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Pauline raconte ses Jeux Olympiques de Paris 2024 – « Je voulais dire j’y étais »

Pauline raconte ses Jeux Olympiques de Paris 2024 - "Je voulais dire j'y étais"

Article mis à jour le 9 août 2024 à 13:12

100 ans après la dernière édition, le plus grand événement sportif mondial s’est tenu à Paris (et dans d’autres villes de France) cet été. Depuis le 26 juillet et jusqu’au 11 août 2024, les Jeux Olympiques de Paris 2024 enflamment les Français et les touristes venus encourager leurs athlètes engagés dans la compétition. Photo ci-dessus © Paris 2024 – Raphael Lafargue.

Pauline de la rédaction de Made in Perpignan a assisté à l’une des compétitions et livre son expérience.

Une envie : faire partie des millions de spectateurs

Même si je ne suis pas du tout sportive, les Jeux Olympiques je voulais absolument y assister, je voulais pouvoir dire « j’y étais ! ». Alors quand il a fallu s’inscrire au tirage au sort et prendre des places, j’ai sauté sur l’occasion. Mail reçu au bout de quelques semaines : j’ai obtenu un créneau d’achat pour un pack de 3 places. Le jour J, j’étais prête, devant mon ordinateur, mais en découvrant le prix des places, j’ai très vite déchanté… (jusqu’à 970 € pour de l’athlétisme). Mélange de stupeur et de déception, des sessions déjà complètes ou hors de prix. Tant pis, les Jeux Olympiques, ça sera sur mon canapé devant la télé…

Et puis, j’apprends qu’un second tirage au sort a lieu pour prendre des places individuelles, je retente alors ma chance. Bingo, j’obtiens un créneau d’achat. Je fais mon repérage et note les sports qui m’intéressent, le judo, l’escrime, les sports équestres ou le BMX. Mais lorsque je me connecte, c’est de nouveau la déception qui me gagne. Beaucoup de sessions sont déjà complètes ou il ne reste que les meilleures places à plusieurs centaines d’euros… 

Je choisis donc des places pour assister à du tir à l’arc. Le rendez-vous est pris pour le 4 août 2024 à 13h. Nous étions le 12 mai 2023.

Départ de Loire-Atlantique pour Paris

8h22. Mon train part de Saint-Nazaire pour rejoindre Paris. Sur le quai, je remarque une famille de supporters, ils ont un grand drapeau français et des colliers de fleurs aux couleurs de la France. Je monte dans le train et suis sur mon téléphone la compétition de tir à l’arc puisque les huitièmes de finale se jouent le matin même. J’apprends que Thomas Chirault est éliminé et que je ne le verrai donc pas cet après-midi. Mais Baptiste Addis, considéré comme un prodige du haut de ses 17 ans, est qualifié, il va falloir l’encourager.

Pauline raconte ses Jeux Olympiques de Paris 2024 - "Je voulais dire j'y étais"

Baptiste Addis aux JO de Paris 2024 © Pauline Garnier.

Dans le train, des messages en anglais et en espagnol sont diffusés pour souhaiter la bienvenue à bord aux voyageurs qui se rendent à Paris pour les Jeux Olympiques.

Mon train arrive en gare à 11h22 et la compétition démarre à 13h. Même si ce n’est plus le cas aujourd’hui, je connais très bien la région parisienne pour y avoir vécu toute ma vie. Je prends la ligne 13, ligne que je connais parfaitement puisque je l’ai empruntée pendant des années. Une ligne de galère, mais je n’ai pas le choix puisque certains itinéraires sont inaccessibles à pied… J’avais lu que les transports étaient fluides ; et c’est vrai, il y a de la place pour s’asseoir et je ne rencontre aucun problème durant mon trajet.

L’arrivée aux Invalides

Beaucoup de monde dans les rues mais aussi de nombreux volontaires et de pancartes pour indiquer le chemin d’accès aux sites des compétitions. Je dois avouer que l’organisation est bien menée. J’arrive aux Invalides sans encombre et je découvre une boutique de souvenirs, des stands pour acheter des salades, sandwichs et boissons. Les policiers sont en nombre depuis la sortie du métro.

