Article mis à jour le 13 juillet 2024 à 13:11
À l’occasion de la Fête nationale, Made in Perpignan vous propose une série de portraits de ces professionnels, pompiers, douaniers, officiers, militaires originaires ou basés à Perpignan. Ils font partie de ces 4 000 hommes et femmes qui participeront au défilé du 14 juillet à Paris. Photo d’illustration : défilé 2021 © Xose Bouzas / Hans Lucas.
Aujourd’hui réserviste, l’adjudant-chef Frédéric a exercé au sein de l’armée de l’air et de l’espace. Originaire de Peyrestortes, ce Catalan a passé la majorité de sa carrière sur la base aérienne 125, à Istres (Bouches-du-Rhône). Il forme aujourd’hui les aviateurs de demain.
« C’est une fierté de pouvoir leur insuffler les valeurs de l’aviateur »
Ancien mécanicien des matériels d’environnement, l’adjudant-chef a basculé dans la réserve opérationnelle. « Depuis un an, j’encadre les escadrilles air jeunesse de Perpignan », avance-t-il. Ces jeunes, surnommés « les équipiers », sont âgés de 14 à 19 ans. « La première promotion était composée de 12 personnes. Cette année, ils sont 14 ! », lance fièrement le militaire, qui apprécie transmettre son expérience aux aviateurs en herbe.
« C’est une fierté de pouvoir leur insuffler les valeurs de l’aviateur. À savoir, des valeurs de respect, d’intégrité, de service, et d’excellence ». L’adjudant-chef forme ses équipiers sur trois piliers de connaissance : une partie tradition de l’armée de l’air, une partie portée sur l’aéronautique et une autre partie sur le sport. « Ce sont des jeunes qui envisagent une carrière dans l’aviation, beaucoup ont passé le brevet d’initiation aéronautique et certains sont déjà en formation de pilote de planeur », précise le gradé.
Pour l’enfant du pays, embrasser une carrière de militaire était loin d’être une évidence au départ. « Je suis un peu le mauvais exemple de l’armée de l’air ! », plaisante l’adjudant-chef, qui s’est engagé un peu par hasard pour accomplir son service militaire. Au fil de ses 38 années de carrière, le soldat est tombé amoureux de sa profession. « J’ai passé 12 ans à Salon-de-Provence, neuf ans à Dijon, quatre ans à Metz et les 13 dernières années sur Istres. Je suis allé deux fois en opération extérieure au Tchad, ce sont des opérations un peu particulières qui m’ont marqué », confie-t-il.
« Tout le monde est fier de voir les siens défiler ce jour-là »
Aux yeux de l’adjudant-chef, participer au 14 juillet est un événement exceptionnel. « Il y a vraiment un fort engouement autour du défilé, surtout de la part des plus jeunes qui sont vraiment motivés pour faire la cérémonie », révèle-t-il. « Pour tout militaire, c’est un honneur de représenter la France, son armée et sa base aérienne. »
Cela fait une semaine que le réserviste s’entraîne sur le site de Satory, à Paris. « Les entraînements se déroulent sur une demi-journée. Nous défilons sur un circuit qui est l’équivalent de l’avenue Foch. » En raison des Jeux Olympiques de Paris 2024, c’est sur l’avenue Foch, et non plus les Champs-Elysées, que se tiendra le défilé. Un moment unique que la famille du militaire vivra derrière le petit écran. « Tout le monde est fier de voir les siens défiler ce jour-là. Ma famille va suivre le défilé à la télévision, les Catalans ne se déplacent pas à Paris ! », sourit-il.
100 000 militaires décollent chaque année de la base aérienne 125
Frédéric a longtemps évolué au sein de la base aérienne 125. Depuis les années 60, ce terrain d’aviation militaire assure une mission de dissuasion nucléaire, grâce à sa flotte de ravitailleurs en vol. Si autrefois, le Boeing 737 permettait de délivrer aux chasseurs un armement nucléaire, aujourd’hui, l’avion multirôle Airbus A330 MRTT Phénix a pris sa place. Avec cette nouvelle flotte, Istres est devenu le point central de projection des forces militaires vers les opérations extérieures.
Chaque année, ce sont près de 100 000 militaires et 9 000 tonnes de fret qui sont envoyés de la base aérienne. Avec sa piste d’atterrissage de cinq kilomètres de long, cette base fait partie des plus grandes d’Europe. Des industriels aéronautiques comme Thales et Airbus y font leurs essais. Le 14 juillet prochain, l’A330 MRTT Phénix survolera la capitale.
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