Article mis à jour le 28 août 2022 à 18:08
Selon plusieurs sources concordantes, le maire du Barcarès, déjà sous contrôle judiciaire depuis le mois de mai 2021 dans une affaire d’extorsion en bande organisée, sera écroué à la prison des Baumettes de Marseille. En cause ? Le non-respect de son contrôle judiciaire. Pour rappel, Alain Ferrand ne pouvait se rendre dans le département que les mardis et les vendredis de 8h à 19h. Or, il aurait été aperçu plusieurs fois au Barcarès en dehors de ces jours. Mais c’est surtout sa présence en Espagne qui aurait conduit le parquet de Marseille à demander son audition devant le juge des libertés. Ce dernier statuant en faveur de l’incarcération immédiate d’Alain Ferrand. Le Procureur de la République du tribunal judiciaire de Marseille confirme que l’interpellation de d’Alain Ferrand « intervient dans le cadre d’un mandat d’arrêt diffusé par le juge d’instruction en raison de violation multiples et répétées de son contrôle judiciaire ».
♦ Alain Ferrand en garde à vue en mai 2021
Après trois condamnations en 1999 et 2001 – pour abus de biens sociaux, prises illégales d’intérêts et fraude fiscale – le maire du Barcarès, Alain Ferrand, est de nouveau dans les filets de la justice. En mai 2021, le maire du Barcarés et 4 autres personnes avaient été placés en garde à vue à la suite d’une perquisition dans les locaux municipaux. La brigade financière de la DTPJ de Montpellier ; sous l’autorité d’un magistrat instructeur de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille diffusait un communiqué de presse : « Cinq personnes ont été placées en garde à vue » (…) « parmi lesquelles le maire et le premier adjoint en charge de l’urbanisme, des chefs d’extorsion en bande organisée, concussion et destruction de preuves, faits commis de 2015 à 2021″.
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L’enquête ouverte portait sur « des soupçons d’irrégularités dans la création et la mise en place de taxes ou droits, imposés par le maire, sans base légale, à des commerçants et gérants de campings ainsi que sur les conditions dans lesquelles ces sommes prétendument dues ont été exigées. Les investigations ont par ailleurs mis en évidence la soustraction ou la destruction de documents, en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité ».
En pleine campagne électorale sur le canton de la Côte Salanquaise, Alain Ferrand avait demandé un assouplissement de son contrôle judiciaire qui lui interdisait tout séjour dans les Pyrénées-Orientales. Le juge d’instruction avait refusé un aménagement estimant entre autres qu’il existait « des indices graves ou concordants d’avoir commis les faits qui lui sont reprochés » ; notamment grâce aux écoutes téléphoniques ou à la pose de micros dans son véhicule.
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♦ Le mardi et le vendredi c’est permis
Selon la cellule investigation de Radio France, les écoutes auraient révélé que l’élu et sa secrétaire avaient mis en place « un code ou un signal (…), en l’occurrence « l’écureuil est dans l’arbre » (sic) ». Depuis le 2 septembre dernier, et l’appel par Alain Ferrand de cette première décision, la cour d’Appel d’Aix-en-Provence a décidé de modifier son contrôle judiciaire. Les juges l’autorisant et dans le cadre de l’exercice de ses fonctions à revenir dans le département le mardi et le vendredi, de 8h à 19h.
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