Article mis à jour le 23 août 2024 à 10:25
Seconde mouture de la Rubrique-à-Zic avec un retour sur la grosse rentrée du Mediator, le label local Cougouyou Music, le nouvel album de Davy Kilembé, l’escale d’Yves Jamait, les festivals Les Bulles Sonores et Yes Futur, et le cauchemar de la billetterie du Hellfest.
Deluxe, L’Épée, Panda Dub, FID & BD – La grosse rentrée du Mediator
Rentrée sur les chapeaux de roues (des Combis Wolkswagen !) pour la salle El Mediator cette saison. Des concerts à guichets fermés, des artistes monumentaux, et une surprise dès l’Opening du 19 Septembre. Le groupe l’Épée a en effet offert trente minutes de concert au public présent à la soirée de présentation. Car la formation, composée des Liminanas, d’Emmanuelle Seigner et d’Anton Newcombe, était en résidence artistique au Mediator durant deux semaines pour préparer sa tournée. L’occasion était trop belle, et le public tellement chanceux…
Le lendemain, c’était Panda Dub qui investissait le lieu pour une énorme soirée Root’s Electro. Fin septembre, El Mediator a ensuite accueilli les festivaliers du FID & BD et l’expo Antoine Giacomoni «Mirror Sessions II». Avant de redémarrer en trombe avec « l’un des meilleurs concerts de l’année » d’avis d’aficionados : Deluxe ! Le groupe a déroulé les rythmes cuivrés de son nouvel album pendant 1h15. Avant de s’offrir une grosse demi-heure plus intimiste avec le public autour de tous les succès du groupe depuis 10 ans. Un marathon automnal pour Deluxe qui enchaînera encore 19 dates d’ici fin novembre !
Cougouyou Music – Des « black albums » à « Back from the Canigou »
À l’origine, Cougouyou est (re)connu en tant que disquaire à l’incroyable collection de vinyles. Mais saviez-vous que c’est également un label destiné à soutenir la scène musicale locale ? Car, fort de son expérience de 20 ans au sein d’un label allemand, son propriétaire Markus a souhaité développer Cougouyou Music. Concrètement, dix artistes ont été sélectionnés pour une série de dix 45 tours en tirage limité. 500 exemplaires pour les trois premiers, 300 pour les suivants. Une pochette neutre et noire avec un sticker coloré différent par artiste. Un concept à la fois basique et efficace.
Car si l’opération ne permettra à personne de faire fortune, Markus voit en cette démarche une bonne opération de « marketing territorial ». Un moyen original de promouvoir les artistes et la boutique. Et ils ont été nombreux à répondre présents, et pas des moindres. Pascal Comelade, Armand Miralles, The Limiñanas, Joy Rage, HelloLisa, Brigitte Fontaine et monsieuRdurand, The Llamps, Klangwart, Hair & The lotus, The Vampyrs.
Prochaine production du label Cougouyou Music ? Une rétrospective de la scène Rock-Psyché-Punk de Perpignan des années 1989-99. Intitulé Back from the Canigou, ce double 33 tours est un clin d’oeil à la compilation garage Back from the grave. Pour cette anthologie, deux années de travail ont été nécessaires pour retrouver les différents enregistrements d’époque. Des pistes studio aux Live, tout a été minutieusement compilé par l’équipe (Jean-Bernard Bassart, Grégory Tuban, Éric Jorda du Fanzine Dig It) pour proposer de nombreux inédits. Reste plus qu’à attendre Santa Klaus et son traineau.
Plate-forme participative – Soutenez la sortie du 7e album de Davy Kilembé
Après son EP en février dernier, Davy Kilembé s’apprête à sortir Chansons d’amour et de colère. Un album prévu pour la fin de l’automne et composé de 11 titres. Dont certains ont d’ailleurs déjà été rodés en live. Ce nouvel opus a démarré après une résidence dans l’Ariège il y a tout juste un an. Davy Kilembé renoue avec la formation type trio et ne lâche plus ses acolytes, le batteur Eric Flandrin et le contrebassiste Guillaume Bouthié.
« Les thèmes abordés dans ce disque sont contrastés, j’y chante mes amours et mes colères. Chacun d’entre nous est plein d’ambivalence, ni tout noir, ni tout blanc….c’est ce qui m’a guidé dans la création des chansons. J’y suis accompagné par la même équipe que sur « Danser les mots » mon album précédent. »
Comme pour sa précédente production Danser les mots, Davy fait appel à votre générosité. 56 contributeurs ont déjà participé à sa campagne sur la plate-forme Kiss Kiss Bank Bank. Un soutien ira aux cachets des musiciens et techniciens, aux mastering et photos, ainsi qu’à la fabrication de l’album et à sa promotion. Selon vos moyens, vous pouvez participer à différents niveaux contre différentes contreparties (album, affiches, invitation)
Yves Jamait érige l’indignation citoyenne en Totem
À quelques jours de son concert à l’Olympia début novembre, Yves Jamait fera escale à Perpignan le 19 octobre. Il foulera les planches catalanes sans sa casquette, mais en compagnie des musiciens de sa précédente tournée. Samuel Garcia à l’accordéon, Mario Cimenti aux percussions et Jérôme Broyer aux guitares qui ont réalisé les arrangements de Mon Totem, le dernier album du chanteur.
Alors, un nouveau Jamait ? « J’aime bousculer, ne pas marcher sur mes propres pas. Dès le départ, je n’ai pas voulu avoir toujours le même son, même si c’est plus facile de se débarrasser de la casquette que de l’accordéon auquel je reste accroc. » Mais la rudesse de l’existence, le tragique continuent d’inspirer l’auteur.
