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Des nouvelles de radio Léon, au lycée professionnel Blum à Perpignan

Perpignan. Ces écoliers jouent le rôle de reporters au Salon des métiers

Article mis à jour le 13 janvier 2024 à 14:12

L’association Mediaclic, dont Alice Fabre notre journaliste fait partie, repart sur les routes du département pour mener à bien des projets d’éducation aux médias et à l’information.

Cela fait plusieurs semaines maintenant que les élèves de terminale de CAP coiffure du lycée Léon Blum de Perpignan planchent sur une émission de radio, en lien avec le rôle du coiffeur dans la société. De retour de leur stage professionnel, durant lequel ils ont réalisé plusieurs enregistrements, place maintenant à la réécoute et à la répartition des rôles.

Le café est chaud, et des morceaux de cookie trônent sur la table. L’accueil réchauffe les mines glacées en cette froide matinée de janvier à Perpignan. Avec mon acolyte Barbara, nous sommes venues prendre des nouvelles de nos journalistes – coiffeurs en devenir, pour avancer sur le conducteur de l’émission qu’ils enregistreront le 26 janvier 2024, dans les studios de France Bleu Roussillon.

Des stages qui concilient coiffure et journalisme

Tous et toutes ont passé le mois de décembre en stage dans un salon de coiffure, expérience qui s’est plus ou moins bien déroulée. L’une fait part de sa déception quant au comportement de ses patrons, l’autre est ravie d’avoir pu toucher à tout. Je les trouve beaucoup plus bavards qu’en novembre, et impliqués aussi. La plupart a joué le jeu d’enregistrer des sons d’ambiance et de s’essayer aux interviews entre deux shampoings de clients. Nous écoutons alors leurs œuvres, et les idées sont bonnes : les bruits des ciseaux, de l’eau qui coule dans le bac, mais aussi la pédale du siège que l’on ajuste… On a de quoi « habiller » l’émission. C’est-à-dire lui donner de la profondeur et de l’ambiance. Il est même question de préparer un quizz sonore pour mieux s’immerger dans cette atmosphère de salon de coiffure que tout le monde pense connaître.

Entre deux écoutes, la discussion se poursuit : le rapport aux clients, la difficulté parfois de meubler le silence… petit à petit je sens qu’une étincelle s’allume, que les esprits sont actifs, et que la mayonnaise prend. L’émission se dessine de plus en plus nettement dans mon esprit et, je l’espère, dans le leur aussi. Les idées foisonnent, un peu brouillonnes et confuses parfois, mais ce n’est pas grave, la radio part de là.

Quelle est la frontière entre réalité et fiction ?

Subrepticement, nous questionnons aussi le rapport à la réalité. Dans l’un des sons d’ambiance, la patronne du salon de coiffure a eu des envies d’actrice et joue une fausse interaction avec une cliente. Si le résultat est drôle, on n’utilisera pas cet enregistrement, car c’est un « faux ». En revanche, je leur soumets l’idée de parfois découper les prises de son pour ensuite écrire une scène avec des sons réels. Exemple : enregistrer de façon isolée le téléphone qui sonne, une personne qui répond, un tabouret qui roule, et des ciseaux qui coupent. Mis bout à bout au montage, cela pourra nous donner une scène radio réaliste dans un salon de coiffure.

Une scène qui se reproduit des dizaines de fois par jour, mais que l’on peut obtenir d’une traite avec notre micro. Le journaliste radio est tel un funambule évoluant sur le fil qui sépare la fiction du réel. Le montage permet parfois de mieux dire la réalité, de mieux transmettre une information. Évidemment c’est un problème quand il est utilisé pour déformer les propos où une situation.

Les lycéens troquent leur paire de ciseaux pour un stylo

Progressivement aussi, chacun trouve son rôle. Les animateurs et animatrices, les microtrotteuses, les intervieweurs… Aïe, on galère à trouver des chroniqueurs. Ils semblent effrayés par la tâche de devoir écrire un texte, faire des recherches, quand bien même on leur demande de faire court. Globalement dès qu’il faut se mettre à poser les idées par écrit, ça rechigne, ça esquive. Quand vient le moment de travailler avec le groupe des animateurs, je peine ne serait-ce qu’à leur mettre un stylo dans les mains. Pourtant au fur et à mesure de l’exercice ils arrivent eux-mêmes à la conclusion que la radio ça s’écrit.

À force d’échanges, une chroniqueuse se propose, très enthousiaste. Les groupes sont faits. Plus que deux séances avant l’enregistrement…

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Alice Fabre