Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 14:04
Le 17 mai 1990 l’Organisation Mondiale de la Santé a officiellement retiré l’homosexualité des maladies mentales. La 8ème journée de lutte contre l’homophobie s’insère, cette année, dans la semaine nationale qui sera ponctuée par de nombreuses actions. L’un des temps forts de ce dispositif est le débat et les résultats d’une enquête menée par des étudiants de l’université de Perpignan autour de la souffrance liée au discours homophobe chez les jeunes ou au sein des familles.
À Perpignan l’association le Refuge, qui vient en aide aux homosexuels rejetés par leur famille, LGBT66 et SOS Homophobie organisent conférences et projections pour sensibiliser aux souffrances liées au rejet.
Les temps fort de la semaine nationale contre l’homophobie
- Projection du documentaire « Deux fois parents » le 11 mai à 18h à la maison de la catalanité, Place Joseph Sébastien Pons à Perpignan. Ce documentaire de Claudio Cipelleti tente de répondre à la question « comment réagissent les parents lorsqu’ils découvrent l’homosexualité de leur enfant ».
- Diffusion du film « Du rejet au refuge » le 18 mai à 18h, halle Guy Malé du conseil départemental au 24 quai Sadi Carnot, Perpignan. En présence entre autres de Anne Ghione, auteure du livre « Moi, homophobe ! : le jour où mon fils m’a révélé son homosexualité« .
- Débat sur l’homophonie et l’exclusion à l’université de Perpignan, le 19 mai à 17h La semaine perpignanaise de lutte contre l’homophobie se clôturera par la restitution d’une enquête sociologique effectuée par des étudiants de licence 3 de l’université de Perpignan. Une étude menée sous la direction de Muriel Montagut, docteur en sociologie et auteur de « L’être et la torture » aux éditions PUF* qui a reçu le prix Le Monde de la recherche universitaire 2013.
Muriel Montagut nous confie avoir a été sollicité suite à l’intervention du planning familial dans le cadre du Conseil du Service de Santé.
« Elle avait fait remonter à la Vie scolaire de l’Université la souffrance grandissante de certains jeunes liée à l’homophobie. Ils évoquaient un profond sentiment de mal-être. Le thème de l’exclusion était récurrent : ils se sentaient isolés de leur famille et de leurs différents groupes d’appartenance en raison de leur homosexualité. Cette intervenante soulignait toutefois que si ce mal-être était significativement présent, elle n’avait pas entendu parler d’actes physiques homophobes au sein de l’Université ».
La presentation sera suivie d’une débat sur les « Enjeux locaux de la lutte contre l’homophobie » avec les représentants du conseil départemental et les associations, Le refuge, LGBT66 et SOS Homophobie.
L’association le Refuge
L’association nationale Le Refuge, conventionnée par l’Etat, a pour vocation de prévenir et de rompre l’isolement des jeunes en rupture familiale et victimes d’homophobie en proposant un hébergement temporaire et un accompagnement social, médical, psychologique et juridique. Lors de l’inauguration des nouveaux locaux en 2015, l’association avait signé un partenariat avec Pole Emploi pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes qu’elle accompagne.
Les 13 bénévoles de l’antenne de Perpignan vous accueillent au :
33 rue des Jotglars, à Perpignan
du Le lundi, de 14 h à 19 h
Le jeudi, de 14 h à 21 h
Le vendredi, de 14 h à 17 h
Les 1er et 3e samedis de chaque mois, de 12 h à 17 h.
Une journée mondiale contre l’homophobie le 17 mai
Aujourd’hui, même si dans les pays occidentaux la situation des homosexuels s’est améliorée, il faut rappeler qu’il existe encore au moins 80 états dans lesquels les actes homosexuels sont pénalement condamnables. Avec des peines pouvant aller de 10 ans de prison jusqu’à la peine capitale dans certains états.
La journée mondiale contre l’homophobie a pour but d’articuler action et réflexion afin de lutter contre toutes les violences physiques, morales ou symboliques liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre. Elle entend susciter, soutenir et coordonner toutes initiatives contribuant à l’égalité entre les citoyens en la matière, de jure, mais aussi de facto, et cela dans tous les pays où cette démarche sera possible.
*PUF, Presse Universitaire de France
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