Article mis à jour le 26 septembre 2024 à 14:16
Sous un immense panneau « Poste de Police« , Louis Aliot réaffirme sa volonté de créer un hôtel de police dans les locaux de La Cigale ; et ce malgré le dernier épisode d’une longue série de décisions judiciaires annulant finalement la préemption de la mairie de Perpignan.
En 2019, le Conseil départemental avait signé un compromis pour y ouvrir un centre d’hébergement pour mineurs, mais la mairie avait usé de son droit de préemption. Depuis la situation est dans l’impasse.
Police municipale + hébergement d’urgence ou centre d’accueil pour mineurs ?
Depuis son élection, Louis Aliot s’est inscrit dans les pas de son prédécesseur concernant la volonté d’installer à la Cigale un poste de police. Louis Aliot indique vouloir installer 14 agents dans ces locaux. Depuis la fin des travaux et l’apposition du panneau « Poste de police« , il était aussi question d’y adjoindre un centre d’hébergement pour victimes de violences conjugales. Or, le journal l’Indépendant annonce ce jeudi 24 novembre que l’association qui accompagnait ce projet a jeté l’éponge.
Dans la foulée, le maire Rassemblement National annonçait vouloir associer le Département à cette dernière initiative. Selon le communiqué diffusé à l’issue de la conférence de presse, Louis Aliot indique avoir « initié une rencontre avec la présidente du Département, Hermeline Malherbe ». Louis Aliot indique également vouloir « aider » le Conseil Départemental « à trouver un lieu d’accueil adapté pour les mineurs non accompagnés sur le territoire de la Communauté urbaine ou du Département ».
Le Conseil Départemental dénonce un maire qui « ne respecte pas les décisions de justice«
En 2019, le Conseil Départemental fut freiné dans sa volonté d’installer à la Cigale un centre d’hébergement pour mineurs par la préemption de Jean-Marc Pujol, à l’époque maire de Perpignan. Cette préemption annulée définitivement par la justice devait normalement permettre au Département de racheter le bien. Mais selon le communiqué de presse diffusé ce jour par l’institution, le maire de Perpignan ferait « volontairement obstacle à la suite de la procédure« .
« Le Conseil d’État a annulé la préemption. L’affectation du bien au domaine public qui aurait permis l’occupation de l’immeuble par le poste de police municipale a été annulée par le Tribunal Administratif de Montpellier car la Ville de Perpignan avait acquis l’Hôtel de la Cigale illégalement. La ville empêche le projet du Département de loger, dans cet immeuble du boulevard Jean Bourrat, les mineurs non accompagnés de l’Aide Sociale à l’Enfance, dont il a la charge ».
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