Article mis à jour le 20 octobre 2022 à 10:23
Il y a un an, Louis Aliot a été élu maire de Perpignan. Ces élections municipales ont été hors-norme : une campagne marquée par une pandémie mondiale, un premier tour maintenu et décrié à la veille d’un confinement inédit et strict de la population. Le second tour s’est finalement tenu trois mois plus tard, le 28 juin 2020.
Il y a pourtant eu une nouveauté dans ces élections. Pour la première fois à Perpignan, une liste citoyenne s’est portée candidate. L’Alternative était soutenue par quelques partis d’extrême-gauche (La France Insoumise, le Parti communiste, le NPA et Génération.s) ; mais la plupart de ses membres ne se reconnaissaient pas dans les partis traditionnels. Caroline Forgues, une de ses deux têtes de liste, non plus.
♦ Un documentaire où s’entremêlent deux histoires
Cette liste citoyenne a eu pour ambition de proposer une nouvelle façon de faire de la politique ; avec des méthodes de prise de décision plus horizontales et démocratiques. Elle défendait un programme axée sur la lutte contre les inégalités sociales, et inspiré du municipalisme.
Deux histoires s’entremêlent et c’est ce que ce documentaire Femme en Têt, une citoyenne en campagne, raconte. Au premier plan, neuf mois de campagne au côté de Caroline : son cheminement, ses réussites, ses désillusions et ses espoirs. Et en toile de fond, l’aventure d’un collectif de Perpignanais : leur apprentissage de la politique marqué par leur envie de « changer les choses ».
♦ L’autre femme, celle derrière le micro : Alice Fabre
Journaliste depuis six ans, Alice Fabre a écumé les rédactions des chaines d’info parisiennes avant de démissionner et de partir voyager en 2018. À son retour en France, elle revient à son premier amour, la radio, et devient la journaliste de RFM à Perpignan. Elle mène divers projets en parallèle de cette activité comme l’éducation des jeunes aux médias, et des reportage. Femme en Têt – une citoyenne en campagne, est son premier documentaire radio.
♦ Caroline Forgues, de la militante à la candidate
Lors d’un long entretien accordé à deux mois du scrutin, Caroline Forgues revenait sur son parcours professionnel et son implication dans la vie associative locale. Née à Perpignan, Caroline Forgues a grandi sur la plaine du Roussillon ; puis elle est partie faire ses études à Toulouse. Après avoir travaillé en région parisienne, ingénieure en procédés industriels est revenue à Perpignan depuis 15 ans. La bascule entre la militante associative de « Vélo en Têt » et la candidate ?
« Ça s’est fait début 2018. J’avais une envie non exprimée de faire de la politique. Parce que quand on représente la société civile, à Perpignan, on n’est peu écouté. En tant que bénévole d’une association, je passais des soirées entières à étudier des dossiers, à faire des courriers. Mais la vérité est que ces courriers n’étaient pas lus. J’ai donc eu cette frustration liée au manque d’écoute de ce que l’on appelle les corps intermédiaires. Pour moi, la démocratie est quelque chose qui se partage. Il faut partager les enjeux, arrêter d’être dans le discours simpliste qui oppose la sécurité au social. »
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