fbpx
Aller au contenu

Air France | La liaison aérienne Perpignan-Paris prend du plomb dans l’aile

ILLUSTRATION Perpignan, France Aéroport Rivesaltes © Arnaud Le Vu / MiP / APM

Article mis à jour le 23 septembre 2020 à 17:32

Souvent accusée par les usagers d’être une des lignes aériennes les plus chères de France, « peu fiable » et aux horaires « peu adaptés », la liaison aérienne Perpignan-Paris est déficitaire selon Air France. De fait, à compter 28 septembre, la compagnie aérienne réduit la voilure et cède la main à sa filiale Transavia. Il n’y aura plus que 2 rotations quotidiennes ; contre parfois 5 durant la haute saison touristique.

Carole Delga et Robert Vila, respectivement Présidente de région et Président de PMM, s’insurgent publiquement et interpellent le Premier Ministre. Louis Aliot adresse également à Jean Castex une lettre lui rappelant ses déclarations lors de sa nomination à Matignon.

♦ En 2019, Air France a transporté 240.000 passagers via Perpignan

Carole Delga et Robert Vila parlent d’une même voix ; indignés par cette situation qui « écarte une fois de plus notre territoire de la carte économique nationale ». Lors d’une visite d’entreprises en pays catalan, les deux élus en charge de la compétence économique interpellent l’avionneur ; notamment sur les conséquences pour le tissu économique du département.

« Les habitants de Perpignan, des Pyrénées-Orientales, et surtout les entreprises qui ont besoin que leurs équipes se rendent à Paris pour développer leur activité seraient victimes d’une décision unilatérale de la compagnie aérienne Air France ». Robert Vila insiste : « Notre territoire, le plus au sud de France, mérite un traitement à la hauteur de ses capacités économiques et touristiques ».

Egalement présent lors de la récente visite de Carole Delga dans les Pyrénées-Orientales, Alain Ferrand en appelait à la mobilisation contre cette décision unilatérale de la compagnie Air France. Carole Delga est bien décidée à peser sur cette décision : « Nous nous battrons collectivement pour qu’Air France revienne sur cette décision inique. Je suis scandalisée par l’inconséquence de l’entreprise aérienne ».

♦ Le Premier Ministre Jean Castex appelé « à trouver des solutions concrètes » 

Selon les élus, le premier Ministre, et ancien Maire de Prades, doit  jouer les négociateurs auprès de la compagnie aérienne ; société dont l’Etat Français est actionnaire. Enlisée dans la crise du secteur de l’aviation, Air France a reçu un soutien conséquent de l’Etat.

La Présidente de la Région est la première à dégainer l’encontre d’Air France ; rappelant la situation géographique particulièrement mal desservie en termes de transport. « Cette situation est inadmissible. Je rappelle que le département de France le plus éloigné de la capitale est celui des Pyrénées-Orientales ».

Le maire frontiste de Perpignan Louis Aliot a tenu à rappeler les déclarations de Jean Castex lors de sa nomination. « Vous aviez émis le vœu de désenclaver les territoires, de contribuer à leur développement et à leur donner une place éminente dans la stratégie économique de notre pays ».

Après avoir mis en cause l’Etat sur le volet sécurité, le maire Rassemblement National met Jean Castex face aux contradictions entre les discours et les faits. « Non seulement aucune décision nouvelle n’a été annoncée ; mais j’apprends soudainement par la presse que la compagnie Air France a unilatéralement décidé de supprimer la rotation Perpignan-Paris du soir et ceci sans aucun doute pour de sombres raisons de rentabilité. Alors même que votre gouvernement vient de lui octroyer une aide substantielle de sept milliards d’euros ».

♦ En mars 2020, les cadres d’Air France présentaient un plan pour rendre rentable la ligne Perpignan-Paris

Air France reconnaissait avoir perdu beaucoup de passagers sur ces vols en 2018 et 2019 sur le court-courrier ; particulièrement concurrencé par la SNCF.

Lors d’une conférence de presse en mars 2020, le directeur des affaires territoriales évoquait « des pans d’activités complets qui se sont évaporés au profit du  TGV ». Jean-Jacques Labadie rappelait la volonté affichée de l’avionneur de réduire sa présence sur ce segment de 15%. Le cadre d’Air France insistait notamment sur la volonté de vouloir maintenir l’activité sur l’aéroport de Perpignan ; rappelant le potentiel économique du territoire et le caractère fortement saisonnier de la demande.

Pour ce qui est de la fiabilité des vols Air France, le directeur des ventes pour la Région Occitanie, dévoilait un chiffre : « 71% des avions au départ de Perpignan décollaient avec 0 minute de retard » ; le meilleur chiffre de ponctualité des aéroports de la Région. Pour ce qui est du prix, le cadre de la compagnie insistait sur les contrats passés auprès des entreprises. Des contrats leur permettant de bénéficier de tarifs avantageux tout au long de l’année.

Participez au choix des thèmes sur Made In Perpignan

Envie de lire d'autres articles de ce genre ?

Comme vous avez apprécié cet article ...

Partagez le avec vos connaissances

Maïté Torres