Article mis à jour le 27 juin 2025 à 16:52
Le Mouvement Européen France des Pyrénées-Orientales et de l’Aude, organise son troisième « Café Europe », au Nautilus à Perpignan le 1er juillet prochain. L’occasion d’échanger sur la stratégie numérique de l’Union Européenne.
Et si le numérique était en train de redéfinir l’avenir de l’Union européenne ? Une question au cœur du prochain débat de la section locale du Mouvement Européen, avec Claire Sarda Vergès, directrice du centre Europe direct et Claudine Thomas, membre de la team Europe Direct.
Le Mouvement Européen a l’habitude de se mobiliser sur le terrain pour répondre aux questions des citoyens sur « l’histoire, les valeurs, le fonctionnement, les réalisations et les difficultés de l’Union européenne ». L’idée de ce Café Europe est de « mettre à plat les préoccupations des citoyens et des chefs d’entreprise qui seront dans la salle », explique Claudine Thomas.
Un café débat pour réfléchir autour de quatre axes
Quatre axes principaux seront abordés. Tout d’abord, il est nécessaire que les citoyens acquièrent des compétences numériques de base. « Ne serait-ce que pour la carte grise, maintenant. Il faut aller sur Internet. Il n’y a pas un guichet à la préfecture, c’est terminé ça », développe Claudine. Avec l’arrivée de l’intelligence artificielle, beaucoup de questions se posent également sur l’avenir de certains métiers et des compétences qu’il faudra développer.
Ensuite, le côté technique, avec le déploiement de la fibre par exemple. « Sur tout le territoire de l’Union européenne, il y a encore des inégalités d’un pays à l’autre. Il s’agit donc de s’assurer de l’existence d’infrastructures à la fois robustes, performantes et durables ».
Le troisième point porte sur la transformation numérique des entreprises et l’importance de sécuriser leurs données. Un aspect directement lié au point de la numérisation des services publics. « On a quand même vu régulièrement depuis la crise du Covid, les cyberattaques avec demande de rançon ».
Des règlements « extrêmement importants »
Lors de l’échange, Claudine abordera deux règlements qu’elle juge « extrêmement importants » : le DMA (règlement sur le marché numérique) et le DSA (règlement européen sur les services numériques), entrés en vigueur en 2024.
Le DMA consiste notamment à mettre des barrières aux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft). « Pour qu’ils arrêtent de vouloir systématiquement réduire le marché et garder le monopole », indique la membre de la team Europe Direct. Elle donne l’exemple des inégalités d’accès. Sur Amazon ou sur Netflix, selon les États membres, tout le monde n’a pas le même accès aux biens ou aux services.
Le DSA quant à lui, est une obligation faite aux GAFAM de retirer des contenus illicites ou produits contrefaits qui peuvent présenter un danger. Les produits illicites peuvent concerner la pédopornographie , la haine en ligne ou encore la discrimination. « Il y a un gros, gros effort qui est fait pour protéger le citoyen européen, y compris les enfants ».
Aider les entreprises et les associations
L’un des objectifs majeurs du Mouvement Européen France, en collaboration avec le réseau Europe Direct, est d’accompagner les entreprises et les associations dans leur transition numérique.
« Cela concerne tous les secteurs de l’économie : l’industrie, le tertiaire, le primaire… », souligne Claudine. Ce soutien s’adresse aussi bien à la recherche et à l’innovation, qu’aux start-up émergentes, aux jeunes talents, et aux structures locales.
Il peut s’agir aussi bien de grandes entreprises que de petites associations de terrain, avec un accompagnement adapté à chaque niveau. L’idée est de favoriser le développement numérique dans toutes ses dimensions, qu’il soit technologique, humain ou structurel.
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