Quelle est la santé des entreprises des Pyrénées-Orientales ? L’URSSAF répond

Dans le département des Pyrénées-Orientales, au 2e trimestre 2022, les effectifs salariés du secteur privé ont progressé de 0,7% sur trois mois. Sur un an, les effectifs augmentent de 3,7% soit 3.630 créations de postes. Cette hausse est l’une des plus importantes de la région Occitanie. 

Entre 2012 et 2019, par secteur d’activité, l’effectif salarié a progressé de : +13,1% dans les hôtels, cafés, restaurants ; +9% dans le secteur de l’industrie ; +7,8% dans la construction, +6,5% dans le commerce ; +6,2% dans les autres services.

La directrice départementale de l’URSSAF des Pyrénées-Orientales, est revenue sur les procédures de recouvrement durant la période Covid. Elle rappelle qu’il y a eu un arrêt des procédures de recouvrement jusqu’en septembre 2021. À partir de cette date, des propositions d’échéanciers ont été faites aux entreprises. Pour les travailleurs indépendants, ces propositions ont débuté au début de l’année 2022.
Puis elle confirme que « beaucoup d’entreprises et de travailleurs indépendants ont conclu des échéanciers de paiement ». Les procédures de recouvrement, avec les mises en demeure, concerne ceux pour qui aucune solution n’a été trouvée.

Dans un récent communiqué de presse, Marc Flury, président du Conseil départemental de l’URSSAF des Pyrénées-Orientales, évoque les difficultés de paiement et les impayés : « Nous n’ignorons pas les difficultés que les entreprises et les travailleurs indépendants rencontrent dans un contexte géopolitique et environnemental incertain et comprenons leurs inquiétudes. C’est un message fort que nous souhaitons donner aujourd’hui : les dispositifs d’aide et de dialogue avec l’Urssaf continuent et continueront d’exister. Nous serons présents à vos côtés pour vous accompagner face aux difficultés rencontrées. Vous n’êtes pas seuls. »

Christine Rolland-Papazia précise même que « ça a plutôt été le contraire […] car il y a eu une accélération au sortir de la crise sanitaire ». La chute de la création d’emplois a eu lieu pendant la première période de crise sanitaire mais, au final « on est sur une augmentation à la fois des emplois salariés et du nombre de travailleurs indépendants sur la période ».

Concernant la progression de la masse salariale de 14,9%, la directrice départementale de l’URSSAF des Pyrénées-Orientales explique qu’elle est due pour « à peu près la moitié, à l’augmentation du nombre de salariés mais qu’il y a eu également une augmentation du salaire moyen ». En revanche, Christine Rolland-Papazi constate un ralentissement de cette croissance au 2e trimestre 2022 avec une variation en fonction des secteurs d’activité avec « des secteurs qui poursuivent une belle croissance comme celui de l’hôtellerie et de la restauration et d’autres qui stagnent comme celui de la construction ». Au 2e trimestre 2022, le nombre de salariés dans le secteur de l’hôtellerie-restauration a augmenté de 1,8%. Et ce, malgré les difficultés d’embauche.

Dans le département des Pyrénées-Orientales, Christine Rolland-Papazi rappelle que « malgré son augmentation, le salaire moyen dans le département reste inférieur à celui régional et national ». Depuis 2019, le salaire moyen par tête a augmenté de 6,9% dans le département mais de 5,5% dans la région et de 6,7% en France. Une augmentation plus importante certes, mais qui ne permet pas de récupérer le retard.

Actuellement, dans les Pyrénées-Orientales, le salaire moyen par tête est de 2308 € bruts/mois, de 2567 € en Occitanie, et de 2885 € en France.

En ce qui concerne le travail dissimulé, Christine Rolland-Papazi estime qu’il n’y en a « pas plus et pas moins qu’ailleurs dans la région ». La forte augmentation des redressements est liée aux méthodes plus efficaces et non aux cas de redressements eux-mêmes. Si de nombreuses entreprises ont été pointées du doigt pour avoir profité, à tort, des aides de l’État, la directrice départementale de l’URSSAF des Pyrénées-Orientales tient à préciser que ce n’est pas le cas dans le département. « Aucun abus majeur n’a été constaté de la part des entreprises » tient-elle à souligner. Au contraire. Il y a des cas de redressements positifs ; c’est-à-dire des entreprises qui n’ont pas demandé à profiter des aides qui leur étaient dues.