Article mis à jour le 11 décembre 2022 à 07:51
Au programme de la revue de presse ? Prades, laboratoire de Jean Castex, l’Algérie française dans toutes les mémoires des pieds-noirs de Perpignan, ou encore le mea culpa d’une partie de l’extrême droite sur l’accueil des réfugiés.
Vous l’avez manquée ? Relire la précédente revue de presse.
♦ Prades, le laboratoire de Jean Castex ?
⊕ Le Soir / A Prades, dans les Pyrénées, une fenêtre sur une France tourmenté
Dans la commune du Premier ministre Jean Castex, au cœur des Pyrénées, les habitants ont gardé le contact avec leur ancien maire. Comme des « capteurs » de l’humeur de l’Hexagone, ils relaient à Paris les préoccupations du pays profond. Leur désarroi est saisissant dans cette campagne présidentielle percutée par la guerre. Comme tous les matins, Gilles boit son café « chez Féfé », au bar « Le Central » de Prades, en feuilletant L’Indépendant . Ce jour-là, à la « une », on apprend que « la saucisse catalane a désormais son club et son concours ». Mais même dans ce journal local qui mise sur la proximité, la guerre est partout. On lit que des bus sont partis de Perpignan pour ramener des réfugiés ukrainiens, que des touristes pyrénéens ont eu du mal à rentrer de Russie.
♦ L’Algérie française dans toutes les mémoires
⊕ Le Monde / Présidentielle 2022 : le poids politique de la mémoire des pieds-noirs d’Algérie
Montpellier, Béziers (Hérault) et Perpignan envoyé spécial – Milieu de journée, mercredi 26 janvier : la cour de l’Elysée s’anime d’un brouhaha inhabituel. A l’invitation du président de la République, plusieurs dizaines de représentants d’associations de rapatriés. (…) Pilule que n’a pas davantage avalée Suzy Simon-Nicaise, présidente du Cercle algérianiste la plus importante des associations de rapatriés. « Je ne suis pas allée à l’Elysée à cause de ces propos, insultants vis-à-vis de nos pères, de nos mères, et de tous de nos aïeux » , dit-elle au Monde . Née à Tlemcen en 1954, elle est arrivée en 1962 dans un cargo qui a accosté à Marseille. Installée à Perpignan depuis 1965, elle dirige le Centre national de documentation des Français d’Algérie, à la fois lieu d’exposition, de documentation et d’archives et qui a « pour vocation de laisser une trace de ces générations qui, pendant cent trente-deux ans, ont été liées à l’histoire de la France et de l’Algérie . « Transmettre notre mémoire, rétablir la vérité, sauvegarder et promouvoir la culture des Français d’Algérie », vante le prospectus d’adhésion.
♦ L’accueil des réfugiés ukrainiens entre mea culpa et « stratégie humaniste »
⊕ Médiapart / Réfugiés ukrainiens : une stratégie « humaniste » à peu de frais pour le RN
Dans le sillage du mea culpa de Robert Ménard à l’égard des réfugiés, le Rassemblement national a décidé de se construire une image « humaniste » sur le dos des hommes et des femmes qui fuient la guerre en Ukraine pour mieux se distinguer d’Éric Zemmour. Il a « honte » . Il « regrette » . Ce qu’il a fait n’ « est pas une erreur, c’est une faute » .Face à la guerre en Ukraine et à l’afflux de réfugiés, le maire de Béziers, Robert Ménard, élu et réélu avec le soutien du RN, a fait un spectaculaire mea culpa à propos de l’accueil des migrants. (…) Pour les familiers des meetings du parti d’extrême droite, où l’on n’est plus habitué à entendre huer longuement les migrants, la scène avait quelque chose de surréaliste. « J’en profite, en votre nom, pour saluer l’action de Louis Aliot qui devait être avec nous et qui se trouve en Pologne pour aller chercher des personnes âgées, des femmes, des enfants ukrainiens qui vont trouver refuge dans sa ville de Perpignan » , poursuit ce jour-là, sous des applaudissements nourris, Marine Le Pen.
⊕ Le Figaro / De tous bords politiques, les maires accueillent des réfugiés
Alors que le gouvernement s’attend à recevoir 50.000 à 100.000 ressortissants ukrainiens, les initiatives locales se multiplient. (…)
Maire Rassemblement national de Perpignan (Pyrénées-Orientales), Louis Aliot préfère plutôt avancer « au jour le jour » . Dans la continuité de sa candidate, Marine Le Pen, qui a tout de suite appelé à accueillir les Ukrainiens au nom de la « solidarité régionale » , l’élu s’est empressé de se rendre à la frontière pour faire venir une centaine d’entre eux. « C’est tellement soudain. Personne n’aurait imaginé ça. La brutalité de la chose fait qu’il y a une prise de conscience et une espèce d’union nationale » , observe-t-il. L’édile assure en revanche : « Ils sont toute la journée au téléphone pour avoir des nouvelles et savoir où en sont les pourparlers. Ils n’ont qu’une obsession,
c’est de rentrer chez eux. » Avant de glisser, « contrairement à d’autres… ». Lui préfère ainsi nuancer les propos de Robert Ménard, maire de Béziers et soutien de Marine Le Pen. Très mobilisé, l’élu, qui a vu arriver dans sa ville des familles ukrainiennes, a récemment qualifié son refus d’accueillir des migrants syriens en 2015 de « faute » . Un recul qui, selon Louis Aliot, montre que son allié s’est « un peu » laissé « submerger par l’émotion » . « On n’est pas dans le même cas de figure. On a un devoir de solidarité envers nos frères européens mais il ne faut pas non plus se tromper et élargir trop ce champ d’accueil. On ne peut pas accueillir toute la misère du monde » , considère-t-il.
