Article mis à jour le 5 novembre 2021 à 12:40
Au programme de ce Pol’hebdo ? Convention RN à Perpignan ; une Diada sans Estellada ; la prison de Perpignan surpeuplée ; des parents d’élèves qui dénoncent le yo-yo du masque à l’école ; une conférence « Islam, laïcité » annoncée à Perpignan.
♦ Cadres et élus régionaux du RN en convention à Perpignan
C’est le patron par intérim du parti lui-même qui accueillera les élus régionaux du Rassemblement National. Au programme de la convention, « échange », formation et partage d’une « stratégie commune » en vue de la présidentielle. Bref, une action de management d’un parti qui a vu le départ de nombre d’élus et de militants, depuis les élections régionales et départementales. Un article fort documenté du journal Le Monde évoquait « une fuite des états-majors préoccupante ». En cause, les revers électoraux, mais aussi une politique d’investiture contestée. Des militants historiques déçus de se voir écartés au profit des ralliés de dernière minute.
Outre, la chute du nombre d’élus, des figures historiques locales du parti font le choix de soutenir Éric Zemmour. Le polémiste et « ami » de Louis Aliot grignote chaque jour d’avantage l’espace politique de Marine Le Pen. Ainsi localement, Bruno Le Maire, ancien élu municipal aux côtés de Louis Aliot en 2014, est devenu le référent local d’Éric Zemmour. D’anciens candidats aux élections RN soutiennent désormais ouvertement le presque candidat.
Un Éric Zemmour qui multiplie les outrances pour attirer à lui les déçus d’un RN dediabolisé. Ainsi Jean-Philippe Lecoinnet était le candidat RN sur le canton 16, La Vallée de la Têt. La page Facebook créée pour faire la promotion de son binôme, intitulé « Rassemblement National 66 La Vallée de la Têt en GRAND » est devenue depuis le 18 octobre « Collectif Zemmour La Vallée de la Têt 66 ».
Louis Aliot, maire de Perpignan, Jean-Paul Garraud, député européen et président du groupe RN au Conseil régional d’Occitanie, Catherine Pujol, député des Pyrénées-Orientales, et Jérôme Rivière, chef de la délégation RN-ID au Parlement européen seront présents aux côtés de Jordan Bardella. Outre, la convention, prévue samedi, Jordan Bardella sera présent au diner-débat organisé ce vendredi à Claira.
♦ Une Diada sans Estellada
Traditionnellement, et en mémoire de la signature du traité des Pyrénées, les Catalans du nord défilent dans les rues de Perpignan. Le 7 novembre 1659, le traité partageait la Catalogne en deux. A compter de cette date, les terres catalanes seraient françaises ou espagnoles. Depuis 2004, le collectif du 7 novembre déployait le drapeau indépendantiste catalan depuis le haut du Castillet. Ce drapeau sang et or orné d’une étoile est le symbole des Catalans qui se rêvent indépendants. Or cette année, le nouveau maire, Louis Aliot a refusé ce symbole. Le collectif rappelle que déjà en 2017, juste après le référendum d’autodétermination non autorisé, la mairie de Jean-Marc Pujol avait aussi refusé le déploiement de ce drapeau revendicatif.
Lors du conseil municipal de ce 4 novembre, Louis Aliot rappelait sa position sur la crise catalane. Il se justifiait à propos du remplacement du drapeau espagnol par le catalan le 12 octobre dernier (jour de l’hispanité). Pour Louis Aliot, « la petite fantaisie Puigdemont marquait l’engagement de Perpignan dans ce combat pour l’indépendance« . Or, Louis Aliot souhaite réaffirmer « une grande neutralité », rappelant « les bonnes relations avec le consul d’Espagne ». Avec ce drapeau, Louis Aliot affirme avoir « voulu marquer le coup pour montrer le respect envers ce pays ami, sa souveraineté et ses dirigeants ».
La manifestation de la « Diada » est prévue ce samedi 6 novembre à 16h au départ de la place Catalogne. La manifestation sera suivie, à partir de 19h, d’une marche aux flambeaux.
♦ Prison de Perpignan, l’Ufap Unsa demande « un désengorgement rapide »
Le syndicat, via un communiqué de presse, rappelle les chiffres de la surpopulation au sein de l’établissement pénitentiaire de Perpignan. « 810 détenus (dont 104 Placements extérieurs) sont écroués ce matin, pour seulement 537 places. 71 détenus dorment au sol à la Maison d’Arrêt Homme (230 % surpopulation) et 3 à la Maison d’Arrêt Femme (170% surpopulation) ». Selon Pierre Grousset, secrétaire local du syndicat, « cette surpopulation pénale génère des conflits et des tensions sur l’établissement ».
Le syndicaliste liste les difficultés des personnels « multitâches qui effectuent plus de 40 heures supplémentaires par mois ». Des conditions qui entraîneraient une multiplication d’accidents de travail et arrêts maladie. « La polyvalence et l’altruisme ont des limites » déplore l’Ufap Unsa de Perpignan. Le syndicat réclame 6 postes de surveillants, et une augmentation de l’effectif global ; soit un total de 20 personnels pénitentiaires supplémentaires. A l’heure des états-généraux de la justice, la situation des prisons en France fait partie des réflexions menées en cette fin de mandat.
♦ Retour du masque pour les enfants des Pyrénées-Orientales, les parents d’élèves dénoncent « décisions à l’emporte-pièce »
Ce lundi 8 novembre, les 25.000 élèves du CP au CM2 devront remettre leur masque. En effet, le taux d’incidence dans le département a franchi le seuil d’alerte (50 cas pour 100.000 habitants). Les enfants des Pyrénées-Orientales et ceux de 38 autres départements français devront donc remettre leur masque. Pour le syndicat, « on ballotte aujourd’hui les élèves avec des annonces contradictoires en jouant avec leur sensibilité morale et psychologique ». Les parents d’élèves dénoncent « l’échec affiché de la politique sanitaire et le choix de l’effet yo-yo, sans la moindre lisibilité ». Ils demandent que « cessent ces décisions à l’emporte-pièce ». La FCPE 66 préconise « davantage de concertation avec les acteurs éducatifs pour le bien-être des enfants, afin que les choix soient pris en bonne intelligence, et n’impactent pas directement l’apprentissage des enfants à l’école ».
♦ Conférence « Islam et laïcité », animée par Ghaleb Bencheikh
Méditerranée Plurielle organise ce 26 novembre une conférence pour tenter de comprendre les enjeux et les ressorts de l’Islam et la laïcité ; un sujet ô combien d’actualité en cette précampagne électorale. Selon sa fiche wikipédia, Ghaleb Bencheikh est un islamologue franco-algérien, « réputé proche de l’islam libéral ». Selon l’encyclopédie participative, Ghaleb Bencheikh prône la « refondation de la pensée théologique islamique ». Vendredi 26 novembre à 18h à l’hôtel Pams au 18 rue Émile Zola à Perpignan.
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