Article mis à jour le 23 mars 2022 à 14:41
En Occitanie, six ménages sur dix sont propriétaires de leur résidence principale. Cette proportion de propriétaires augmente avec l’âge et les revenus du ménage. Sur dix ménages qui s’installent dans la région, trois sont propriétaires. Cependant, l’accès à la propriété reste difficile sur le littoral, dans les villes-centres et leur pôle ainsi que dans les aires de Montpellier et de Toulouse.
♦ Un accès à la propriété difficile pour les jeunes et les familles monoparentales
Dans les années 1970, les couples n’étaient que 52% à être propriétaires. En 2018, ils étaient 73%. Les familles monoparentales n’ont pas connu cette même progression. Au contraire, 42% d’entre elles étaient propriétaires en 1968 ; elles n’étaient plus que 33% cinquante ans plus tard. Pour les personnes seules, la proportion est restée stable. Un peu moins de la moitié est propriétaire de sa résidence principale.
La part des propriétaires parmi les familles monoparentales recule fortement dans les pôles de Montpellier et de Toulouse, excepté dans les deux villes-centres où le taux de familles monoparentales propriétaires se stabilise autour de 24%. En revanche, dans les couronnes et les territoires hors influence des villes, la part des familles monoparentales propriétaires diminue.
La part de propriétaires augmente avec l’âge de la personne référence du ménage : 25% pour les moins de 35 ans, 50% pour les 35-49 ans, 68% pour les 50-64 ans et 78% pour les plus de 64 ans.
♦ Moins de propriétaires dans les grandes villes
En Occitanie, 12% des résidences principales ont changé d’occupant en 2018. Mais ce taux varie en fonction de la localisation géographique. Plus l’aire d’attraction est grande, plus la rotation augmente. Le taux de déménagement est de 1,2 à 1,5 fois plus élevé dans les pôles que dans les couronnes. Les villes de Toulouse et de Montpellier accueillent le plus souvent des étudiants et des jeunes actifs dans des appartements. Dans ces villes, ce sont plus de 17% des résidences principales qui ont changé d’occupant. C’est deux fois plus que dans les territoires hors d’attraction des villes.
Pour les déménagements effectués en 2018, dans 37% des cas les ménages n’ont pas changé de commune de résidence. Et cette proportion est encore plus importante dans les pôles de Toulouse, Montpellier, Nîmes et Perpignan. En effet, plus de la moitié des nouveaux ménages habitaient déjà cette commune.
Trois ménages sur dix qui s’installent en Occitanie sont propriétaires de leur nouveau logement. Mais des disparités existent en fonction des territoires. Les pôles dénombrent moins de propriétaires que les territoires hors attraction des villes et les couronnes. En 2018, seuls 15% des ménages qui ont emménagé à Montpellier ou Toulouse étaient propriétaires de leur logement. Ces deux grandes villes attirent plutôt des locataires qui choisissent d’emménager en appartement.
♦ Maisons, appartements, des prix variables selon la localisation
Entre 2014 et 2018, 345.000 logements, hors constructions neuves, ont été vendus en Occitanie. Les maisons représentent 60% des transactions dans la région ; mais seulement 29% dans les aires d’attraction de Montpellier et Toulouse. Dans ces deux villes, les ventes d’appartements sont plus nombreuses. 61% des maisons achetées sont situées dans les couronnes.
Plus l’aire d’attraction des villes est peuplée, plus le prix des maisons est élevé. Le prix moyen des transactions pour les maisons augmente à l’approche des villes-centres. Une maison se vendra plus cher dans la ville de Toulouse que dans celle de Montpellier. Mais c’est l’inverse dans leur périphérie. Dans ces deux grandes villes, le prix moyen par pièce est deux fois plus élevé que celui constaté dans les territoires hors attractions des villes ainsi que dans les petites et moyennes aires. Toutefois, certaines zones touristiques affichent des prix plus élevés qu’en moyenne.
En ce qui concerne les appartements, le constat est le même que pour les maisons dans les grandes aires de Montpellier et de Toulouse. Le prix moyen au m² y est beaucoup plus élevé. Les prix de vente sont similaires dans ces deux villes (de 2.500 à 2.600€ le m²). Cependant, ils sont plus élevés dans le reste de l’aire de Montpellier (de 2.900 à 3.000€ le m²) que dans celle de Toulouse (de 2.000 à 2.300€).
Contrairement aux maisons, en dehors de ces deux aires d’attractions, le prix moyen d’un appartement ne diminue pas avec la taille de l’aire. Par exemple, dans les zones touristiques, comme le littoral méditerranéen ou certaines zones de montagne éloignées des grandes villes, le marché de l’immobilier reste très attractif. Par conséquent, les prix sont plus élevés que dans des zones plus peuplées.
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