Article mis à jour le 11 novembre 2020 à 09:20
Chaque soir, Made In Perpignan propose son format « Zapping » à ceux désireux de balayer l’actualité en un clin d’œil. Du lundi au vendredi, entre 18h et 20h, nous vous compilerons les brèves de la journée ; ainsi que des résumés de nos articles publiés.
♦ Les chasseurs des Pyrénées-Orientales peuvent prélever biches, chevreuils, sangliers et mouflons
L’annonce est tombée en début de ce mois. Sous les directives de Bérangère Abba, secrétaire d’état chargée à la biodiversité auprès du ministère de la transition écologique, le gouvernement donne son feu vert aux fédérations de chasseurs et aux chambres d’agriculture pour l’activité de chasse en ces jours confinés.
L’objectif officiel en cette période est « la régulation de la faune sauvage, et la destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts« , partage le ministère dans un communiqué. Cette même annonce de rappeler : « Dans le cadre du confinement mis en place le 30 octobre 2020, les déplacements et les activités non essentiels sont interdits, sauf dérogation et sur demande de l’autorité administrative pour des raisons d’intérêt général ».
C’est au Préfet de contrôler ces actions de chasse, et de décider de la régulation de certaines espèces ; et ce, après échange avec les acteurs impliqués localement. En l’occurence, la fédération de chasse, et la chambre d’agriculture. «Pendant cette période de confinement, nous nous devons d’éviter un accroissement des dégâts faits aux cultures, aux forêts et aux biens ; par une prolifération des populations de grand gibier comme les sangliers ou les chevreuils», détaille Bérangère Abba.
✒︎ Les chasseurs des Pyrénées-Orientales étaient donc reçus par le Préfet pour adapter ces directives au niveau départemental.
Dès ce samedi 7 novembre, les chasseurs des Pyrénées-Orientales ont été autorisés à prélever 4 espèces susceptibles d’occasionner des dégâts aux agriculteurs ; à savoir les cerfs et biches, chevreuils, sangliers, et mouflons sur les Madres et le Vallespir.
Les pratiquants pourront chasser « en battue » ou « à l’affût » ; mais leur demande de chasser « à l’approche » est exclue de cette dérogation.
Pour les néophytes de la gâchette, la chasse en battue se pratique en groupe ; quand les chasses à l’affût ou à l’approche sont des chasses individuelles. En l’état, la seule pratique autorisée est la chasse à l’affût ; c’est-à-dire depuis un mirador placé dans un lieu régulièrement fréquenté par les animaux. Le chasseur s’y dissimule à l’aube ou en soirée jusqu’au crépuscule. Dans le cas de la chasse à l’approche, le chasseur se déplace pour aller à l’encontre de l’animal.
Pour être en règle, les chasseurs doivent se munir de leur permis, de leur carte de sociétaire d’une attestation de déplacement dérogatoire. Le motif dérogatoire est : « participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative”.
♦ Réarmement du centre médical de consultation Covid-19 de Perpignan
Le département des Pyrénées-Orientales inaugurait en ce jour un centre médical de consultation dédié à la Covid-19. Mis en service depuis aujourd’hui 9 heures – grâce à la coordination entre les deux organismes d’état – ce centre a pour objectif d’examiner et d’orienter les malades aux symptômes déjà exprimés.
« Le centre permettra de diriger les malades vers la solution de suivi, ou de prise en charge, la plus adaptée, partage le département. Il est dédié uniquement aux patients présentant des symptômes évocateurs d’infection, par coronavirus, et qui doivent être évalués par un médecin. Il s’agit d’un soutien, pour les cabinets existants, qui continuent de recevoir des patients. Le centre permet notamment, aux personnes sans médecin traitant déclaré, ou s’il est indisponible, de pouvoir être examinées« .
Le site de l’ancien hôpital militaire, au 40 rue M. Foch, avait déjà été mis à disposition par le CD66 lors de la première vague pandémique, ce printemps. Aujourd’hui, en collaboration avec l’hôpital de Perpignan et l’ARS, quatre soignants volontaires, deux secrétaires et deux agents de liaison y ont pris place.
« Les cabinets médicaux reçoivent déjà des cas Covid ; tout comme chaque personnel libéral, en plus de l’hôpital, rappelait le Dr. Pavageau, médecin représentant des généralistes du centre-ville. Ce centre de consultation représente une offre supplémentaire dans le parcours du patient, un soutien, un complément. On essaie d’harmoniser nos pratiques« . Et le Dr. Aumaître, chef du service Smit de l’hôpital, de compléter : « Ce centre permettra de fluidifier le circuit du patient et de désengorger les urgences. Je rappelle que l’hôpital est sous tension« .
✒︎ Une situation toujours critique dans les Pyrénées-Orientales
Lors de son allocution du 28 octobre, le président Macron évoquait une réévaluation des mesures, toutes les deux semaines, en fonction de la situation sanitaire. À une dizaine de jours du début de ce reconfinement, Guillaume Dubois, représentant départemental de l’Agence Régionale de Santé, déclarait : « Aujourd’hui, la situation est encore très critique, et la circulation du virus reste forte« .
⊕ À rappeler les symptômes évocateurs du virus Sars-CoV-2 : fièvre, toux, douleurs musculaires, fatigue inexpliquée, maux de tête inhabituel, perte odorat, perte de goût, diarrhée, et pour les enfants et les personnes de plus de 80 ans, altération de l’état général.
⊕ Le centre de consultation est ouvert sans rendez-vous, du lundi au vendredi de 9h à 17h et le samedi de 9h à 13h ; et se situe dans les locaux du conseil départemental, avenue Foch, 66000 Perpignan. « L’entrée s’effectue par la rue Zahmenof et vous pouvez stationner gratuitement sur les places de parking en surface (parking dalle Arago payant), communique le département. Quelques emplacements sont réservés devant l’entrée« .
À lire : Jour après jour | L’actualité du reconfinement des Pyrénées-Orientales
♦ L’ancien vice-président du Centre Méditerranéen de Littérature lance une nouvelle association littéraire à Perpignan
Depuis que l’ancien président du Centre Méditerranéen de Littérature avait rejoint la liste de Louis Aliot, une partie du monde culturel et littéraire avait pris ses distances vis-à-vis du CML et du Prix Méditerranée. Paroxysme de la tension, les lauréats du Prix Méditerranée ont boycotté le prix à la suite de l’élection du cadre du Rassemblement National.
C’est désormais dans le cadre d’une nouvelle association, Mare Nostrum, qu’une partie du monde littéraire local a décidé de poursuivre son engagement. Jean-Jacques Bedu, ancien vice-président du CML est un des membres fondateurs de cette nouvelle association. Selon le manifeste publié sur le site internet de l’association :
« “Mare Nostrum – Une Méditerranée autrement”, est une association culturelle qui a pour vocation de mettre en valeur le patrimoine méditerranéen que nous devons défendre, sur le plan des problèmes environnementaux et sur le plan de l’esprit. Son ambition est de préserver les grands sentiments de solidarité sociale, de fraternité humaine, de lutte contre les inégalités, de révolte contre la force opprimant le droit et la culture. En résumé, tout ce qui compose le ferment de notre Méditerranée. Nous sommes des femmes et des hommes préoccupés par l’avertissement d’Albert Camus : “Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet, mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles.”
Interrogée par Livres Hebdo, sa présidente Éliane Bedu indiquait que l’association remettrait le Grand prix Méditerranée de la littérature et de spiritualité qui soutient « la beauté et la richesse » de la littérature méditerranéenne.