Article mis à jour le 31 août 2018 à 20:49
Le Président élu au mois de mai dernier est venu en visite officielle dans les Pyrénées-Orientales. Il a été reçu par le Maire de Perpignan qui lui a remis la médaille de la ville. Ce dernier rappelant que « les catalans sont, et seront toujours les bienvenus à Perpignan, un pays d’exil ». Quim Torra, dans sa halte en Catalogne du Nord, sera également reçu par Hermeline Malherbe. Cette dernière ayant fait installer sur le fronton du Conseil Départemental dont elle est la Présidente deux drapeaux jaunes et une banderole « Pour le respect des libertés et des droits fondamentaux ». En fin d’après-midi, il a prévu d’assister au vernissage de l’exposition « 55 urnes pour la liberté » à la maison de la catalanité.
♦ En équilibre entre légalisme et solidarité
Jean-Marc Pujol a été longuement questionné par la presse concernant « la contradiction » de sa position vis-à-vis de la crise catalane et notamment du ruban jaune représentant le soutien à ceux que les indépendantistes catalans qualifient « de prisonniers politiques ». Alors que le Maire de Perpignan écrivait en avril dernier sur son blog ne pas partager « la radicalisation qui veut faire [de ses collègues catalans] des exilés politiques et des prisonniers. L’Espagne est un état de droit et sa constitution a été approuvée avec une grande majorité, dont celle des catalans ». Rappelant « manifeste[r] [sa] solidarité avec [ses] collègues catalans mis en cause, que ce soit Artur Mas ou M. Puigdemont ».
Jean-Marc Pujol a répété à plusieurs reprises « ne pas avoir varié » sur ses positions. « Je ne me suis pas prononcé sur le sujet politique. Je souhaite qu’un référendum soit organisé, je soutiens ceux qui sont retenus et je leur marque ma solidarité. Je ne peux pas rester insensible face à des personnes qui sont aujourd’hui en difficulté. Je ne veux pas interférer dans ce qui se passe en Espagne et en Catalagne, mais je manifèste ma solidarité en portant le ruban jaune. J’en appelle Pedro Sanchez (président du gouvernement espagnol depuis le mois de juin dernier) pour que cela cesse et qu’on ne retienne pas des personnes si longtemps ». Jean-Marc Pujol a également fait un rapprochement entre la crise catalane et le référendum qui aura lieu le 4 novembre prochain, où la Nouvelle Calédonie s’exprimera sur sa volonté, ou non, d’indépendance.
Très diplomate, Quim Torra a quant à lui éludé le sujet du soutien politique du Maire de Perpignan, préférant insister sur les « remerciements aux milliers de citoyens qui se sont manifestés pour exprimer leur soutien aux prisonniers politiques et aux exilés ». Il a également fait part « du grand honneur qu’il partageait avec tout son peuple de recevoir la médaille de la ville ». Questionné sur la situation en Catalogne, il a appelé Pedro Sanchez à faire des propositions politiques pour sortir la Catalogne de « la situation exceptionnellement grave ».
♦ Petites phrases entre Jean-Marc Pujol et son ancien adjoint
Averti par son entourage que son ancien adjoint aux affaires catalanes, Brice Lafontaine avait twitté en catalan dénonçant « l’hypocrisie totale » du maire à porter le ruban jaune, Jean Marc Pujol a interpellé ce dernier et rétorqué en direct : « l’hypocrisie c’est celle d’être présent à cet évènement alors que tu soutiens la politique de Macron, alors qu’il s’est ouvertement prononcé contre la Généralitat ». Ce à quoi Brice Lafontaine a répondu, « j’ai dénoncé publiquement sa position quand il l’a prise ».
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