Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 17:51
Stéphane Le Foll, porte parole du gouvernement et Ministre de l’agriculture, est venu à la traditionnelle fête de la rose du parti socialiste. Devant 500 militants et sympathisants, il a égrainé les « succès du gouvernement » et fustigé « ceux qui disent qu’il suffit de renverser la table et qui ne font aucune proposition ». Accompagné de la Ministre Ségolène Neuville, également Première Secrétaire Fédérale, il a répondu à quelques questions sur le nom de la région, la sécheresse qui sévit et la tentation du vote extrémiste après avoir pris un bain de foule et s’être prêté aux différentes sollicitations des sympathisants.
En tant que chef d’orchestre du mouvement lancé au printemps « He Oh La gauche » visant à rendre visible les mesures accomplies durant le quinquennat et à revigorer la « fierté socialiste », Stéphane Le Foll a tenu un discours à la fois guerrier face aux adversaires politiques de la gauche tout en rappelant les « 60 mesures qui changent la vie des français ».
Alors que les traditionnelles universités d’été ont été annulées, ce proche du Président François Hollande sillonne le pays pour battre le rappel des troupes comme le 29 août à Coulommiers et ce 11 septembre à Ille sur Têt. Une volonté de rassembler autour d’une éventuelle candidature de François Hollande qui ne sera annoncée qu’en fin d’année. Mais une candidature de plus en plus envisagée chaque jour et que sa garde rapprochée prépare assidûment.
Question – Réponses avec Stéphane Le Foll
Quelle est votre position sur le nom de la région qui a mobilisé près de 10.000 manifestants pour le « oui au pays catalan » ?
« Il ne faut pas non plus tout cristalliser autour d’un nom. Je sais ce que sont les identités et en même temps ce que je dis c’est que les catalans ont toujours été là et seront là aussi dans l’avenir. Je suis certain que l’identité catalane ne se perdra pas. »
Au sujet de la sécheresse que subissent notamment les viticulteurs locaux ?
« La sécheresse s’étend bien au-delà du viticole. J’ai parfaitement conscience que cela s’est ajouté aux inondations, à la grêle avec des fréquences inédites. Cela nécessite qu’on repense l’ensemble des aides liées aux aléas climatiques et la réponse qui est apportée à la détresse des agriculteurs face aux catastrophes climatiques qu’ils subissent.
Dans un département sinistré en terme de chômage et de pauvreté, qu’elle est la réponse de la gauche à ceux qui sont tentés par le vote des extrêmes ?
« C’est un mirage que vend l’extrême droite. Les seuls responsables seraient les immigrés et l’Europe ? Mais tout ça c’est un mirage sans réalité, c’est un mensonge !
Une grande supercherie que de vouloir vendre des solutions soit disant jamais essayées ailleurs. Mais c’est faux, ils l’ont fait avec le Brexit et ils le regrettent aujourd’hui. Les solutions radicales ne marchent pas ! En revanche, il faut trouver de nouveaux moyens de créer de l’emploi et de développer les solidarités dans le sens d’une meilleure justice sociale.
On voit que notre politique, qui a été difficile à mettre en place, commence aujourd’hui à porter ses fruits avec des entreprises qui commencent de nouveau à investir et à recruter. Je peux comprendre que ceux qui souffrent veuillent des solutions immédiates, mais je reproche à ceux qui jouent sur les peurs des gens de le faire uniquement dans le but d’obtenir le pouvoir et d’être élus. »
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