L’ambiance se veut festive, Phryge, la mascotte vient saluer la foule, il y a de la musique, bref, tout pour se mettre dans l’ambiance. Munie de mon billet sur mon téléphone, un volontaire m’indique ma place et je m’y installe. Voilà, j’y suis ! Je connais Paris, mais il faut avouer qu’assister à une compétition avec vue sur les Invalides, le Grand Palais et la Tour Eiffel, c’est quand même poignant…

Pauline raconte ses Jeux Olympiques de Paris 2024 - "Je voulais dire j'y étais"

En attendant le début de la compétition, des messages retraçant l’histoire des Jeux sont diffusés sur un grand écran, une fanfare vient mettre l’ambiance et la mascotte s’adonne à une danse dynamique sur des titres mettant à l’honneur la chanson française et les tubes planétaires.

Les deux présentateurs nous expliquent les gestes à faire en cas d’égalité pour « couper la poire en deux » : coller ses mains en l’air puis écarter les bras. Il faudra le faire plusieurs fois durant les sets. À différentes reprises, il est demandé aux spectateurs de faire du bruit pour encourager les athlètes et montrer son soutien.

La compétition démarre

Le premier match débute, un Sud-Coréen affronte un Italien. Les supporters des deux nations donnent de la voix mais tout le monde participe et encourage les archers. Les 8.500 spectateurs applaudissent et crient mais s’arrêtent net lorsque les athlètes s’apprêtent à tirer. La tension est palpable. Je suis bien placée et pourtant les flèches vont tellement vite que je ne les vois pas passer. En revanche, je les vois et les entends se planter dans la cible.

C’est ensuite un autre Sud-Coréen d’affronter le Turc, le champion olympique en titre, qui a battu Thomas Chirault en huitième et qui se fera éliminer aux portes de la demi-finale. Là encore, les supporters savent se faire entendre et tout le monde applaudit à chaque flèche tirée.

Et la France entre en piste

Vient ensuite le tour de Baptiste Addis. Si les supporters étaient loin d’être silencieux jusque-là, les tribunes se sont tout bonnement enflammées à l’arrivée du Français sur le pas de tir. Drapeaux français en liesse, cris, applaudissements, des « Baptiste » à en faire trembler les tribunes et le niveau de décibels explose. Malheureusement, malgré une première manche remportée, il se fera éliminer par l’archer allemand sur une flèche de barrage. Les deux athlètes visent le 10 mais la flèche de l’Allemand est plus proche du centre. La déception est immense pour les supporters français dont je fais partie.

D’ailleurs, les applaudissements deviennent beaucoup moins bruyants durant le reste de la compétition… Certains spectateurs quittent même les tribunes et ne regardent pas les demi-finales, le match pour la médaille de bronze et la finale. Ce n’est pas mon cas, je reste jusqu’au bout. C’est un Sud-coréen qui est sacré champion olympique.

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La remise des médailles a lieu dans la foulée puis il faut quitter le site. Encore une fois, tout est bien organisé. Comme j’avais un peu de temps avant de reprendre mon train, je comptais rejoindre la gare à pied, mais les routes sont fermées pour des raisons de sécurité. Il faut détenir un pass ou un autre billet. Tant pis, je reprends mon métro. Il n’est pas surchargé comme j’en ai l’habitude et j’arrive rapidement à la gare.

Retour à Saint-Nazaire

Après avoir patienté un peu à la gare, je monte dans mon train pour retourner chez moi. Je suis installée à proximité d’une famille qui rentre également en Loire-Atlantique après s’être rendue au Stade de France pour de l’athlétisme. Eux aussi ont souligné la ferveur des spectateurs français et l’ambiance incroyable qui régnait dans l’enceinte du stade.

Des supporters français descendent en gare de Nantes, je les reconnais à leurs drapeaux et leurs chapeaux tricolores. Ils ont sans doute fait l’aller-retour dans la journée comme moi. Je rentre avec des souvenirs plein la tête, la satisfaction d’avoir vécu cette belle journée, la déception de ne pas avoir vu un Français médaillé, mais aussi la bonne surprise de ne pas avoir connu de « couac » comme je le redoutais…

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Pauline Garnier