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Centres Communaux d’Action Sociale : au plus proche des aînés confinés à leur domicile

Centre Communal d'Action Sociale CCAS Perpignan distribution repas personnes en difficulté quartier Saint Mathieu © Arnaud Le Vu / MiP / APM

Article mis à jour le 25 juillet 2023 à 15:37

Pendant la crise sanitaire du Covid-19, les Centres Communaux d’Action Sociale ont fait partie des figures de proue des solidarités envers nos aînés à domicile. Valérie Bonnal, responsable du pôle sénior autonomie à Perpignan, a évoqué cette période avec nous.

« Nous avons souhaité mettre en place un service de course pour les personnes isolées, âgées et/ou handicapées, parce que certains indélicats avaient déjà flairé la bonne affaire. Sous couvert de solidarité entre voisins, ils achetaient 2 baguettes et une bouteille de lait pour 15 euros. D’où la nécessité pour nous de mettre en place quelque chose de plus sécurisé ».

CCAS – Faire un bilan complet mais aussi jouer aussi un rôle d’apaisement

Depuis mi-mars, les proches des personnes âgées qui ne peuvent plus faire leurs courses ont à leur disposition un numéro ; pour rappel le 04.68.34.44.53. À l’autre bout du fil, une personne en télétravail fera un bilan complet des difficultés, des besoins et des différentes réponses qui peuvent être mises en place.

Nous avons environ une quinzaine d’appels par jour. Ce qui est le plus important, c’est l’évaluation faite au téléphone par ma collègue ». Elle fait un bilan complet du degré d’autonomie, des personnes-ressources à proximité et joue aussi un rôle d’apaisement. « Parce qu’elle connaît les codes des personnes âgées » nous confie Valérie Bonnal.

La première des solutions proposée est le portage de repas. Mais quand cela est impossible, comme dans le cas de Marie-Rose, 84 ans et résidant à Perpignan, « nous nous adaptons » insiste Valérie Bonnal. Joint par téléphone Christian, retraité, réside au Boulou ; c’est lui qui s’occupe des courses de sa tante.

« Au départ, nous avons tenté le portage de repas, mais ma tante est très difficile, et elle ne se nourrissait plus. J’ai donc fait une liste et une jeune dame très gentille a fait les courses ». Ce fut aussi le cas pour Marie-Rose de prendre conscience de la crise sanitaire actuelle. « Quand elle a vu la jeune dame avec le masque et les gants, elle s’est rendu compte du danger. Alors que jusque-là, elle me disait que j’exagérai ».

La continuité des prises en charge à domicile par les CCAS

Suzanne et Elisabeth vivent ensemble ; et depuis le début du confinement les deux sœurs ne sortent presque plus. Aide ménagère auprès du Centre Communal d’Action Sociale, Catherine poursuit ses missions à domicile. Bien équipée, elle favorise le maintien à domicile de ces personnes qui, sans ces soutiens, ne pourraient vivre seules.

Au CCAS de Perpignan, les choses se sont mises rapidement en place ; télétravail pour certains, appui logistique pour d’autres. Habituellement employé au service technique de la mairie de Perpignan, Gilles s’est porté volontaire pour venir livrer les repas ou les colis alimentaires aux personnes contraintes à l’isolement par la situation sanitaire.

Selon la directrice du CCAS, le service de portage de repas à domicile a augmenté de 25% depuis le début du confinement ; passant de 214 repas quotidiens à 250.

Depuis le début du confinement, le service qui s’enclenche en cas de canicule a été mis en place. Quotidiennement, si besoin 3 ou 4 fois par jour, une personne du CCAS appelle les personnes âgées isolées afin de vérifier que tout va bien. Ces personnes sont signalées par la police municipale, les mairies de quartier ou la famille. Parfois éloignée, cette dernière ne peut plus autant s’impliquer depuis le début du confinement.

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Maïté Torres