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Exercice Ebola à l’aéroport de Perpignan : faire face à un risque potentiel

Exercice Ebola à l'aéroport de Perpignan - faire face à un risque potentiel

Article mis à jour le 29 mars 2023 à 15:24

Le mardi 28 mars 2023, l’aéroport Perpignan-Rivesaltes a été le théâtre d’un exercice Ebola organisé par la Préfecture des Pyrénées-Orientales en collaboration avec la direction départementale de l’ARS (Agence Régionale de Santé). Cet entraînement visait à tester l’efficacité des dispositifs d’intervention et des mesures sanitaires face à une éventuelle alerte concernant le virus Ebola. Photo © Préfecture des Pyrénées-Orientales.

Les acteurs de l’exercice et les objectifs

De nombreux acteurs étaient présents lors de cet exercice, tels que le SAMU, le SMUR66, la DD-ARS, le SDIS, la Brigade de gendarmerie des transports aériens, le groupement de gendarmerie des Pyrénées-Orientales, la DDSP et les pompiers de l’aéroport. Les passagers, le personnel de bord de l’avion ainsi que les familles ont été incarnés par 33 élèves infirmiers.

Une vingtaine d’agents a été mobilisée sur cet exercice, qui avait pour principaux objectifs de tester l’organisation et la mise en œuvre des mesures de gestion adaptées à une alerte sanitaire déclarée à bord d’un aéronef et de vérifier le Plan d’Intervention pour les Urgences de Sécurité Publique (PIUSP) de l’aéroport de Perpignan.

Scénario de l’exercice : suspicion d’Ebola à bord d’un avion

Le scénario de l’exercice, tenu secret pour garantir des conditions réalistes, mettait en scène un avion A320 en provenance d’Afrique signalant la présence de trois passagers malades à la tour de contrôle. Compte tenu des symptômes décrits (fièvre, vomissements, éruptions cutanées, diarrhées, hémorragies externes) et de la provenance de l’avion, une infection par le virus Ebola était suspectée. L’avion a été isolé au nord de l’aéroport, et une zone de tri ainsi qu’un poste de commandement opérationnel (PCO) ont été rapidement mis en place.

Le débriefing réalisé en fin d’exercice a conclu à un bilan satisfaisant, démontrant la bonne collaboration des services dans le partage des informations et la réactivité des équipes opérationnelles. Cet exercice, le premier du genre dans les Pyrénées-Orientales, répond aux instructions de la Direction Générale de la Santé et s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue des procédures mises en place.

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Rappel sur le virus Ebola et les mesures à prendre face à un tel scénario

Le virus Ebola se manifeste par des symptômes tels que fièvre supérieure à 38° C, faiblesse intense, maux de tête, irritation de la gorge et douleurs musculaires, suivis de diarrhées, vomissements, éruptions cutanées et parfois d’hémorrhagies. Contrairement à la grippe ou au COVID-19, le virus Ebola n’est pas transmissible par voie respiratoire, mais par contact direct avec les liquides corporels des personnes et animaux malades ou morts.

Pour les passagers asymptomatiques et les cas contacts, un isolement de 21 jours est obligatoire, avec une surveillance quotidienne de la température. En cas de fièvre supérieure ou égale à 38° C, il convient d’appeler immédiatement le 15 en expliquant la situation et de ne pas se rendre chez le médecin ni aux urgences. Le dispositif de prise en charge d’un cas suspect de virus Ebola sera activé par le médecin régulateur du 15.

Pour les passagers avec symptômes, une équipe du SAMU 66 composée d’un médecin et d’un infirmier, équipée de protections adaptées, gère la prise en charge médicale et l’organisation du transfert du patient vers l’établissement de Santé de Référence (ESR) à l’Hôpital de Purpan à Toulouse.

En France, les autorités sanitaires ont mis en place des mesures de prévention et un dispositif de prise en charge spécifique pour l’ensemble des professionnels et des lieux accueillant des personnes potentiellement infectées par le virus Ebola. Après évaluation, la prise en charge des cas possibles relève de la responsabilité du SAMU 66 jusqu’au transfert dans l’établissement de Santé de Référence situé à Purpan pour la région Occitanie.

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