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Les plongeurs de la Côte vermeille formés à l’observation des récifs coralligènes

Sur la Côte vermeille, des plongeurs formés à l’observation des récifs coralligènes

Article mis à jour le 26 février 2024 à 13:57

Fin juin, plusieurs membres du collectif marseillais « Septentrion Environnement » sont venus présenter Polaris, un outil pédagogique de veille environnementale, au sein d’une école de plongée port-vendraise. Objectif : encourager la science participative et faire l’inventaire de la façade méditerranéenne française.

Les blocs de plongée sont gonflés, et le bateau prêt à partir

À ceci prêt que les plongeurs du jour sont tous et toutes équipées d’un bloc blanc avec un crayon. Plusieurs photos d’espèces y sont imprimées : gorgone jaune, blanche, rouge, orange, différentes couleurs d’algues aussi, des oursins, du corail rouge, mais aussi mérou brun, rascasse, ou encore homard européen.

23 espèces au total que les plongeurs doivent apprendre à repérer sous l’eau, pour les recenser : « On a fait près de 2h de théorie hier, aujourd’hui c’est la mise en application, explique Carla Disanto, de l’association Septentrion. Souvent les personnes qu’on forme sont surprises d’apprendre qu’il y a des récifs coralligènes en Méditerranée. »

Un récif coralligène est un gros rocher vivant sous-marin

Il est constitué d’organismes biologiques, caractérisé par une accumulation d’algues calcaires et de multiples espèces comme les éponges, gorgones ou coraux. De nombreux invertébrés et poissons y vivent. Ces récifs se développent en mer Méditerranée dans des conditions de luminosité réduite.

« C’est un peu des buildings de vie », précise Carla. « Sous l’eau, on quadrille l’espace à observer. Chaque plongeur se concentre sur un peu plus d’un mètre carré de surface, et note ce qu’il voit, la taille des espèces, si elles sont présentes en abondances ou pas, ainsi que la température de l’eau et la profondeur. On note aussi toutes les pressions que subit le milieu pendant la plongée: les algues invasives, les déchets mais aussi les dégâts causés par les plongeurs eux-mêmes. »

Ces hotspots de biodiversité sont en effet en danger en raison du changement climatique et de la pression des activités humaines. D’où l’intérêt de suivre régulièrement leurs évolutions via des programmes d’observation.

De retour sur la terre ferme, les observateurs entrent toutes les données sur l’application Polaris

Cette plateforme d’observation citoyenne en plongée sous-marine permet à n’importe qui de collecter des données grâce au protocole d’observation Cigesmed, qui a été validé scientifiquement. Toutes les informations seront ensuite transmises aux laboratoires intéressés.

Avec cette formation des moniteurs de plongée, l’association espère diffuser les méthodes d’observation de ces récifs et permettre à des citoyens intéressés de s’engager dans la science participative. Ici, la présence proche de la réserve marine de Banyuls-Cerbère fait de la zone un remarquable lieu d’observation. « Les habitués peuvent même faire un suivi sur le long terme », ajoute Giulia, scientifique qui a contribué à créer la plaquette d’observation.

Seule contrainte pour participer à ce programme : être titulaire d’un niveau 2 de plongée,  afin de pouvoir être autonome jusqu’à vingt mètres sous la surface.

Photo d’illustration : aquarium du Biodiversarium de Port-Vendres.

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Alice Fabre