Article mis à jour le 22 mars 2023 à 08:17
Entre 10.000 et 15.000* selon les sources, les Catalans se sont fortement mobilisés contre le projet de réforme des retraites. À l’appel de l’ensemble des syndicats, les salariés du public ainsi que du privé étaient au rendez-vous de cette première journée de contestation. Pour l’ensemble des participants, la réforme en cours d’élaboration par le gouvernement est un recul social. (*12.560 selon notre propre logiciel de comptage.)
♦ Une réforme des retraites synonyme de convergence des luttes ?
Cette volonté affichée par l’exécutif de revoir de fond en comble les retraites en France sera-t-elle la goutte qui fera converger les doléances ?
En tout cas, cette réforme est un élément de plus venant s’agréger aux nombreuses revendications déjà sur la table.
Car, dans cette manifestation du 5 décembre à Perpignan, figuraient des slogans dénonçant le mal-être des soignants, celui des policiers à bout de souffle, ainsi que des enseignants ou des pompiers lassés de couvrir des missions hors champs.
Sans oublier les employés du privé sous pression, les retraités inquiets pour leur pouvoir d’achat, ou encore les avocats qui défendent le système de retraite actuel.
Tous s’accordent à dire qu’il faut tout faire pour préserver les acquis, et que la méthode d’Emmanuel Macron n’est pas la bonne.
Alors que les manifestions sont également très denses, à Perpignan, le cortège était, vers 13h00, en cours de dispersion après avoir empli la place de la Victoire de drapeaux aux couleurs des différents syndicats et collectifs professionnels.
♦ Et après la manifestation du 5 décembre ?
La suite du programme reste, à l’heure où nous écrivons, en cours d’élaboration par les syndicats. La CGT a déjà appelé à manifester samedi 7 décembre.
Mais il est d’ores et déjà difficile d’imaginer que le gouvernement d’Édouard Philippe puisse faire l’économie d’une concertation en profondeur avec les représentants syndicaux.
À noter que, dans le cortège, des dissensions sont à nouveau apparues comme lors du 1er mai. Une communication difficile entre certains membres du mouvement des Gilets Jaunes et les représentants syndicaux. Les premiers souhaitaient coûte que coûte prendre la tête du cortège avec leurs immuables slogans (« RIC », « Macron démission »).