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Plus de femmes dans le numérique, un défi pour Proxygirl’s et l’École 42 Perpignan

Plus de femmes dans le numérique, un défi pour Proxygirl's et l'École 42 Perpignan

Élodie et Virginie ont la quarantaine. Depuis leur reconversion professionnelle, elles ont intégré la première promotion de l’école 42 à Perpignan. Dans deux ou trois ans, Élodie et Virginie seront diplômées. Alors qu’en France seulement un quart des étudiantes optent pour une filière du numérique, à l’école 42 de Perpignan, la marge de progression est importante.

« Lors de la rentrée, nous avons constaté que nous n’étions que 18 filles sur un total de 160 étudiants. Nous avons décidé de lancer l’association ProxyGirl’s. Déjà pour aider les étudiantes de l’école, mais aussi pour promouvoir le numérique auprès des lycéennes, collégiennes ou toutes celles qui entament une démarche de reconversion professionnelle. »

Pourquoi filles et femmes boudent-elles le numérique ?

Avant de « jouer des codes » sur les ordinateurs de l’école 42 de Perpignan, Élodie et Virginie étaient chef d’escale à l’aéroport et technicienne en maintenance d’ordinateurs. Aujourd’hui, elles aimeraient ouvrir la voie à toutes celles qui hésitent à franchir les portes des écoles du numérique. « Il faut comprendre que certaines filles hésitent car c’est un milieu très masculin. La preuve sur le campus de Perpignan, nous ne sommes que 13%. »

Plusieurs raisons peuvent expliquer cet état de fait. D’abord l’orientation qui reste particulièrement genrée. Selon une étude de l’Ipsos de 2021 réalisée pour l’Epitech, les lycéennes – comme leurs parents – sont presque deux fois moins nombreuses que les garçons à penser avoir le niveau pour suivre une école d’informatique. La même étude montre que 38% des filles sont attirées par les métiers du numérique ; contre 62% chez les garçons.

Les sondeurs ont questionné les filles pour connaître les raisons pour lesquelles elles ne s’orientent pas vers la tech. Le métier est souvent jugé trop technique (49% des filles contre 35% des garçons), solitaire (26% contre 22%), ennuyeux (26% contre 11%) ou encore monotone (16% contre 14%). Elles sont en revanche moins nombreuses que les garçons à le considérer moderne (43% contre 51%), utile socialement (20% contre 35%) ou encore sûr (14% contre 22%). La conséquence est nette, seules 37% des filles envisagent de s’orienter vers une école d’informatique ou d’ingénieur, contre 66% des garçons.

Comment avec ProxyGirl’s, Élodie et Virginie veulent changer les mentalités ?

« Nous avons commencé par organiser au sein de 42 Perpignan des ateliers dédiés aux étudiantes. » Comment créer son auto-entreprise, quel statut choisir quand on se lance en freelance, autant de meet’up en partenariat avec la Chambre de commerce et de l’industrie ou l’Urssaf des Pyrénées-Orientales.

« Nous allons aussi être présentes sur les salons étudiants et nous sommes déjà en contact avec les établissements privés des Pyrénées-Orientales. Pour l’éducation nationale, nous manquons de contacts pour le moment. L’idéal serait de présenter les métiers et les parcours auprès des classes sur un atelier d’une heure. Et ensuite pour celles qui seraient intéressées, nous pourrions leur faire découvrir le code lors de séance d’une demi-journée sur le campus. »

Pour Élodie et Virginie, il faut aussi voir du côté de Pôle emploi qui n’appréhenderait pas toute la diversité des métiers des secteurs de la tech. « Quand nous avons vu l’annonce Facebook de la première piscine, nous avons dû nous débrouiller seules pour intégrer le cursus. Pôle emploi ne savait pas trop comment nous orienter. Aujourd’hui, nous aimerions, via Pôle emploi, animer des ateliers découverte pour toutes celles qui sont en démarche de reconversion. » 

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Maïté Torres