure l’état des nappes pour le département, « malgré les récentes précipitations, la situation des nappes reste toujours extrêmement dégradée. »

« Dans un contexte hydrologique extrêmement déficitaire qui perdure depuis plus de deux ans, les récentes précipitations de fin avril et début mai s’avèrent insuffisantes pour recharger les nappes plio-quaternaires, d’autant plus que ces précipitations sont tout juste supérieures aux normales. Ainsi, la situation des nappes évolue peu. »

Même si une légère hausse a été constatée au niveau de certains points de relevé, les 33mm de pluie tombées au cours du mois de mai n’ont pas influencé les ouvrages les plus déficitaires : Ponteilla, Terrats, Alénya, Saint-Hippolyte, Salses-le-Château ou Millas.

Le syndicat mixte rappelle également que trois zones sont toujours au niveau maximum de crise sécheresse, Agly-Salanque, Aspres-Réart et Vallée du Tech. Quant aux bordures côtières sud et nord elles sont classées en « alerte renforcée ».

La France métropolitaine voit le spectre de la sécheresse s’éloigner, sauf dans les Pyrénées-Orientales

Grâce à un automne 2023 particulièrement pluvieux et un printemps 2024 tout aussi arrosé, la grande majorité des nappes souterraines en France métropolitaine ont repris leur couleur cyan. Seule subsiste dans la pointe sud de l’Hexagone, une tache rouge, les Pyrénées-Orientales.

Ainsi selon le BRGM, « en avril 2024, l’état des nappes est globalement très satisfaisant : 22% des points d’observation sont sous les normales mensuelles, 13% sont comparables et 65% sont au-dessus (respectivement 27%, 15% et 58% en février). La situation est plus favorable que celle observée l’année dernière, en avril 2023, où 68% des niveaux se trouvaient sous les normales mensuelles. » Toutefois, insiste le service géologique national, « les nappes des Pyrénées-Orientales et de Corse conservent des niveaux plus bas qu’en avril 2023. » En effet, les précipitations qui interviennent au printemps, alors que la végétation est en plein essor, profitent aux plantes et ne s’infiltrent que peu vers les nappes.

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Quelles restrictions sur l’usage de l’eau sont toujours en vigueur dans les Pyrénées-Orientales ?

Alors que 50 des 226 communes catalanes sont « en tension » et 12 sont alimentées par des citernes, les restrictions d’usage de l’eau demeurent dans les Pyrénées-Orientales. Remplissage des piscines, arrosage des pelouses, lavage des voitures, la préfecture a édité une « foire aux questions » de 12 pages. Un document rappelant les interdictions, les exemptions, et les sanctions.

10 millions d’euros et une « Madame eau » pour s’adapter à la sécheresse 

Il y a quelques jours, Christophe Béchu, ministre de l’Écologie, était dans les Pyrénées-Orientales. Le ministre dévoilait un plan résilience de 10 millions d’euros pour tenter d’adapter le département des Pyrénées-Orientales au changement climatique. Il dévoilait également le détail des sept projets qui allaient être soutenus par cette enveloppe et la personne en charge de coordonner les actions.

Parmi ces projets « à lancer immédiatement », il y a la réutilisation des eaux usées et des travaux d’infrastructure à mener sur les réseaux de l’Agly, le canal de Perpignan et dans les Aspres. Afin que ces actions s’engagent le plus rapidement possible, « une experte de haut niveau » a été affectée auprès du préfet, Thierry Bonnier. Il s’agit de Christine Espert, ancienne présidente du MoDem et candidate aux législatives de 2017, face à Louis Aliot sur la 2e circonscription.

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Maïté Torres