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À Perpignan, une marche pas bête pour les droits des animaux

À Perpignan, une marche pas bête pour les droits des animaux

À l’occasion de la Journée mondiale des animaux, le Parti et le Campus animaliste des Pyrénées-Orientales organisent samedi 5 octobre 2024, une grande marche pour les animaux en plein cœur de Perpignan. Photo © Jordan Bracco / Unsplash.

« Cette marche vise à rappeler aux décideurs politiques l’importance cruciale de considérer les animaux dans toutes les décisions législatives et réglementaires. Nous voulons que les droits des animaux deviennent enfin une priorité nationale », expliquent les organisateurs​.

Le rendez-vous est fixé à 9h45 sur la Place de la Victoire pour un départ à 10h​. À la fin de la marche, un village de la protection animale accueillera le public sur la Place Cayrol, où plusieurs associations locales seront présentes jusqu’à 16h​.

Le public est invité à venir en famille accompagné de ses animaux. Isabelle Yvos, coordinatrice du Parti animaliste dans les Pyrénées-Orientales, appelle à « une marche optimiste pour défendre les animaux. » La militante précise néanmoins que cette marche à Perpignan sera aussi l’occasion de porter des messages auprès des pouvoirs publics.

Des combats sans fin contre des pratiques trop ancrées dans les Pyrénées-Orientales

L’infatigable militante de la cause animale ne lésine pas sur ses efforts, même si les victoires sont rares. Elle déplore que les salons de vente d’animaux vivants ou les cirques mettant à l’affiche des animaux sauvages soient toujours d’actualité à Perpignan. Même si la municipalité compte une adjointe chargée de la protection animale, Catherine Serra, la militante n’a pas réussi à la rencontrer malgré plusieurs demandes formulées.

Au-delà de Perpignan, c’est le département entier qui ne veut rien lâcher sur ces pratiques, déplore Isabelle. « C’est très dur de défendre la condition animale dans les Pyrénées-Orientales, parce qu’il y a des choses qui sont très ancrées. Tous les ans, nous manifestons contre la corrida à Millas et il y a encore des combats de coqs à Perpignan, alors qu’il faut que tout cela cesse ! »

Un ministère dédié à la question animale 

Si Isabelle Yvos ne souhaite pas s’étendre sur le profil de la nouvelle ministre de l’agriculture, elle rappelle que l’une des demandes de son parti est la création d’un ministère séparé de celui de l’agriculture pour la protection animale. « C’est une demande depuis huit ans, mais on ne s’avoue pas vaincus. Un tel ministère permettrait de centraliser toutes les initiatives liées à la protection animale. Cela garantirait aussi une approche plus cohérente et efficace au niveau national, insiste la militante. » Pour Isabelle Yvos, il est aussi nécessaire de mener des actions d’éducation, de diffuser de bonnes pratiques et de relier le volet éthique et juridique de la question animale aux enjeux environnementaux.

PARTI ANIMALISTE MAISON DES CHASSEURS

Selon le site qui compile l’ensemble des prises de position et les votes des personnalités politiques françaises, Annie Genevard n’obtient que 4/20 dans la défense des animaux. En effet, la toute nouvelle promue au ministère de l’agriculture a, en tant qu’élue Les Républicains, pris des positions contraires au bien-être animal, estime le site émanant de L214. Fin de chasse à la glu, protection des loups, pénalisation des lanceurs d’alerte, fin de l’abattage sans étourdissement, fin des delphinariums, dans chaque domaine analysé par l’association, Annie Genevard a voté à l’encontre des réglementations de défense des animaux.

La marche des animaux de Perpignan parviendra-t-elle à mobiliser ?

Si la cause animale est particulièrement suivie sur les réseaux sociaux, la mobilisation s’effrite quand il s’agit de battre le pavé dans les rues. Un constat que déplore Isabelle Yvos. « Dans un message, j’ai dit ‘lâchons les souris, lâchons les ordinateurs, les téléphones et allons sur le terrain' », concède Isabelle. La militante tente d’expliquer ce paradoxe. « Je crois qu’il est toujours plus facile de dire ce que l’on veut derrière son écran que de descendre dans la rue. » Mais Isabelle ne s’avoue pas vaincue. Compte tenu du marasme ambiant, la protection animale n’est pas un combat très en vogue. Si j’espère qu’avec le temps, il continuera de grandir, même si ça ne va pas aussi vite que nous le voudrions. »

En attendant, Isabelle, Hugo et les militants de la protection animale des Pyrénées-Orientales espèrent bien convaincre les familles de venir avec leurs animaux pour défendre tous ces êtres sensibles.

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Maïté Torres