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Si Perpignan perd ses habitants, où réside la population des Pyrénées-Orientales ?

Si Perpignan perd des habitants, la population des Pyrénées-Orientales augmente

Article mis à jour le 31 décembre 2022 à 07:05

Si le dernier décompte la place juste en dessous des 6 millions d’habitants au 1er janvier 2020, l’Occitanie devrait avoir dépassé aujourd’hui cette barre symbolique au regard de son évolution annuelle (+0,7%). De leur côté, les Pyrénées-Orientales se rapprochent doucement mais sûrement du demi-million d’habitants. Alors quelles sont les villes les plus peuplées du département ? Quelles sont celles qui ont gagné le plus d’habitants ces dernières années ?

L’évolution de population des Pyrénées-Orientales depuis 2009

Le département des Pyrénées-Orientales comptait 482.765 habitants au 1er janvier 2020. Ils étaient 466.327 en 2014 et 445.890 en 2009. Ce gain de population, estimé à 0,6% par an en moyenne, s’explique par le solde migratoire qui permet de compenser le solde naturel déficitaire (-0,2%). Les arrivées sont nettement plus nombreuses que les départs. 

Depuis 2014, la population du département des Pyrénées-Orientales augmente en moyenne de 0,6% par an. C’est l’une des évolutions les plus élevées de la région Occitanie même si elle est deux moins importante que la Haute-Garonne et l’Hérault. Tous les départements d’Occitanie enregistrent une hausse de leur population entre 2014 et 2020.

Entre 2009 et 2014, dans les Pyrénées-Orientales, la population avait augmenté en moyenne de 0,9% par an. C’est, encore une fois, dû au solde migratoire puisque le solde naturel était nul. La Haute-Garonne et l’Hérault affichaient déjà les évolutions annuelles les plus importantes (+1,4%) tandis que les Hautes-Pyrénées et la Lozère perdaient des habitants chaque année.

Population municipale au 1er janvier 2020 et évolution annuelle moyenne entre 2014 et 2020

Quelles sont les villes les plus peuplées ?

Le département des Pyrénées-Orientales est le 4e département le plus peuplé d’Occitanie, derrière la Haute-Garonne, l’Hérault et le Gard. Sans surprise, la ville la plus peuplée est Perpignan avec 118.032 habitants au 1er janvier 2020. Viennent ensuite les villes de Canet-en-Roussillon avec 12.653 habitants puis Saint-Estève avec 11.642 habitants. D’autres communes dépassent les 10.000 habitants : Saint-Cyprien (11.048), Argelès-sur-Mer (10.593), Cabestany (10.368), Pia (10.334), Saint-Laurent-de-la-Salanque (10.053). 

Et les moins peuplées des Pyrénées-Orientales ?

Au 1er janvier 2020, la commune la moins peuplée du département était Caudiès-de-Conflent avec seulement 18 habitants, la seule avec moins de 20 habitants. Canaveilles et Glorianes comptabilisaient toutes deux 22 habitants, Railleu et Sansa 23 puis Oreilla et Vira 25.
Au total, ce sont 49 communes des Pyrénées-Orientales qui affichaient moins de 100 habitants au 1er janvier 2020. Des villages souvent situés dans les zones difficiles d’accès et/ou en montagne.

Carte Pyrénées-Orientales Population municipale au 1er janvier 2020 et évolution annuelle moyenne entre 2014 et 2020
Population municipale au 1er janvier 2020 et évolution annuelle moyenne entre 2014 et 2020 © Insee

Zoom sur la population autour de Perpignan

Grâce à une croissance démographique de 0,6% entre 2014 et 2020, les Pyrénées-Orientales se classent parmi les vingt départements les plus dynamiques de France métropolitaine. La population augmente majoritairement autour de Perpignan et le long de la nationale 116, entre Prades et Perpignan, dans des communes bordant l’A9 et le long de l’axe Argelès-sur-Mer – Céret.

Perpignan perd des habitants (-0,4%) entre 2014 et 2020 ; mais son agglomération en gagne (+0,4% par an) puisque les arrivées sont plus importantes que les départs dans la banlieue. Du fait de leur situation géographique qui les rend très attractives, les agglomérations de Saint-Cyprien, de Saint-Laurent-de-la-Salanque et de Canet-en-Roussillon sont les plus dynamiques du département.

Évolution annuelle moyenne de la population des 20 principales communes entre 2014 et 2020
Évolution annuelle moyenne de la population des 20 principales communes entre 2014 et 2020 © Insee

Quelles sont celles qui ont gagné et perdu le plus d’habitants ?

Perpignan n’est pas la seule commune du département à perdre des habitants. C’est aussi le cas de Saint-Laurent-de-la-Salanque et de Saint-Estève, qui affichent une baisse de 0,4% de leur population en moyenne par an. Pour Perpignan, cela s’explique surtout par la diminution de la population de la ville-centre sur la période récente alors qu’elle progressait nettement entre 2009 et 2014 dans la commune.

Entre 2009-2014 et 2014-2020, la croissance de la population progresse légèrement dans l’agglomération de Céret (+0,3%). L’agglomération de Canet-en-Roussillon accueille de nouveaux habitants alors qu’elle en perdait entre 2009 et 2014.
Un véritable changement pour cette agglomération dont le solde migratoire était négatif et qui est devenue aujourd’hui fortement attractive.

Quelles sont les évolutions selon les aires d’attraction ?

Dans les Pyrénées-Orientales, cinq aires d’attraction ont leur commune centre dans le département. Elles rassemblent 455.712 habitants, soit 94% de la population départementale.

Entre 2014 et 2020, seule l’aire de Banyuls-sur-Mer perd des habitants.

Les plus dynamiques, celles de Perpignan et de Prades, gagnent, respectivement +0,7 et +0,5% d’habitants par an en moyenne. Par rapport à la période 2009-2014, l’augmentation de la population ralentir dans l’aire d’attraction de Perpignan et repart à la hausse dans celle de Prades.

L’aire de Céret qui enregistrait une progression, montre désormais une stagnation. Dans l’aire d’Amélie-les-Bains-Palalda, le regain d’attractivité est plus important que la dégradation du déficit naturel. En revanche, dans celle de Banyuls-sur-Mer, malgré l’attractivité importante, le déclin démographique n’est pas arrêté.

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Pauline Garnier