⊕ Libération / Sur les réfugiés, Robert Ménard se découvre humaniste
A rebours d’Eric Zemmour mais en continuant de soutenir Marine Le Pen, le maire de Béziers se livre à un grand mea culpa sur les propos trash qu’il a tenus en début de mandat concernant l’accueil des réfugiés syriens. (…) «J’ai souvent dit du bien d’Emmanuel Macron, ce n’est pas mon ennemi, souligne par ailleurs Ménard. Mais dans mon camp, dès que vous applaudissez quelqu’un d’autre, ça fait de vous un traître.» S’il renouvelle son soutien à Marine Le Pen , sur la question des réfugiés, Ménard n’est plus du tout en phase avec la candidate d’extrême droite. Certes, à la différence de son concurrent Zemmour, elle n’a jamais tergiversé sur l’accueil des réfugiés ukrainiens. Elle a d’ailleurs applaudi quand, à l’unisson des maires frontistes qui ont presque tous fait part de leurs intentions hospitalières, celui de Perpignan, Louis Aliot , a affrété un car pour aller chercher 113 réfugiés.
♦ Comment acheminer l’autre gaz ?
⊕ Le Monde / Guerre en Ukraine : l’Espagne veut ressusciter le projet de gazoduc MidCat
Madrid se rêve en « hub » pour l’entrée, le stockage et la distribution de gaz en Europe, grâce à son gazoduc relié à l’Algérie et 30 % des capacités de regazéification d’Europe. Alors que l’Europe cherche à réduire sa dépendance au gaz russe, l’Espagne entend se positionner en « hub » stratégique permettant de diversifier les sources d’approvisionnement du continent. « Nous pouvons être une alternative au gaz russe », insistait-on au ministère des affaires étrangères, dès le début du mois de février, avant même l’invasion en Ukraine. (…) Lancé par l’Espagne, le Portugal et la France en 2003, ce projet de gazoduc traversant les Pyrénées entre la Catalogne et le sud-ouest de l’Hexagone devait permettre de relier les réseaux espagnols et portugais au réseau européen et aider à désenclaver la péninsule Ibérique, véritable « île énergétique », qui compte moins de 5 % d’interconnexions – loin des 15 % demandés par l’Europe.
♦ Tout ce qui est petit est-il mignon ?
⊕ Le Figaro / Voici 10 maisons de moins de 30 mètres carrés à vendre
Que ce soit pour un pied à terre lors de vacances, pour un investissement locatif ou pour y habiter, ces petites maisons ne sont pas tellement moins bien loties que de grandes propriétés. Si on vous dit logement de 14 ou de 25 mètres carrés, vous pensez directement à un appartement? Il existe cependant des maisons de même surface qui disposent souvent d’un étage, optimisant l’espace, et offrant la plupart du temps un jardin clos. Et petite surface ne rime pas forcément avec logement étudiant, peu luxueux. (…) Maison de 26 mètres carrés, une pièce, dans les Pyrénées-Orientales, pour 126.000 €. Ce petit chalet de 26 mètres carrés sur les hauteurs du village de Puyvalador (66), au-dessus d’une station de ski, donne sur une terrasse avec vue sur les montagnes. La vaste mezzanine fait office de chambre à l’étage.
♦ Tout pour nos toutous
⊕ Les Echos / La grande forme du marché des animaux de compagnie aiguise les appétits
Dopé par la crise, le marché de l’alimentation, du soin et du bien-être animal représente plus de 5 milliards d’euros. Une manne que se partagent les industriels et les distributeurs ancestraux du secteur, mais aussi de plus en plus de petites entreprises positionnées sur des niches. (…) De nouveaux entrants, positionnés sur des niches, comme la jeune pousse parisienne Tomojo avec ses croquettes à base d’insectes ou la start-up de Perpignan Japhy et ses croquettes sans gluten, viennent les challenger.
♦ Un Maillol pour Perpignan
⊕ La Tribune de l’Art / Une peinture de Maillol acquise par Perpignan
11/3/22 – Acquisition – Perpignan, Musée d’art Hyacinthe Rigaud – Les femmes de Maillol sont plus souvent habillées quand elles sont peintes. Sur la plage ou dans un parc, souvent présentées de profil, souvent cachées par leur chapeau, elles sont déjà imprégnées de ce silence qu’admira Gide dans les sculptures du maître [1]. Car on oublie qu’Aristide Maillol commença par la peinture. Arrivé à Paris en 1882, il tenta à plusieurs reprises d’entrer à l’École des Beaux-arts où il fut finalement admis en 1885 et suivit l’enseignement de Laurens, de Gérôme et de Cabanel. Mais l’enseignement académique le déçut, pire, il lui aurait « voilé les yeux [2] », selon ses propres mots.
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