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À Perpignan, un collectif réclame plus d’investissements sur les trains de nuit

Un collectif réclame plus d'investissement et plus de trains de nuit

Bien loin de la ligne à grande vitesse entre Perpignan et Paris, tant attendue et pour l’instant encore dans les cartons, un collectif d’usagers réclame à l’État la construction de plus de trains couchettes pour, à terme, pouvoir développer le nombre et la fréquence des trains de nuit en France.

Ce lundi 7 août, usagers du train Perpignan Portbou, collectif «Oui au train de nuit», mais aussi Alternatiba66 ou Extinction Rebellion Perpignan étaient réunis devant la gare historique de Perpignan. Une vingtaine de personnes ont pris la pose derrière une banderole «Oui au train de nuit» et portant des panneaux des villes où ils souhaitent l’ouverture d’une ligne de trains de nuit. Ce vendredi 11 août 2023, le collectif entend renouveler l’action en gare de Cerbère.

Depuis le 15 juillet, l’État a lancé une mission la construction de 150 voitures couchettes 

Pas suffisant s’exclament les militants du train de nuit. Il rappelle les paroles du président de la République du 27 novembre 2022. «En 2030, notre pays comptera une dizaine de lignes de trains de nuit». Les militants du train de nuit veulent passer de quatre lignes de nuit à dix, bien avant cette échéance qu’ils jugent trop lointaine. «Il s’agit donc de demander à l’État de construire dès à présent davantage de voitures couchettes pour créer ces nouvelles lignes.» S’appuyant sur le rapport «Trains d’Équilibre du Territoire» (TET) du 21 mai 2022, ces usagers et militants écologistes rappellent qu’il serait «pertinent» de relancer jusqu’à 25 lignes, avec 600 voitures. Bien loin, des trains couchettes disponibles aujourd’hui.

Le rapport TET propose la mise en place d’un véritable réseau de trains de nuit, et une refonte en profondeur de la conception, de la commercialisation et de la production de ces trains. L’étude a également mis en évidence que le report modal vers le train de nuit permet de diminuer de 95% les émissions de CO2 liées à ces déplacements.

Barcelone-Perpignan-Strasbourg-Metz + Barcelone-Perpignan-Toulouse-Nantes-Quimper

Après une ligne qui rejoindrait Barcelone à Strasbourg en passant par Perpignan et Metz, déjà dans les clous de l’Élysée, les militants veulent aller plus loin en demandant une ligne ferroviaire nocturne qui relierait Barcelone à Quimper en passant par Perpignan, Toulouges et Nantes. La vice-présidente chargée du développement durable de la Région Occitanie, Agnès Langevine rappelait «la mobilisation de la Région en faveur de la création de nouveaux trains de nuit, par exemple pour le Massif Central. La Région a aussi cofinancé une étude pour un train de nuit Barcelone-Perpignan-Francfort.»

Les manifestants pointent aussi des améliorations concrètes accessibles à court terme. En 2024, le train de nuit desservira 5 nouvelles gares : Nîmes, Montpellier, Sète, Agde et Béziers. C’est une bonne occasion pour augmenter les fréquences et que le train de nuit devienne quotidien.

Oui au train de nuit interpelle les candidats aux élections sénatoriales

Via le site internet OuiAuTrainDeNuit entend solliciter les candidats aux élections sénatoriales afin qu’ils répondent à un questionnaire sur le sujet des lignes et des trains de nuit. «Pour que l’État augmente l’offre, encore faut-il que les territoires en fassent la demande. Oui au train de nuit appelle donc les élus à se prononcer publiquement.»

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