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Population des Pyrénées-Orientales : Perpignan, Canet, où vivent les Catalans ?

Palais des Rois de Majorque

Article mis à jour le 28 décembre 2023 à 13:10

Chaque fin d’année, l’Insee publie son étude sur la croissance démographique en France. Quelles villes des Pyrénées-Orientales perdent ou gagnent des habitants ?

Dans les Pyrénées-Orientales, Perpignan reste, et de loin, la ville la plus dense en termes de population. Et seulement sept communes comptent plus 10.000 habitants.

Quelles sont les villes les plus peuplées des Pyrénées-Orientales ?

Le département des Pyrénées-Orientales est le 4e département le plus peuplé d’Occitanie, derrière la Haute-Garonne, l’Hérault et le Gard. Sans surprise, la ville la plus peuplée est Perpignan avec 119.656 habitants au 1er janvier 2021. Viennent ensuite les villes de Canet-en-Roussillon avec 12.598 habitants puis Saint-Estève avec 11.550 habitants. Un trio de tête inchangé par rapport à la même étude sur la population publiée en 2022.

Canet, Saint-Cyprien, Argeles, Rivesaltes, Thuir ou Pollestres attirent de nouveaux habitants. En revanche Le Boulou, Port-Vendres ou Banyuls-sur-mer perdent une partie de leur population.

Quelles communes dépassent les 10.000 habitants dans les Pyrénées-Orientales ? Saint-Cyprien (11.398), Argelès-sur-Mer (10.792), Pia (10.733) Cabestany (10.338), Saint-Laurent-de-la-Salanque (10.010). À noter que la ville de Pia est la commune de plus de 10.000 habitants qui séduit le plus de nouvelles personnes avec une croissance moyenne annuelle de 3,50%. En 2021, Elne et Rivesaltes comptaient respectivement 9.428 et 9.099 habitants.

Quelles communes sont les moins peuplées des Pyrénées-Orientales ?

Au 1er janvier 2021, la commune la moins peuplée du département était Caudiès-de-Conflent avec seulement 18 habitants. Avec la commune du Conflent, Glorianes, elles sont les deux seules villes de moins 20 habitants des P-O. Railleu, Oreilla, Sansa et Vira comptent moins de 30 âmes. Au total, 47 villages des Pyrénées-Orientales affichent moins de 100 habitants au 1er janvier 2021. Des villages souvent situés dans les zones difficiles d’accès et/ou en montagne.

L’Occitanie, 4e région la plus peuplée de France

Au 1er janvier 2021, 6.022.176 personnes résident en Occitanie, ce qui place la région derrière l’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine. La population augmente rapidement entre 2015 et 2021 du fait d’un fort excédent migratoire. Quels sont les départements qui voient leur population le plus augmenter ? D’autres départements d’Occitanie sont-ils dans la situation inverse ? Qu’en est-il de Toulouse et Montpellier, les deux métropoles de la région ?

Plus de 40.000 habitants supplémentaires par an entre 2015 et 202. Avec plus de 6 millions d’habitants, l’Occitanie dépasse les Hauts-de-France pour la première année en 2021. Entre 2015 et 2021, la population augmente de 0,7% par an, soit environ 41.300 habitants supplémentaires chaque année, soit l’équivalent de la ville de Castres. Avec cette hausse importante, l’Occitanie est la 3e région française hors Mayotte où la population augmente le plus rapidement durant cette période, juste derrière la Guyane (+1,6%) et la Corse (+1%).

Dans la région, les arrivées sont plus nombreuses que les départs. Cet excédent migratoire participe à l’augmentation de 0,7% de la population chaque année. Il est inférieur à celui de la Corse (+1,1%) mais supérieur à ceux de la Nouvelle-Aquitaine et de la Bretagne (+0,6%).