Bertrand Dicale, spécialiste de la chanson française, évoque l’artiste. « Les indignations citoyennes d’Yves Jamait nourrissent plusieurs de ses nouvelles chansons : Les Mêmes qui s’interroge sur l’uniformisation des modes de vie, des médias et des imaginaires à travers le monde ; Celles qui ose brandit l’oriflamme du combat féministe au masculin ; Le Maillon qui exprime la colère des individus persuadés qu’« ils » nous trompent… Et il aime toujours dire qu’il aime, de la rêverie à la félicité amoureuse (Vivre avec toi, Si tu pouvais) et à l’amitié (Pas les mots, adressé à Didier Grebot)
Festival Les Bulles Sonores à Limoux – Keziah Jones, Dub inc, La Rue Kétanou
Pour cette 7ème édition prévue du 18 au 20 octobre 2019, le festival Les Bulles Sonores proposera à nouveau plus de 20 concerts durant les trois jours du festival, via une programmation éclectique et audacieuse : chanson, rock, musiques électroniques, reggae, hip-hop, musiques du monde… De nombreuses animations seront également proposées au public : village des vins, scène en accès libre, animations pour les petits et grands… et d’autres surprises !
Dixit sa programmatrice Sophie Lévy Valensi, « Si on va aux Bulles Sonores à Limoux cette année, ce ne sera pas seulement parce que nous aimons un groupe aussi festif qu’engagé comme La Rue Ketanou, ou aussi reggae et cosmopolite que Dub Inc, ou parce que Keziah Jones sera musicalement au top de ce qu’il sait faire. Pas uniquement parce qu’on s’initiera à ce que la musique a engendré de plus riche et actuel ces derniers mois … Groupes issus de la région et de partout ailleurs ».
« Ce sera un peu pour tout cela bien sûr mais ce sera surtout parce qu’un festival est un rendez-vous important pour faire vivre notre territoire : on s’y rencontre, on y vit des moments collectifs, on prend le temps de découvrir les vins régionaux en se laissant porter par la musique et surtout par le spectacle : tout ce qui existe ici et maintenant, ne se reproduira jamais à l’identique. »
- Vendredi 18 octobre : Keziah Jones, La Rue Kétanou, Aywa Music, Hilight Tribe, Le Trottoir d’en Face, Slim Paul.
- Samedi 19 octobre : Dub inc, Catherine Ringer chante Les Rita Mitsouko, La P’tite Fumée, Ensemble National de Reggae, DjeuhDjoah & Lieutenant Nicholson, Le SuperHomard, R.Can, M.A.N, The Twin Souls.
- Dimanche 20 octobre : Les Ogres de Barback, Jahneration, Collectif 13, Vanupié, The Yellbows, Agathe Da Rama.
Festival Yes Futur #2 à la Casa Musicale et à l’institut Jean Vigo
Journée haute en couleur avec le Collectif Artistes Solidaires le samedi 26 octobre pour la seconde édition du Festival Yes Futur. Outre les (super) concerts, Yes Futur mélange les genres et propose également des spectacles et du théâtre engagés, des ateliers gratuits, du documentaire et de la rencontre littéraire. Avec pour leitmotiv : l’échange.
La marraine de cette édition sera Mélanie Bauer, Journaliste, Chroniqueuse, animatrice musicale sur France Inter et DJ’s. Présente sur tout le festival, elle mettra sa longue expérience d’animatrice culturelle et son savoir musical à disposition du public… Dans l’après-midi, elle co-animera également les différents événements culturels à l’Institut Jean Vigo. Et pour finir, dès 19h, elle enfilera sa casquette de DJ’ au coeur de la Casa Musicale.
L’après-midi, le collectif proposera le documentaire Colis suspect, de la littérature avec le CML, et la pièce Les Tirailleuses de la compagnie Les trous dentés. En soirée, outre Mélanie Bauer, se produiront sur scène Ktyteen Conasse, TATA et Los Raskaï les pirates catalans, ainsi que Didier Super.
Le cauchemar de la billetterie du Hellfest – Plantages, serveurs saturés, faux espoirs
55.000 Pass 3 jours étaient mis en vente ce mercredi 9 octobre pour la quinzième édition anniversaire du Hellfest. Malheureusement, la mise en ligne de la billetterie à midi pétante a viré au cauchemar pour la plupart des fans. Les serveurs de la société Weezevent n’ont pas pu supporter les centaines de milliers de connexions simultanées. La gestion de la file d’attente a été catastrophique. Et pour les chanceux qui passaient ce couperet, des déconnexions intempestives les attendaient aux différentes étapes de la commande.
Un bad buzz dont ce serait sûrement passé le festival de Métal victime de son succès. Et à en juger par le déchaînement sur la page Facebook du Hellfest (8.000 commentaires), cette édition laissera des traces dans la communauté Métal. Une colère, une incompréhension non contenue par beaucoup de fidèles de la première heure restés à la porte de l’enfer. Comme Coco Marxtaz ou d’autres qui envisagent de s’expatrier sur des festivals étrangers, comme ceux d’Allemagne.
« Ouah obligé de faire du Télétravail pour être vissé à son ordi. Etre tétanisé une heure avant début des ventes sans ne pouvoir plus rien faire. Lancement des ventes. Cela rame, cela plante. J’arrive dans la file d’attente une fois cela me bloque à 94725 puis là à 3407. J’ai relancé mais je n’y crois plus. Franchement faut pas être cardiaque. À 47 ans être en stress pour un truc comme cela franchement. Je crois qu’au bout de 8 ans cela va être la fin des haricots tant pour la difficulté à avoir des places que pour ce sentiment d’inquiétude qui est quand même ridicule. Ce qui me fait le plus chier, c’est que c’était l’occasion de voir de potes que je ne voyais qu’a ce moment là. Je vais pleurer dans mes chiottes. »
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