Article mis à jour le 18 novembre 2020 à 13:55
La crise sanitaire liée au Covid-19 touche le monde entier depuis plusieurs mois et a eu des effets remarqués sur la planète. La célèbre phrase de Khadidja Sohbi « la nature reprend ses droits » a très souvent été reprise. On a pu apercevoir de nombreuses photos d’animaux explorant les villes ou des paysages exemptés de toute pollution. Le confinement a remis en questions nos modes de vie et notre façon de consommer. Mais que retenir de cette période ? Comment sera le monde d’après ?
♦ Convention Citoyenne pour le Climat : un espoir pour le monde d’après ?
Les citoyens membres de la Convention Citoyenne pour le Climat ont réalisé une contribution, publiée en avril 2020. Pour eux, il n’y a aucun doute : la crise sanitaire est liée au dérèglement climatique et à la dégradation de l’environnement. La crise climatique a été nettement aggravée par notre mode de vie ; notamment par les échanges internationaux. Pour faire de demain, un monde plus respectueux de l’environnement, la Convention Citoyenne pour le Climat a présenté plusieurs pistes de travail au Président de la République. Elles devraient permettre de relancer l’économie tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre ; mais aussi d’améliorer la santé de tous en tenant compte des populations les plus fragiles.
Ils souhaitent que « la sortie de crise qui s’organise sous l’impulsion des pouvoirs publics ne soit pas réalisée au détriment du climat, de l’humain et de la biodiversité. » La sortie de crise doit être pensée, non pas sur le court terme, mais dans la durée. Les décisions prises pour en sortir « doivent s’inscrire dans une démarche durable et de justice sociale qui profitera à toutes et tous ; et pour longtemps.
Le système industriel se devra d’être plus vertueux et durable qu’il ne l’est actuellement. La Convention Citoyenne en appelle à l’engagement de tous afin de construire une société plus respectueuse de l’environnement.
♦ Inventons le monde d’après grâce à une consultation citoyenne massive
La Croix-Rouge française et le WWF France s’associent à Make.org et le Groupe SOS pour lancer une grande initiative citoyenne « Inventons le monde d’après » ; une initiative en partenariat avec Unis-Cité, la Meute d’amour et le Mouvement UP.
« Confrontés à cette urgence inédite, nous toutes et tous, citoyens, associations, universitaires, acteurs du monde de la culture, journalistes, entrepreneurs…, savons, dans un élan de responsabilité collective, qu’il est crucial de penser dès maintenant le monde de l’après-crise, pour qu’il n’y ait pas de retour à l’anormal. »
Des millions de Français sont invités à faire des propositions pour répondre à une question pas si simple ; « Crise Covid-19 : Comment inventer tous ensemble le monde d’après ? ». Le coup d’envoi de cette consultation a été donné lors du festival 100% virtuel « L’Académie du monde d’après » organisé les 11 et 12 avril. Citoyens, soignants, scientifiques, artistes et personnalités se sont réunis pour penser le monde de demain. Les vidéos de ces deux journées de festival sont disponibles sur YouTube.
Le site inventonslemondedapres.org permet de participer à cette consultation citoyenne. Chacun peut y déposer une ou plusieurs contributions. Les propositions plébiscitées constitueront ensuite un agenda citoyen à disposition de l’ensemble des acteurs de la société civile ; « une boussole des priorités pour inventer et construire ensemble le monde d’après. » La fin de la consultation aura lieu le 25 mai et la restitution le 29.
♦ L’appel du 12 mai dans les Pyrénées-Orientales
Suite à cette pause sociale, des citoyens du département ont également lancé un appel ; une clameur « des gens d’ici pour sortir (vraiment) de la crise ». Leur motivation ? « Changer vraiment, pour poser les bases d’une société plus solidaire, humaniste et féministe » ; en tenant compte du « territoire qui nous abrite ». Ils en appellent aux élus locaux pour prendre les mesures nécessaires afin de protéger la planète en cessant « les activités destructrices pour l’environnement, la société et l’humanité ».
« Ce temps de crise constitue donc pour nous, habitants du Pays catalan d’Occitanie, un précieux temps de respiration, de prise de conscience et de réflexion collective » ; une position affirmée notamment par Philippe Assens, président de l’association En Commun 66.
En 4e position sur la liste d’Agnès Langevine aux Municipales de Perpignan, Philippe Assens remet en question nos manières de se déplacer, de consommer, de travailler et de se loger. « Au niveau local, évitons d’accélérer, tête baissée, la fuite vers la bétonisation des espaces agricoles, la destruction des écosystèmes et des zones humides, l’artificialisation du littoral, de nos montagnes et de nos espaces naturels et agricoles, la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre par un usage immodéré des énergies fossiles… »
C’est aussi l’occasion de mettre en place une réflexion collective pour stopper « les dégradations urbaines, le dérèglement climatique, la destruction de la biodiversité et le creusement des inégalités. » Une façon de réfléchir à l’impact positif qu’a eu le confinement sur l’environnement.
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