Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 17:43
Un rapport commandé par la Generalitat de Catalogne en vue de la libéralisation du secteur ferroviaire espagnol prévu pour 2020 met en lumière « le potentiel du service régional à grande vitesse au sein de l’Euro Région Pyrénées-Mediterranée ». Une étude préliminaire évoquée dans la Vanguardia et sollicitée il y a deux ans par Josep Rull, alors conseiller aux infrastructures et à la mobilité de la Generalitat de Catalogne.
Ricard Font, successeur de Josep Rull, (en prison depuis le 2 novembre dernier accusé de rébellion), qualifie « d’insuffisante » la connexion entre les territoires Catalans et Occitans. Des territoires qui ont pourtant « des intérêts communs » affirme Ricard Font.
♦ La liaison Barcelone Toulouse première bénéficiaire de la libéralisation du rail ?
Les chiffres évoqués dans l’étude font mention d’un potentiel de 3,8 millions d’usagers par an. L’hypothèse est de mettre en place six liaisons entre Barcelone et Toulouse et six autres avec Montpellier. Considérant que ces trains feront tous escale par la gare perpignanaise du Centre del Món, cela ouvrirait de nouvelles perspectives de mobilités pour les habitants des Pyrénées-Orientales.
♦ Objectif devenir une liaison d’affaires
Depuis 2013, la SNCF et son homologue espagnole la RENFE* travaillent en collaboration, or le manque de rotation et le coût élevé du billet n’encouragent guère la clientèle d’affaire qui préfère aujourd’hui prendre la voiture. Selon la SNCF et RENFE, la ligne Gerone-Figueres-Toulouse est majoritairement empruntée pour un usage touristique. La clientèle d’affaire pourrait aisément se laisser tenter par le nouveau service ferroviaire.
♦ Terminus déplacé de la gare de Sants vers l’aéroport de Barcelone ?
Le rapport met en exergue le nécessaire déplacement du terminus, aujourd’hui à la gare centrale de Barcelone, vers la station qui dessert l’aéroport de Barcelone.
♦ Une ligne à grande vitesse rentable
Avec 24 trains qui emprunteraient quotidiennement le tunnel du Perthus, ce dernier deviendrait enfin rentable. Pour rappel, la société qui exploitait l’ouvrage a été mise en liquidation en septembre 2016 et l’activité reprise par les deux états, la France et l’Espagne. Selon les chiffres avancés par l’étude, le potentiel d’usagers rendrait la ligne rentable avec un bénéfice brut d’exploitation de 3 millions d’euros par an. Par ailleurs, le déficit initial pourrait être en partie compensé par la Generalitat.
♦ TGV Perpignan – Montpellier chaînon toujours manquant
Malgré ce rapport indiquant l’importance de la liaison Eurorégionale, le Conseil d’Orientation des Infrastructures présidé par Philippe Duron avançait en février dernier un calendrier pour la construction du chaînon manquant « après 2038 pour le scénario 1,
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et à partir de la période 2028-2032 pour le scénario 3″.Le service communication de la région et celui de la SNCF n’ont pas, pour le moment, répondu à nos sollicitations.
*RENFE : Red National de Ferrocariles Españoles.
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