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Tournage : Cerbère, Perpignan, sur la route de l’exil jusqu’au Centre du Monde

Récit d'un voyage en train de nuit de Perpignan à Paris

Article mis à jour le 21 août 2023 à 13:15

Dès septembre, Coline et Margaux Rivière débutent le tournage du court-métrage «Le Centre du monde». De Banyuls-sur-mer à la gare de Perpignan, «Le Centre du Monde» montre les dangers de l’exil et la course effrénée vers la liberté. C’est Loubna Abidar, connue pour son rôle dans «Much Love», qui incarnera cette réfugiée qui aspire à une vie meilleure pour elle… et son enfant à naître.

Suite à la crise sanitaire, Coline et Margaux Rivière sont revenues s’installer sur les terres de leur jeunesse, Banyuls-sur-mer. Avec leur toute nouvelle société de production Été caniculaire, elles autofinancent en grande partie leur tout premier court métrage. Les deux sœurs lancent une campagne de financement participatif pour boucler le budget de 25.000€.

«Ce film dépeint la situation humaine catastrophique qu’est la réalité des personnes empruntant cette nouvelle voie d’exil : Afrique – Espagne – Pyrénées-Orientales. Dans ces paysages de la Côté Vermeille, prisés des touristes, des femmes et des hommes luttent pour leurs vies, leurs libertés, ils ont fui la misère, l’oppression, la peur, » nous résume en quelques mots Coline Margaux.

Pourquoi un film sur ces réfugiés de la frontière des Pyrénées-Orientales ? 

Coline nous confie que leur film est inspiré de la réalité de cette frontière franco-espagnole des Pyrénées-Orientales, de ses lignes de chemin de fer, de ses chemins devenus voies d’exil. C’est aussi et avant tout l’histoire d’une femme que l’on voit rarement au cinéma : une femme réfugiée dont le corps porte les lourds stigmates des violences physiques et sexuelles qu’elle a subies. «Le Centre du Monde vient interroger notre rapport à la migration, en donnant à voir l’angoisse, la souffrance, la peur et le mouvement perpétuel qui composent nécessairement la clandestinité. Il aborde le contrôle des corps, la peur de l’autre, en fin de compte, l’indépassable quête de liberté, de sécurité.»

Soutenir «Le Centre du Monde», pour quoi faire ?

Coline détaille les besoins pour que «Le Centre du Monde» devienne une réalité. «Notre objectif de collecte est de 1500 €. Il s’agit d’un minimum, mais cette somme servira d’abord à assurer la qualité technique du film.» Mais pas seulement.

Parmi les plus gros postes budgétaires, le devis de la SNCF pour tourner à bord d’un TER. «Tourner dans un train coûte cher… L’estimation pour tourner dans un TER sur 5 heures est de 4000 €». Coline et Margaux auraient pu renoncer au tournage à bord d’un train, mais ces séquences sont un reflet de la réalité quotidienne sur cette ligne entre Cerbère et Perpignan. «Je prends cette ligne tous les jours et je vois ces personnes qui montent au dernier moment, et les contrôles quotidiens.»

Au-delà de la technologie, Coline insiste sur la responsabilité sociale et écologique des tournages et de celui de son court-métrage. «Nous souhaitons rémunérer de manière juste et équitable l’équipe du film, nous acquitter des droits d’auteur nécessaires (musique et composition musicale) ainsi qu’assurer dans les meilleures conditions toutes les étapes de postproduction (montages son et image, étalonnage, mixage…).»

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Maïté Torres