Article mis à jour le 29 juin 2025 à 08:10
Ce 7 février dernier, le Conseil constitutionnel a dévoilé sa saisine à l’encontre de Christophe Euzet, ancien député de l’Hérault et candidat aux législatives 2024 sur la 1ère circonscription des Pyrénées-Orientales.
Mise à jour le vendredi 27 juin. Le Conseil constitutionnel a condamné Christophe Euzet inéligible pour tout mandat durant une année. Une décision qui écarte de fait l’ancien député de l’élection municipale à Perpignan.
Pour rappel, le candidat soutenu par le camp présidentiel a obtenu 16,14 % des voix et aurait pu être remboursé de ses frais. Contacté par téléphone, Christophe Euzet confirme qu’il ne sera pas remboursé des 3 100 euros financés sur ses deniers personnels, mais qu’il s’agit d’une erreur de date et non d’un refus sur le montant ou la nature des dépenses. Par ailleurs, et alors qu’il s’est déjà lancé dans une nouvelle campagne, celle des municipales à Perpignan, le candidat espère qu’il n’écopera pas d’une inéligibilité immédiate.
Comptes refusés et risque d’inéligibilité immédiate
« Sur une campagne qui a duré douze jours, j’ai dépensé 3 100 euros, dont 1 200 euros pour le comptable, 1 000 euros pour le graphisme et les affiches, une réunion publique et deux ou trois pleins d’essence pour les bénévoles qui collaient les affiches. Mais celui qui devait déposer les comptes l’a fait avec cinq jours de retard. »
Comme le précise celui qui est aussi professeur de droit public à l’université de Perpignan, le refus des comptes de campagne entraîne automatiquement le non-remboursement des frais et la saisine par le Conseil constitutionnel.
Mais, au-delà de la sanction immédiate sans possibilité d’appel, les sages doivent désormais se prononcer sur une possible peine d’inéligibilité immédiate qui viendrait anéantir toute ambition du candidat pour les municipales de 2026.
« Ce qui peut arriver, c’est qu’on sanctionne quelqu’un en lui infligeant une petite peine d’inéligibilité pour que cela lui serve de leçon, sachant qu’il n’y a pas d’élection proche. Mais si on me met une peine d’inéligibilité, je suis mort ! » Et le candidat malheureux rappelle qu’il n’est pas « un bandit de grand chemin », mais qu’il s’agit seulement « du retard d’une enveloppe ».
Made In Perpignan est un média local, sans publicité, appartenant à ses journalistes. Chaque jour, nous enquêtons, vérifions et racontons les réalités sociales, économiques et environnementales des Pyrénées-Orientales.
Cette information locale a un coût. Et pour qu’elle reste accessible à toutes et tous, sans barrière ni influence, nous avons besoin de votre soutien. Faire un don, c’est permettre à une presse libre de continuer à exister, ici, sur notre territoire.
- Gestion d’Amélie-les-bains : la Cour des comptes étrille la mairie, mais l’élue conteste un « rôle dogmatique » et de « censure » des magistrats - 30 juin 2025
- Revue de presse du 29 juin, ils ont parlé de Perpignan et des Pyrénées-Orientales - 29 juin 2025
- Un atlas jeunesse pour apprendre ou réapprendre les indispensables de Catalogne Nord - 24 juin 2025