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Cinéma afro-américain, portraits de reines, Forbidden Hollywood | L’automne de l’Institut Jean Vigo

Article mis à jour le 2 septembre 2020 à 19:52

L’Institut Jean Vigo a dévoilé sa programmation pour l’automne 2020. Pour les projections, le ton est donné : insolence et insouciance. Comme toujours, il y aura des hommages, des découvertes, la diffusion de classiques du cinéma ; mais aussi, pour en parler le temps d’un débat ou d’une conférence, des invités, des acteurs, des historiens et des cinéastes. 

♦ Une ouverture en partenariat avec Visa pour l’Image

Dans le cadre de la 32e édition du Festival Visa pour l’Image, la saison à Jean Vigo s’ouvre avec la projection de deux documentaires réalisés par des femmes engagées. Alice Odiot, lauréate du Prix Albert Londres, viendra présenter Des Hommes ; un film tourné en immersion à la prison des Baumettes de Marseille. La réalisatrice s’intéresse de près au milieu carcéral.

Avec Histoire d’un regard, Mariana Otero, à quant à elle, choisi de retracer le parcours de Gilles Caron ; un photo-reporter réputé et disparu au Cambodge en 1970. Les deux réalisatrices, qui s’interrogent sur les questions de société, seront présentes à l’Institut Jean Vigo lors de la diffusion de leur film.

Enfin, le cinéma ne sera pas oublié avec le film Talking About Trees, épopée de quatre cinéastes soudanais qui tentent de relancer un cinéma abandonné de Khartoum. Un acte de résistance au pouvoir !

⊕ Projections (Entrée libre) :

  • Des Hommes d’Alice Odiot le 1er septembre à 19h ;
  • Talking About Trees de Suhaib Gasmelbari le 2 septembre à 19 ;
  • Histoire d’un regard de Mariana Otero le 3 septembre à 19h.

♦ Portraits de reines

Du 26 septembre au 15 mars, le musée Hyacinthe Rigaud de Perpignan présentera l’exposition « Portraits de reines » ; l’occasion de faire découvrir les portraits de reines, très peu exposés dans les grands musées de région et quasiment absents dans ceux du Sud.

L’Institut Jean Vigo a décidé de compléter cette exposition en diffusant deux films, L’Impératrice rouge de Josef von Sternberg et L’Echange des princesses de Marc Dugain. Dans le premier, Marlène Dietrich incarne Catherine II de Russie. Le second revient sur l’échange de princesses entre la France et l’Espagne imaginé par Philippe d’Orléans pour consolider la paix entre ces deux pays.

⊕ Projections :

  • L’Impératrice rouge le 29 septembre à 19h ;
  • L’Echange des princesses le 1er octobre à 19h.

♦ Cycle « Le cinéma afro-américain, du New Jack Cinema à aujourd’hui »

Depuis les années 70, le cinéma noir américain ne cesse d’évoluer. Il sert surtout d’exutoire et montre ce que cette société subit. C’est aussi un moyen utilisé pour rendre hommage aux victimes, aux héros et aux figures marquantes des luttes pour les droits civiques, contre le racisme ou pour l’abolition de l’esclavage.

Spike Lee a voulu donner la parole aux ghettos notamment avec Do the Right Thing ; un film tourné à Brooklyn et mettant en avant les quartiers populaires et les mœurs. Le cinéma afro-américain pourrait se définir comme un cinéma de colère où sont représentées les émeutes, les injustices et le besoin de se faire accepter. Bien que les films présentés lors de ce cycle renvoient aux années 60 à 90, ils sont toujours très actuels. C’est pour cette raison qu’il est important de continuer à donner la parole à ces cinéastes. 

Pour compléter cette programmation, la journaliste Claire Diao, spécialisée dans les cinémas d’Afrique, donnera une conférence sur le cinéma afro-américain le 14 novembre à 17h.

⊕ Projections : 

  • Si Beale Street pouvait parler de Barry Jenkins le 13 novembre à 19h ;
  • Sidewalk Stories de Charles Lane le 14 novembre à 18h ;
  • Do the Right Thing le 14 novembre à 20h30 ;
  • Detroit de Kathryn Bigelow le 15 novembre à 16h30.

♦ Rétrospective Forbidden Hollywood 

La première rétrospective de cette saison est consacrée aux films emblématiques de la Warner. Tous ces films furent réalisés avant l’instauration du code Hays ; un code mis en place par les sociétés de production fonctionnant comme une auto-censure. Toute cette période pré-code, considérée comme une parenthèse enchantée dans le cinéma d’Hollywood, a permis de créer un genre à part entière dans l’histoire du cinéma. Les femmes sont ambitieuses, prennent le pouvoir, contrôlent leur sexualité et ne se limitent pas à la maternité ou à leur plastique.

L’écrivain et cinéaste originaire de Perpignan, Jordi Vidal, présentera cette rétrospective le 22 octobre à 18h.

⊕ Projections :

  • L’Ange blanc de William A. Wellman le 22 octobre à 19h ;
  • Baby Face de Alfred E. Green le 27 octobre à 19h ;
  • Female de Michael Curtiz le 29 octobre à 19h.

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Pauline Garnier