Toutefois, le solde naturel qui correspond à la différence entre les naissances et les décès, est quasi nul entre 2015 et 2021 alors qu’il était positif entre 2010 et 2015. L’équilibre entre les naissances et les décès en Occitanie ne fait pas figure d’exception car il est présent également dans d’autres régions comme le Centre-Val de Loire, la Normandie et le Grand Est. La région Auvergne-Rhône-Alpes profite encore d’un solde naturel excédentaire mais ce n’est pas le cas de la Nouvelle-Aquitaine où il devient négatif.

La Haute-Garonne et l’Hérault, champions de la croissance de la population 

La Haute-Garonne et l’Hérault sont les deux départements de France métropolitaine où la population augmente le plus fortement entre 2015 et 2021. La population s’amplifie de 1,2% en moyenne par an sur cette période, soit quatre fois plus vite que la moyenne nationale. Ce sont les seuls départements d’Occitanie où le solde naturel est positif, bien qu’il soit plus faible qu’entre 2010 et 2015. À eux seuls, la Haute-Garonne et l’Hérault concentrent 44% de la population régionale en 2021, soit 3% de plus qu’en 2010.

La Haute-Garonne est le département le plus peuplé d’Occitanie et le 12e de France. Chaque année entre 2015 et 2021, la population y augmente de 16.500 personnes. L’excédent naturel contribue à hauteur de 0,5% par an à l’augmentation de la population et l’excédent migratoire à hauteur de 0,7%.

Sur la même période, l’Hérault compte 13.600 habitants de plus par an. L’excédent migratoire porte la hausse de la population à hauteur de 1% par an tandis que le solde naturel est à hauteur de 0,2%. L’Hérault est sur le podium des départements les plus attractifs de France, après la Corse-du-Sud et les Landes.

Les départements ruraux conservent leur attractivité

Entre 2015 et 2021, dans tous les départements d’Occitanie les arrivées sont plus nombreuses que les départs. Cette attractivité permet de compenser la dégradation des soldes naturels liée à la baisse de la fécondité et au vieillissement de la population.

Dans l’Aveyron, le Gers, le Lot et la Lozère, la population est presque stable, même si les décès sont plus nombreux que les naissances. L’excédent migratoire dû à l’attractivité des départements ruraux est suffisant pour compenser le déficit naturel. Alors qu’il n’était que de +0,1% entre 2010 et 2015, l’excédent migratoire atteint +0,6% en Lozère entre 2015 et 2021. Dans le Lot, l’excédent migratoire passe de +0,2% à 0,8%.

Entre 2015 et 2021, la population augmente dans l’Aude, l’Ariège, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Orientales et le Tarn malgré un nombre de décès plus élevé que celui des naissances. La hausse de la population est donc uniquement la conséquence de l’attractivité. Les Pyrénées-Orientales occupent la 3e place des départements d’Occitanie concernant la croissance de la population avec +0,6% par an malgré un ralentissement comparativement à la période 2010-2015.

Entre 2010 et 2015, les naissances étaient supérieures aux décès dans le Gard et le Tarn. Ce n’est plus le cas pour la période 2015-2021.

La population augmente fortement à Toulouse et Montpellier

En Occitanie, 4 communes ont plus de 100.000 habitants : Toulouse, Montpellier, Nîmes et Perpignan. Toulouse, 4e commune la plus peuplée de France, franchit le seuil des 500.000 habitants. C’est la 3e ville dans laquelle la population augmente le plus rapidement (+1,1% par an, ex aequo avec Nantes).

La commune de Montpellier franchit le seuil des 300.000 habitants. C’est la 7e commune de France et celle de plus de 100.000 habitants où la population augmente le plus rapidement entre 2015 et 2021 (+1,4% par an).

En revanche, les villes de Nîmes et Perpignan perdent des habitants. Cette diminution est le résultat de la dégradation de la composante migratoire. À la différence de la période 2010-2015, cette fois les départs sont supérieurs aux arrivées. À Nîmes, le déficit migratoire est de -0,6% par an et de -0,5% à Perpignan. La composante naturelle s’affaiblit dans ces deux villes. Toutefois, la population continue de progresser dans la plupart des communes périphériques.

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Pauline Garnier