Article mis à jour le 11 décembre 2019 à 17:08
Même si les derniers chiffres sont encourageants, la région Occitanie est souvent pointée du doigt pour ses mauvais résultats en matière de chômage. Pourtant, un secteur semble être prometteur : celui du sport et de l’animation. Zoom sur ces nouveaux professionnels de plus en plus nombreux et un secteur en pleine mutation.
♦ Les métiers du sport et de l’animation, une filière d’avenir dans les Pyrénées-Orientales ?
La région Occitanie compte 27.120 professionnels du sport et de l’animation. Ces chiffres lui permettent d’occuper la 3e place du podium derrière l’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes, avec respectivement 55.970 et 39.730 professionnels dans ce secteur. Entre 2006 et 2016, le nombre d’emplois dans ce secteur a augmenté de 37% en Occitanie. C’est plus que la moyenne nationale dont la hausse est de 27%.
L’importance des activités relatives au sport et à l’animation dans la région s’explique par la position géographique, le climat et les attraits touristiques. Parmi ces métiers, on retrouve les animateurs socioculturels, les éducateurs sportifs, les directeurs de centre… Une diversité d’emplois avec des activités bien différentes. Pourtant, des similitudes existent, notamment en ce qui concerne le profil de ces professionnels.
♦ Une insertion professionnelle rapide dans les carrières du sport et de l’animation
De façon générale, les professionnels du sport et de l’animation sont jeunes, 1 sur 2 a moins de 35 ans. En permettant l’embauche de jeunes salariés, les métiers du sport et de l’animation permettent d’offrir une insertion professionnelle rapide. Mais, les personnes qui travaillent dans ce secteur ont généralement des carrières courtes et il n’est pas rare qu’elles doivent se réorienter plus tard.
Pour faire face à ce problème, l’idée évoquée par le ministère des Sports est de mieux accompagner les jeunes au cours de leur parcours professionnel afin qu’ils puissent développer plusieurs compétences dans le tourisme, la gestion ou l’évènementiel. Pérenniser les emplois permettrait de répondre à la hausse de la demande sociale en ce qui concerne le sport.
64% des directeurs et 49% des éducateurs sportifs sont diplômés de l’enseignement supérieur. Ils exercent au sein de structures variées comme les colonies de vacances, les écoles maternelles et élémentaires ou encore les associations culturelles. La qualification de ces professionnels a beaucoup progressé (+12 points en dix ans).
Plusieurs phénomènes peuvent expliquer cette évolution : une meilleure offre de formation pour se perfectionner dans un domaine en particulier (la montagne par exemple) ou encore la forte hausse des embauches chez les jeunes, mieux qualifiés. Les conditions requises pour travailler dans ce domaine ne sont pas identiques pour un animateur, un éducateur ou un directeur. Des postes sont accessibles sans le baccalauréat. Néanmoins, être titulaire d’un diplôme est obligatoire pour certains métiers.
♦ 75% des animateurs socioculturels sont des femmes
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les femmes occupent une place importante dans ce domaine. Elles sont 58% dans l’ensemble des métiers du sport et de l’animation. Mais elles ne sont pas présentes de manière uniforme dans les différents métiers de ce secteur. 75% des animateurs socioculturels sont des femmes. Ce chiffre était identique en 2006.
Dans le domaine de l’accueil des jeunes enfants, les femmes sont plus de 90%. Concernant les postes de directeurs d’établissement, 62% sont occupés par des femmes. C’est en légère progression depuis 10 ans. En revanche, 65% des éducateurs sportifs sont des hommes, comme en 2006. Dans les clubs de sports, 73% des éducateurs sont des hommes.
♦ Des emplois souvent saisonniers et à temps partiel dans les Pyrénées-Orientales
Mais même s’ils sont en forte évolution, ces métiers ont des limites. Les conditions d’emploi sont très instables. 36% des emplois sont occupés par des contrats courts (CDD, contrats aidés ou emplois jeunes). C’est plus de 2,5 fois que pour tous les métiers confondus (14%). Les activités saisonnières étant majoritaires dans ce secteur en Occitanie, le recours à ce type de contrat est fréquent. Autre chiffre qui démontre bien cette instabilité : 50% des emplois sont occupés par des personnes à temps partiel. Il n’est que de 10% dans tous les secteurs confondus. De ce fait, les professionnels qui parviennent à occuper le même poste tout au long de l’année sont très rares.
Pour ces personnes occupant un emploi dans le domaine du sport ou de l’animation, le fait d’avoir un contrat court et à temps partiel les pousse à cumuler plusieurs activités. 75% de ces pluriactifs exercent au moins une activité qui ne relève pas du sport ou de l’animation. Ils peuvent travailler dans un domaine proche en tant que vendeur en magasins de sport, agent des collectivités locales, professeur… D’autres, en revanche, optent pour un secteur d’activité totalement différent.
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