À la fin des vacances, tout le monde se sent un peu déprimé. Il faut quitter un environnement propice à la détente pour se remettre à travailler. Durant cet été 2023, plusieurs évènements ont marqué les Français.
Ils se retrouvent ainsi dans un état d’esprit morose pour aborder cette rentrée 2023. Ils sont aussi plus inquiets que l’année précédente.
Les évènements les plus marquants*
Parmi une liste de 12 évènements survenus durant l’été, ceux qui ont le plus marqué les Français sont les émeutes urbaines suite à la mort de Nahel (52%), puis le maintien de l’inflation à haut niveau (44%), suivi de l’augmentation de 10% du tarif réglementé de l’électricité le 1er août 2023 (43%), puis des violents incendies dans le monde (40%) et de la disparition mystérieuse du petit Emile dans le hameau du Haut-Vernet (33%).
Moins d’un Français sur quatre cite les épisodes de canicule en France, même si les habitants du quart sud-est du pays semblent plus touchés. En revanche, les émeutes urbaines constituent un évènement marquant au sein de toutes les catégories de la population. En ce qui concerne les évènements économiques, toute la société française est marquée, mais plus particulièrement les employés/ouvriers et les Français domiciliés dans des communes rurales.
Les Français inquiets sur divers plans
En cette rentrée 2023, les Français expriment une multitude d’inquiétudes pour les mois à venir. Ils ont peur pour leur situation financière. 89% ont la crainte de voir leur pouvoir d’achat baisser et 84% de devoir faire des choix dans leurs dépenses qu’ils ne faisaient pas avant. Par ailleurs, 85% des Français craignent de vivre les conséquences du dérèglement climatique. Ils sont aussi inquiets pour leur santé, 77% ont peur que leur santé se dégrade, 66% d’avoir dans leur entourage proche une personne en situation de dépendance. Les inquiétudes ne s’arrêtent pas là puisque 65% des Français craignent d’être victime d’une agression et 62% de vivre une période de guerre sur le territoire français. Enfin, 61% des sondés ont peur de devoir renoncer à leurs projets personnels.
L’inquiétude sur le plan professionnel est présente même si elle est moindre. 41% des actifs ont peur de perdre leur emploi dans les prochains mois et 40% de devoir renoncer à des projets professionnels.
Toutes ces craintes sont fortement liées à la fragilité financière. En effet, les Français qui se restreignent sont plus inquiets que ceux qui n’ont pas à se restreindre, à la fois d’un point de vue personnel et professionnel.
Le pouvoir d’achat est la priorité numéro 1
Pour les Français, le pouvoir d’achat doit rester la priorité n° 1 de l’exécutif pour les trois prochains mois, devant la sécurité, malgré une forte hausse de l’inquiétude, et la santé. Le pouvoir d’achat est l’enjeu prioritaire dans la plupart des catégories de population. Il est surtout cité par les employés/ouvriers, les femmes et les habitants des communes rurales.
Les Français en proie au pessimisme
68% des Français déclarent « aller bien » à titre personnel. En revanche 79% jugent que le pays ne va pas bien, dont 54% « pas très bien » et 25% « pas bien du tout ». En croisant ces deux informations, il apparaît que 51% des Français vont bien mais estiment que le pays ne va pas bien.
Sur le plan personnel, c’est surtout la situation financière qui a un impact sur le bien-être. 86% des Français qui n’ont pas à se priver déclarent « aller bien » contre seulement 45% qui sont obligés de se restreindre.
Toutes les catégories de la société s’accordent sur un fait : le pays « ne va pas bien ». Ce sentiment est partagé par tous les électeurs, y compris ceux qui terminent le mois sans se restreindre.`
52% des Français se disent lassés pour aborder cette rentrée. Ils étaient 44% dans cet état d’esprit l’année dernière à la même date. 43% se déclarent tristes, 38% en colère et 29% ressentent de la peur. En un an, les Français ont perdu en confiance (-7%), en satisfaction (-6%) et en sérénité (-8%). Même si la morosité touche toutes les catégories de population, elle s’est surtout développée au sein des catégories populaires. 40% des Français faisant partie de cette catégorie expriment de la colère, soit 15% de plus que l’année dernière, 41% de la tristesse, ce qui est 14% de plus qu’il y a un an et 35% de la peur, soit 11% de plus qu’en 2022.
*Étude ELABE réalisée pour BFMTV réalisée auprès d’un échantillon de 1.003 personnes représentatif des résidents en France métropolitaine âgés de 18 ans et plus.
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