Article mis à jour le 25 août 2022 à 11:57
Disponible depuis le mois d’août sur Arte.tv, « La fin de l’ère de la viande » est le dernier épisode de la série documentaire « Qui peut-on manger ? ». Réalisée par Jannis Funk et Jakob Schmidt, cette dernière expose les conséquences de l’élevage industriel et pose la question de la place de l’animal au sein de la société à travers des témoignages de scientifiques, philosophes et militants. Photo de Une : Des militants d’Animal Rights Watch lors d’une manifestation à Berlin pour la fermeture de tous les abattoirs.
© Jakob Schmidt / Bild.
Qui peut-on manger ? La fin de l’ère de la viande – Le Synopsis
Dans les écoles allemandes, les élèves se montrent réceptifs à l’intervention de la militante Friederike Schmitz. Ensemble, ils réfléchissent aux différences entre humains et animaux. Les adultes ne sont pas en reste, et lors de la conférence donnée par Friedrich Mülln, militant allemand pour les droits des animaux, ils sont choqués d’apprendre que de nombreux cas de maltraitance ont lieu dans les élevages de leur région. Un jour, les hommes renonceront à manger de la viande, mais pour y arriver, il faut des options végétariennes et véganes convaincantes, rappelle l’activiste belge Tobias Leenaert.
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Une vision contradictoire
Cet épisode met davantage l’accent sur la consommation de viande. Les quantités de viande consommées accélèrent le dérèglement climatique. En effet, il faut produire plus pour répondre aux besoins des consommateurs. Si tout le monde veut agir pour préserver la planète, seule une personne sur cinq se dit contre l’élevage intensif. Une question se pose alors : comment changer le monde s’il est déjà difficile de nous changer nous-même ?
Des actions auprès des enfants…
Friederike Schmitz mène des actions auprès des jeunes. Dans ce documentaire, la philosophe est filmée dans une école de Berlin. Elle fait participer des élèves de CM2 à un atelier et prend l’exemple des cochons. Ils doivent retrouver les différences et les similitudes entre les animaux et les humains.
Images à l’appui, les élèves découvrent la réalité de l’élevage intensif. Friederike Schmitz utilise des informations pertinentes pour amener une réflexion éthique.
Elle est convaincue que le changement viendra des jeunes. Cependant, elle ne cherche pas à les convaincre. Selon elle, chacun doit avoir son opinion. Elle déclare « j’ai l’espoir que dans quelques années, l’élevage intensif soit aboli dans tous les pays industrialisés ».
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… et des adultes
Friedrich Müll, militant pour les droits des animaux, souhaite que les personnes conservent leur empathie. Lui qui est végan depuis ses 13 ans, pense que tout le monde peut agir pour lutter contre l’élevage intensif. Il confie « Il faut que les gens se fassent une opinion ». Pour cela, il montre au public des vidéos d’animaux maltraités (par exemple, des vaches atteintes du syndrome de la vache couchée).
Diffuser des vidéos, parfois tournées en caméra cachée, permet de montrer la vérité. Au vu de leurs réactions, les consommateurs de viande étaient surpris de constater que cela pouvait se passer non loin de chez eux. Par ailleurs, ils ne semblaient pas avoir conscience de la réalité de l’élevage intensif. Friedrich Müll désire le supprimer totalement.
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Une approche différente
Tobias Leenart, militant végétalien, a une approche un peu différente. Il ne voit que peu d’arguments en faveur de la nourriture carnée. Il témoigne : « en ce qui concerne les questions d’éthique, il est difficile d’en trouver une plus indiscutable que celle du véganisme ». Toutefois, son point de vue diffère de celui de Friederike Schmitz et de celui de Friedrich Müll. Pour lui, il ne faut pas essayer de convaincre tout le monde d’être végan. Car « quand c’est tout ou rien, généralement, la réponse c’est rien ». Tobias Leenart développe « Plutôt que d’obtenir la perfection pour 1% des gens, il faut faire un peu progresser des millions de gens ». Chaque effort compte.
Lors de l’Anuga, une foire à Cologne dédiée à l’industrie alimentaire, le militant végétalien découvre des alternatives à la viande. L’homme précise « notre ennemi numéro 1 est la mauvaise nourriture végan ». Il explique que proposer de la mauvaise qualité conforte les indécis dans leurs préjugés. Les hommes pourront renoncer à manger de la viande lorsque les alternatives proposées seront convaincantes.
Tobias Leenart espère que les mangeurs de viande deviendront minoritaires.Selon lui, « lorsque manger de la viande sera aussi anormal que fumer dans un restaurant ou rouler sans ceinture, nous aurons atteint le point de non-retour ».
Pourquoi la rédaction vous le conseille ?
Malgré son format court, « La fin de l’ère de la viande » présente plusieurs points de vue de spécialistes de l’élevage industriel. Chacune expose ses arguments et propose des solutions pour limiter la maltraitance animale. Cet épisode se conclut par une question : pour mettre fin à l’élevage intensif, la solution serait-elle d’abandonner ce désir de viande ?
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